L'appel du néant

« Les armes les plus efficaces contre le terrorisme, sur le long terme, sont bien entendu l'éducation et la culture. »

Quand on se tient sur le toit d’un immeuble ou au-dessus d’un précipice, ça n’est pas la peur d’être aspirés qui nous effraie, parce qu’au fond de nous nous savons très bien que nous gardons notre équilibre, c’est inné, c’est facile. Non, ce qui nous met mal à l’aise face au vide, c’est que la seule chose qui nous retient c’est notre profond désir de rester en vie. À l’instant présent, ce qui te fait flipper, c’est ton inconscient qui sait qu’il joue son existence sur la possibilité en toi de faire un tout petit pas de plus en direction du vide ou de ne pas le faire. Si tu n’éprouves aucune peur, alors c’est que tu ne portes pas les germes de l’autodestruction. Mais si tu ressens la moindre appréhension, c’est que le doute est là, en toi, tapi quelque part, et qu’il t’interroge. La vérité c’est que tu n’as pas peur du vide, non, tu as peur de toi.

Mosquées ou lieux de prière, on les estime à environ deux mille cinq cents sur tout le territoire. En comparaison des cinquante mille édifices catholiques environ, vous pouvez tout de suite relativiser le discours de ceux qui racontent que la religion en France est en train de basculer !

L'homme a souvent considéré à tort, que les ténèbres consistent en une entité propre, alors qu'elles ne sont qu'absence de lumière. Elles n'existent que par un manque et, s'il faut convenir qu'elles incarnent bien quelque chose, ce n'est rien d'autre que le néant.

L'homme a souvent considéré, à tort, que les ténèbres consistent en une entité propre, alors qu'elles ne sont qu'absence de lumière. Elles n'existent que par un manque et, s'il faut convenir qu'elles incarnent bien quelque chose, ce n'est rien d'autre que le néant.

- Il n'y a aucun terroriste qui s'abandonne à Dieu par amour ?
- Pour faire sauter quinze personnes ensuite, juste par amour ? Non. Ceux qui aiment uniquement sont ceux qui, à la rigueur, se contentent du fondamentalisme apolitique, sans action derrière. Si tu croises un djihadiste qui te parle de l'amour de Dieu, c'est le cocu qui cherche à se persuader qu'il aime encore sa femme qui lui a fait tant de mal, mais en réalité il la déteste déjà plus que tout le monde. Ceux qui brandissent l'amour sont en réalité des aveugles gorgés de haine. Des écorchés vifs de la vie qui deviennent adorateurs de la mort.

- Et si demain deux d'entre eux décident d'aller égorger des passants du quartier au nom de leur fanatisme ?
Marc grimaça.
- C'est le risque...Mais n'oubliez pas que nous protégeons notre démocratie. Un pays libre où chacun a le droit de revendiquer ses convictions religieuses, même extrémistes, du moment qu'il n'appelle pas directement à la violence. Encore une fois, pourquoi faudrait-il mettre en prison ceux-là et pas ceux qui se revendiquent du christianisme radical ? Ceux qui veulent interdire la pilule, l'avortement, le mariage pour tous, voire ceux qui évoquent à demi-mot d'aller se battre en Syrie contre Daech... Ceux que nous considérons comme radicaux peuvent l'être dans toutes les religions. Nous sommes en démocratie, libres d'avoir nos convictions, tant que nous ne poussons pas à la haine et à la violence.

Terrorisme, traque, poursuite , islamiste, radicalisme....vu de l'intérieur. Une histoire si près de notre quotidien et tellement vrai.. Qui fais peur et nous renvoi un avenir peu prometteur... A lire vraiment

- Qu'est-ce que vous y connaissez vous à l'islam, hein?
- Ce que le plus grand nombre de musulmans m'en apprend chaque jour, respect, tolérance et amour. Tu sais ce que c'est la dyslexie? C'est par exemple inverser certaines lettres, ne pas bien lire. Toi et tes amis vous êtes des dyslexiques religieux. Vous vous méprenez sur le sens de ce que vous lisez, vous pensez bien faire alors que vous êtes juste mal guidés par votre perception.

Quand le pays est choqué il se remue, mais laisse le quotidien reprendre ses droits et attends de voir les élections... je te jure, segnon, ce monde est en train de perdre tous ses repères. Il se casse la gueule parce qu’il a peur.