"Car la mémoire, c'est nous-même.
Sans mémoire, nous ne sommes rien"
"Combien de gens meurent vivants?"
Mes sentiments évoluent, mes conceptions, mes convictions se transforment - je ne parle même pas de mes idées politiques! Ce que je pense du monde, de l'amour, de la haine, de la paix, de la guerre, des hommes, des femmes, des livres, tout s'infléchit, se contredit, se disperse...
Mais c'est grâce aux ruptures que j'ai pu vivre d'autres merveilleux moments ! Chaque aventure qui s'efface fait place nette pour une autre. Aurais-je autant de souvenirs heureux, éblouissants, romanesques en diable, s'il n'y avait eu autant de pages tournées ?
Ecrire, ne serait-ce pas uniquement se rappeler ses toutes premières émotions?
A trop brandir la torche de la mémoire sur les chemins du passé, on risque de se brûler le cœur.