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sur 227 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
« Bélhazar » ; qu'est- ce donc que ce mot ? Il s'agit du deuxième prénom d'un jeune homme, Antoine Bélhazar Jaouen, qui meurt à l'âge de dix-huit ans lors d'une interpellation de police. Un deuxième prénom choisi par une mère aux goûts originaux, Armelle, amie de Jérôme Chantreau ; lequel a accepté d'écrire ce livre en hommage aux enfants disparus.

« Si tu ne peux rien contre le scandale de notre mort, au moins dis- nous ce qu'il était. » L'auteur connaissait très bien le jeune homme. Professeur de français, il avait pu avoir Bélhazar (qui insistait pour qu'on l'appelle ainsi et non Antoine, trop banal pour lui) en cours. le côté fantasque de son élève, ainsi que son haut potentiel, en faisaient depuis l'enfance un être à part. « Dans les faits, Bélhazar posait cette équation insoluble de faire entrer l'imaginaire d'un enfant dans les critères de l'Education nationale. C'est impossible. » le garçon vivote au lycée tout en nourrissant chez lui une passion dévorante pour les armes à feu, pour le recueil de diverses antiquités et pour la peinture. « Pendant des années j'ai cherché là où il n'y avait rien. C'était avant que tu m'apprennes à regarder. » Belhazar va évoluer en adolescent mi- savant mi- illuminé… jusqu'à sa fin tragique et incompréhensible pour son entourage.

« Je dois ressusciter un fait- divers, le ramener à la lumière, trouver sa vérité. le combat contre la thèse du suicide a toujours été la cause commune entre les parents et moi. Ce livre doit détruire cette ignominie, cette double peine : Bélhazar n'a pas pu se donner la mort. Pas lui, pas le preux chevalier, pas le Regardeur de soleils. C'est une question de style. » L'auteur remonte la piste de l'enquête, épaulé un moment par le célèbre avocat Olivier Metzner qui va se suicider quelques temps après avoir repris l'affaire, puis par Valentin Ribet, qui décèdera, lui, au Bataclan en 2015. La mort semble roder autour de cette étrange histoire que la Police ne veut pas voir resurgir. Où donc se cache la vérité ?

Au final, j'ai lu le début du roman avec intérêt, intriguée par la résolution de cette étrange disparition d'un jeune homme fantasque, fauché d'une manière trouble au seuil de sa vie d'adulte. Puis l'auteur a voulu donner une tournure plus onirique à son récit. L'enquête se transforme en espèce de conte éthéré. Et moi, je suis restée sur la terre ferme, déçue de ne pas avoir les clés de ce roman devenu trop « mollasson » au fil des pages. Dommage.

Merci à Babelio pour la Masse critique et à Phébus pour l'envoi du livre.
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Je remercie infiniment les éditions Phébus ainsi que Babélio qui avec cette Masse critique privilégiée m'a fait découvrir le troisième roman de Jérôme Chantreau.

Un soir de février 2013, dans une petite ville bretonne, un jeune garçon de 18 ans meurt d'une balle dans la tête. Bavure policière ? Accident ? Suicide ? C'est cette dernière hypothèse qui sera privilégiée par les enquêteurs.

Pourtant Antoine Bélhazar Jaouen n'était pas suicidaire, avait d'innombrables projets, savait exprimer, en dehors de tout système assujettissant, un être profond, riche d'inventions, de créations, irrigué par un imaginaire foisonnant et par des connaissances encyclopédiques. Un enfant capable d'être soi envers et contre toutes les contraintes.

Tandis que Yann, le père tente de maintenir vivant le souvenir de son fils, Armelle, la mère, se lance dans un combat pour que la thèse du suicide soit réfutée et que la lumière soit faite sur la mort du jeune homme. Mais, comme une malédiction, tous ceux qui pourraient l'aider et témoigner, disparaissent violemment.

L'un des anciens professeurs de Bélhazar, meurtri (lui qui se targue d'être un excellent enseignant) de n'avoir pas su déceler l'artiste derrière le mauvais élève et d'être passé à côté d'une personnalité exceptionnelle, s'efforce, par l'écriture, de donner un sens à cette trajectoire fulgurante.

"Tout est vrai" nous affirme dès les premiers mots le narrateur-auteur-personnage. Et l'on peut effectivement retrouver la trace de la tragédie dans quelques articles de presse datés de 2013. Jérôme Chantreau nous entraîne ainsi dans sa quête et son enquête à la recherche du "vrai" Bélhazar qui fut son élève.

Il ne s'agit pas, pour l'auteur, de reprendre les investigations policières, ni d'apporter une réponse aux incertitudes qui entourent la mort du jeune homme, mais de dessiner un portrait en suivant le sillage laissé par Bélhazar : ses créations, les souvenirs de ses proches. En tentant de s'approcher au plus près de ce gamin hors-normes, il évoque l'anéantissement de toutes les promesses d'un avenir qui ne sera pas et montre, en quelque sorte, la mort à l'oeuvre.

