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Citations sur Le nouveau (30)

Le père d'Osei disait qu'il valait toujours mieux se lier d'amitié avec un homme dont la famille était riche depuis plusieurs générations qu'avec un homme pauvre qui avait réussi à force de travail, et ferait forcément preuve de méchanceté à l'égard de ceux qui se trouvaient encore au niveau social d'où lui-même avait démarré.
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L'un des moments les plus délicats, dans la journée d'un nouveau, est celui où il faut trouver une place pour déjeuner à la cafétéria. Le temps est compté, c'est le chaos et il n'y a pas de places réservées, si bien que tout le monde s'assoit avec ses amis. Mais par définition, un nouveau n'a pas d'amis, et donc aucune raison de s'asseoir ici plutôt que là. Osei avait déjà connu cela, et savait qu'il y avait deux manières de s'y prendre. On pouvait arriver le premier et prendre place à une table vide, et laisser les autres venir à vous. Comme ça, on ne courait pas le risque de s'asseoir avec des ennemis potentiels, ou de s'imposer lourdement dans un groupe. Les gens vous choisissaient, ce qui leur convenait mieux. D'un autre côté, il y avait toujours le risque que personne ne vienne s'asseoir à votre table, et que vous vous retrouviez seul avec un lot de chaises vides autour de vous, comme le no man's land entourant une décharge radioactive.
Ou alors, on pouvait prendre son temps, rester à l'arrière de la queue et attendre que les gens soient assis, puis choisir un endroit où se glisser. Quand la salle était pleine, il ne restait généralement qu'une ou deux places libres, et ceux qui étaient assis à côté ne pouvaient tout de même pas se lever pour changer de siège en vous abandonnant. Mais la plupart du temps, les seules places libres se trouvaient à côté des élèves les moins populaires : les faibles, les idiots, ceux qui sentent mauvais, ou ceux que personne n'aimait pour quelque mystérieuse raison. Ce n'était pas très conseillé de débuter sa vie dans une école en s'asseyant avec eux, car le mauvais sort inexpliqué qui s'acharnait sur eux risquait fort de vous contaminer.
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Quand Dee.-quel merveilleux hasard qu'elle aussi, on l'appela par la première lettre de son prénom-- releva les yeux, Osei sentit son corps s'embraser. Elle avait les yeux marron : le brun clair et liquide du sirop d'érable. Pas le bleu qu'il avait vu dans tant de cours d'école, le bleu des ancêtres anglais, écossais, irlandais, le bleu de l'Allemagne et de la Scandinavie. Le bleu des Européens du Nord venus s'installer en Amérique, qui avaient conquis les yeux bruns des Indiens et importés des yeux noirs d'"Afrique pour faire leur travail à leur place."
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Le nouveau garçon noir - impossible d'ignorer la couleur de sa peau - se tenait en effet parfaitement immobile, et c'est son immobilité qui attirait l'attention sur lui.
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O ne savait trop quoi penser de Dieu ; à l église, son existence semblait avoir un sens, mais quand ses camarades l attrapaient à plusieurs et le frappaient dès que l école n était plus en vue, il se demandait bien où pouvait bien se trouver Dieu.
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Enfin, il n'y avait pas la moindre Afro à se mettre sous les yeux.Il n'y avait pas d'élèves noirs à l'école de Dee, ni d'habitants noirs dans le quartier de banlieue où elle vivait, même si en cette année 1974, Washington proprement dit possédait une population noire assez nombreuse pour être baptisée " Chocolate City", la " Ville-Chocolat".Parfois, quand elle allait dans le centre-ville avec sa famille, Dee voyait des hommes et des femmes noirs avec de grandes coupes afro; et aussi à la télé, quand elle regardait l'émission de variété " Soul Train" chez Mimi (..)
Elle ne regardait jamais cette émission à la maison: sa mère ne l'aurait jamais laissé regarder des Noirs chanter et danser à la télévision. ( p.17)
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Il n avait pas vraiment le choix, en réalité. A-t-on jamais le choix entre les ténèbres et la lumière ? On marche toujours plus volontiers vers un sourire que vers une expression hostile.
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- Tu as une tête magnifique, dit-elle
- Et toi, un visage magnifique.
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A peine avait-elle disparu que le monde soudain s aplatit et devint plus sombre. Dee avait rendu la matinée d O supportable. Et plus que cela encore : elle lui avait donné de la couleur. A présent qu elle était partie, les choses étaient de nouveau en noir et blanc.
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Il n y avait pas d élèves noirs à l école de Dee, ni d habitants noirs dans le quartier de banlieue où elle vivait, même si en cette année 1974, Washington proprement dit possédait une population noire assez nombreuse pour être baptisée Chocolate City « Ville-Chocolat ».
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