Je ne suis pas rassurée pour autant, pas autant que je voudrais l'être. Notre amour ne me met plus à l'abri de tout comme il le faisait encore ce matin avant mon lancer de poids. Le monde extérieur est parvenu à le fissurer, à jeter un doute sur ce que nous sommes prêtes à faire l'une pour l'autre.
Je me demande parfois comment les gens s’accommodent de leur corps. Ils ont tous l'air de si bien vivre leurs intestins, leur pilosité, leur transpiration, leurs odeurs, les miettes qui se logent entre leurs dents, tandis que je voudrais tout effacer pour que rayonne la pureté de mon âme.
Je donnerais toute ma bibliothèque pour une meilleure amie;
Je donnerais toute ma bibliothèque pour une meilleure amie;
- Bonjour, mon poulpe.
- Bonjour, mon double poulpe.
Si un jour j'avais entendu des gens s'appeler ainsi en s'embrassant, je les aurais trouvés grotesques, mais l'amour vous rend heureux d'être idiot.
"Blues" veut à peu près dire "cafard'. Le musicien consacre une chanson à chaque mésaventure qui reflète ou complique sa triste condition. Le titre annonce souvent le programme de la chanson, puisque la mésaventure en question est concentrée en une expression suivie du mot "blues".
Ainsi, on trouve dans le répertoire des titres tels que "Rabbit Fooot Blues", autrement dit le cafard de la patte de lapin, ou "No More Woman Blues", à savoir le cafard de de ne plus avoir de femme.
- Le métal ? répète Rebecca. Comme le nickel, ,le zinc , l’aluminium?
-Ah, ah, ah, je martèle sans un sourire. Tu sais, cette musique d'une extraordinaire pauvreté sur laquelle des types patibulaires poussent des éructations sataniques.
- Ah, ça ! Quelle horreur ! certainement pas. J'ai une dégaine à écouter ce genre de choses, peut-être?
A mon âge, le seul espoir, c'est de partir. Dans moins de quatre ans, je ferai mes études à cinquante kilomètres d'ici. Là-bas, je rencontrerai l'âme sœur. on ne peut imaginer d'objectif plus stimulant que celui-ci pour briller en classe;
Dans mon argot personnel, les décalcomanies désignent les filles de mon âge, et les morses les garçons.
Est-ce que chacun n’a pas un détail qui le rend un peu différent ? Ne serait-ce qu’un tout petit peu ? Quel individu ne porte pas en germe une particularité qui lui vaudra d’être incompris ? Qui pourrait jurer qu’il ne sera jamais rejeté ? Imagine qu’il existe un M. Normalité. Un jour, il se cogne la tête contre le coin d’un placard de cuisine après s’être lavé les mains, le choc est si fort qu’il tombe dans les pommes et se réveille paraplégique. Maintenant, imagine M. Normalité parader sur son fauteuil roulant électrique sous le regard apitoyé des passants, et dis-moi : est-ce qu’il se sent encore M. Normalité ? Est-ce qu’il a encore envie de jeter tous ceux qui ne lui ressemblent pas dans une grande machine à laver ?