C'est ainsi que j'ai lu "Bélhazar". Ou plutôt, c'est ainsi que j'eusse aimé le lire si l'omniprésence du narrateur n'avait, à mon avis, quelque peu occulté le jeune garçon me laissant l'impression déplaisante d'un glissement de la focalisation de Bélhazar vers le narrateur-auteur qui clôt par ce roman "[son] cycle de la Mort. Une trilogie qui se termine."(p.313). Et là mon malaise s'amplifie : le jeune élève ne serait là que dans le cadre d'une trilogie sur la mort ? Ce serait une sorte de manipulation pour faire "entrer" l'histoire de Bélhazar dans un travail littéraire sur la mort ? Cette hypothèse interprétative explique ma déception et la gêne latente qui a accompagné ma lecture. Pour moi, tout se passe comme si les choix narratifs flottaient entre deux histoires : celle, cruellement avortée, de Bélhazar et celle de l'auteur aux prises avec sa création. Sans doute y-a-t-il un peu des deux, mais de manière trop floue pour que cette lecture m'enthousiasme. Dommage !
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Quelle déception ce livre !

Les critiques sont dithyrambiques mais moi j'ai dû l'abandonner en route (p 118 exactement) tant l'ennui me gagnait. Je n'avais aucune envie d'aller plus loin et je l'ai refermé sans le moindre regret.

Pourquoi ce désintérêt ? Parce que j'ai trouvé ce roman complètement froid, ses personnages complètement désincarnés, inintéressants. Mais surtout l'intrigue m'a paru dépourvue de toute crédibilité.

Qui peut croire qu'un professeur habitant au Pays Basque puisse se mette en tête de mener une véritable enquête loin de chez lui quand il apprend le suicide, douteux à ses yeux, d'un de ces anciens élèves qui a déménagé en Bretagne où il a trouvé la mort dans des conditions que ledit professeur trouve douteuse ?
Quelle curiosité malsaine pousse le narrateur à mener cette quête ?

Tout m'a semblé artificiel dans ce livre, les personnages d'abord (ils n'ont aucune étoffe) mais aussi l'intrigue cousue de fil blanc. Avec surprise, j'ai appris après coup que ce roman était inspiré de faits réels, comment alors peut-il s'avérer si froid, invraisemblable et irréel justement ? Mystère !

La personnalité du jeune homme mort, garçon surdoué et atypique aux allures de « poète maudit », figure centrale du livre, aurait pu sauver le roman mais c'est tout le contraire : Belhazar est un jeune homme insaisissable, pas du tout attachant à mes yeux.

Reste un beau style mais cela ne suffit pas pour aimer un livre et s'accrocher au destin de personnages fantomatiques, vivants ou morts.
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Pourtant au début j'étais vraiment enthousiaste et entraîné par les excellentes critiques je me préparais à dévorer le livre de l'année...Mais je pense que je suis vraiment passé à côté... c'est vrai que Bélhazar est un personnage singulier et original, mais je n'ai pas réussi à le trouver attachant tout comme aucun des protagonistes du livre. du coup ce livre pourtant très court m'a paru long, très long . Je n'arrive pas à comprendre comment il a suscité un tel engouement : j'ai vraiment dû rater quelque chose , où je l'ai lu dans de mauvaises conditions...
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L'écrivain se lance dans un fait de société, la mort d'un adolescent lors d'un contrôle de police. A partir de là, il entre dans la vie de cet étrange personnage.
Histoire sans histoire, d'un ennui terrible et sans style. On a l'impression que c'est plus important l'histoire de l'écrivrain et le processus d'écriture du livre que l'histoire de Bélhazar.
L'un des pires livres que j'ai lus, dommage.
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Je viens de finir la lecture de ce roman et en cherche encore le sens : aucun intérêt, abracadabrantesque. Une vraie déception !
Le début me laisser espérer une vraie enquête, qui allait aboutir et plus on avance dans la lecture plus j'ai eu envie de refermer le livre. Au lieu d'aller en s'améliorant, ça allait en s'empirant … les références au lapin d'Alice aux pays des merveilles auraient dû m'alerter : ce style de roman n'est décidément pas ma tasse de thé !
Bon courage aux futurs lecteurs
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BÉLHAZAR de Jérôme Chantreau

Âmes sensibles s'abstenir car cette critique n'est pas gentille.

Ce roman de Chantreau m'a fait penser au livre de Bruno de Stabenrath sur l'affaire Xavier de Ligonnès (L'ami impossible), c'est-à-dire rien de vraiment concret à mettre sous la dent des lecteurs mais une propension à se mettre de l'avant en faisant mine de s'intéresser à d'autre que soi. Un livre sur Jérôme de Chantreau donc, qui nous rappelle régulièrement qu'il est écrivain, et non sur Bélhazar :

Quand j'ai décidé de les laisser aller, j'ai ressenti un profond d soulagement. Mon ex m'a dit que j'étais bien content parce que j'allais pouvoir écrire dans mon coin. Ce n'est pas si simple. On n'écrit pas bien quand on est tranquille. Elle m'a dit aussi que j'étais narcissique, égoïste […] p239

Comme beaucoup d'hommes, j'enchaînais les concessions devant une femme qui trônait à la maison. Mais à partir du moment où je me suis retrouvé, j'ai pu goûter à la saveur de mon être, à mes odeurs anciennes et à mes goûts enfuis. P240

Ce sont ces heures de bêtise qui ont fait de moi un écrivain. P267

Je prenais des kilos, perdais mes cheveux et voyais la vie comme un truc assez moyen où il s'agissait surtout de s'auto-convaincre. P261

Parce que je me veux écrivain et qu'un écrivain saute sur la bonne histoire p65

J'ai déjà écrit deux livres p110

Dans mon premier roman p258

J'écris beaucoup p196

Et le livre s'écrira tout seul. Un livre sur ta vie. 242


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