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Critique de Seraphita


Portland, Oregon, au printemps. Dans une clairière au fin fond d'une forêt sauvage est retrouvé le cadavre d'un employé de l'environnement, figé pour l'éternité dans une mimique de terreur. La base de son cou est enflée, comme s'il portait trace d'une morsure d'animal. Peu après, suite à des indications anonymes, c'est un second cadavre que les policiers découvrent en pleine nature, soigneusement emballé dans ce qui ressemble à un cocon de toile d'araignée, le visage recouvert d'une expression d'horreur. Un tueur en série sévirait-il ? Parallèlement, en ville, de nombreuses personnes sont mordues par des araignées venimeuses. Une peur panique déferle alors : quel dangereux psychopathe se cache derrière ces actes monstrueux ? Joshua Brolin, détective privé et Annabel O'Donnel, de la police de New-York, prennent l'enquête en main.

Ce policier est le troisième opus de la « Trilogie du mal », après « L'âme du mal » et « In ténébris ». J'avais déjà lu « In ténébris » que j'avais plutôt bien apprécié. Je trouve que ce troisième volet est assez inégal : le début et le milieu ne m'ont guère captivée ; c'est l'aspect morbide et glauque des descriptions de cadavres qui m'a déplu. Maxime Chattam entraîne sans cesse son lecteur dans des salles d'autopsie, aux côtés de médecins légistes. D'ailleurs, le prologue (se déroulant à Portland, en juin 2001) nous place d'emblée dans l'atmosphère délétère du roman : les descriptions sont crues, souvent techniques et nous entraînent vers le domaine de l'horreur et de l'insoutenable. Il m'a semblé que l'intrigue était vraiment très (trop ?) sophistiquée et tarabiscotée. le tueur en série met un soin extrême et pathologique à « faire vivre » (si je puis dire…) sa scène de crime, en emballant par exemple les corps dans du cocon d'araignée et en les plaçant toujours à proximité de l'eau. Tout l'art de Joshua Brolin, notre détective privé, sera de réaliser le profilage du tueur. Quand l'enquête s'installe, la lectrice que j'étais a déjà été plus intéressée : le mystère, l'énigme m'ont captivée. Qui est ce tueur ? Selon quelle logique agit-il ? Pourquoi supprimer ces victimes selon ce scénario machiavélique ? La fin m'a réellement passionnée et séduite, c'est pourquoi j'attribue au final cette note de 3 étoiles sur 5 : les rebondissements sont multiples, l'action au rendez-vous, on doute sans cesse sur l'identité du tueur. J'ai trouvé que l'écriture de l'auteur présentait parfois des maladresses, que ce roman était tout de même un peu trop long (plus de 500 pages). Pour conclure, je dirai que la fin rattrape bien le début et le milieu. Un scénario à la Jean-Christophe Grangé, autant dans les sophistications de l'intrigue que dans le côté glauque. On pourra apprécier la relation chaste entre Joshua et Annabel, qui sort un peu des clichés.
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