On colle l'étiquette de romantique à "René". Dans le contexte académique une étiquette est aussi une proposition de valeur. En d'autres mots, on fait lire "René" parce qu'il représente le courant romantique de la littérature française. Dans les universités anglophones, "René" possède le deuxième valeur d'être court. On y le fait lire davantage. Sans l'étiquette il aurait très peu de valeur.
À mon avis, on devrait plutôt utiliser l'étiquette de catholique et présenter "René" comme un roman dans le courant de
Léon Bloy et de
Georges Bernanos.
On compare "René" souvent aux "Souffrances de Jeune Werther", le célèbre roman de
Goethe. Dans les deux cas, le protagoniste est un jeune, mélancolique aux prises avec un amour interdite. de façon mélodramatique, Werther choisit de mettre fin à ses jours. Pour sa part, René décide à la fin de chercher le salut dans l'église catholique.
Chateaubriand est trop fin pour dire catégoriquement qu'il va réussir.
Quoiqu'il en soit, "René" est surtout une oeuvre mineure. Malgré son nombre de pages très modeste, il n'a pas vraiment de mission pédagogique même chez les anglophones