Une thématique relativement isolée, traitée ici par une plume respectueuse et bienveillante.
Robyne Max Chavalan distille l'atmosphère avec patience et précaution pour nous permettre de saisir au mieux l'essence de cette addiction qui s'arme du pulsionnel tout en désarmant l'émotionnel.
Nous rencontrons ses victimes assujetties à l'impératif de la réalisation d'un besoin capiteux, vorace et fourbe, qui les « machinise », annihile et torpille la raison.
L'irrépressible dilue la confiance et laisse suinter les entêtantes vapeurs de la honte et de la culpabilité.
En nous entrainant dans les coulisses physiques et psychologiques de l'addiction,
Robyne Max Chavalan fait scintiller le courage de ces personnes en souffrance qui reconnaissent leur dépendance, font le travail de l'acceptation et oeuvrent à leur rémission.
Maximillian et Vittoria, si nobles dans leurs cheminements, nous livrent un pêle-mêle d'interrogations.
Au milieu de ces effluves troubles, comment distinguer ce qui est de l'ordre du besoin, du désir et de l'amour ? Quelles en sont les nuances ?
L'amour, s'il n'est pas sans dépendance et prise de risque, n'est pour autant pas asphyxie mais inspiration.
«
Parfum de mâle » joue une partition sur les touches d'un orgue qui rythme les variations des sentiments.