Citations sur Le numéro un (63)
Seul un fou dépenserait autant d’argent pour une histoire imaginaire. Et pour ce qui est de la police, des tribunaux et des avocats, il a eu raison de s’abstenir. En Russie, quand on a des problèmes, on ne s’adresse pas à la police ni au tribunal.
L’intuition féminine, mon ami, c’est vraiment quelque chose. Ne manque pas de saluer ton épouse de ma part, dis-lui que j’ai gardé le journal avec mon interview et que je la relis de temps à autre. Mais ne tardez pas trop à vous décider, le temps presse. Si tu refuses, on prendra quelqu’un d’autre, le pognon n’aime pas attendre.
La vie est faite d’imprévus, mais en y regardant de plus près, on s’aperçoit souvent que c’est dans l’ordre des choses. Mais je te comprends, bien sûr, changer brusquement de mode de vie, ce n’est pas facile. Mais tu es jeune et ça t’ouvre de belles perspectives d’avenir qui continueront à profiter à tes petits-enfants. Tu as peur de prendre une autre nationalité ? Mais pourquoi ? Le monde a changé, et il continue de changer encore plus, les frontières sont devenues une simple formalité.
Et ce n’est pas avec des contrats qu’on va régler les choses, la paperasse, Volodia, ce n’est pas ce qui importe. Parce que tout repose sur des personnes. S’il y a quelqu’un d’honnête à qui on peut faire confiance, tout devient possible. Il suffit de le trouver.
Il y a des gens sérieux qui ont certains besoins, à long terme. Leur pognon, également sérieux, se sent à l’étroit sous nos latitudes. Même nous, nous n’arrivons plus à leur proposer des projets vraiment intéressants. Or l’oseille, ça ne doit pas rester inactif, sinon ça pourrit vite, il faut l’investir. Sans même parler du fait que chez nous, il vaut mieux éviter de montrer qu’on en a autant pour éviter les questions gênantes
J’ai mis ma jupe la plus courte, j’ai défait deux boutons de ma blouse et j’ai joué la cruche absolue. Quel journal ? Je suis en congé maternité depuis si longtemps que j’ai presque oublié comment on écrit. Quelles vieilles relations ?
Les mines antipersonnel, c’est bien connu, n’explosent pas immédiatement. Après avoir marché dessus, si tu ne bouges pas, il ne se passe rien. Mais dès que tu as levé le pied, c’est fini.
L’année a été riche en événements, il suffit de se souvenir de la crise financière du mois d’août, peu de choses peuvent encore nous étonner, mais là... mamma mia... Quel spectacle. À couper le souffle.
Tout le monde se décarcasse parce que le Mont Rouge, ses succès et ses perspectives dépendent entièrement de ce personnage. Ça n’a d’ailleurs rien d’un secret, il suffit de prêter l’oreille à quelques toasts – mon préféré commence par ces mots : « Nous le savons tous : quand les flics débarqueront, Iouri Mikhaïlovitch nous protégera... » – et aux souvenirs qui refont surface après le cinquième verre pour savoir de quoi il en retourne.
On n’arrête pas de me réclamer des chambres pour une nuit. La chair est faible, ça n’a rien d’un mystère... Je reconnais certains noms, fort célèbres, nous avons une suite de luxe pour ces cas spéciaux.