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EAN : 9782823604054
240 pages
Editions de l'Olivier (08/01/2015)
3.47/5   60 notes
Résumé :
Une farandole silencieuse au clair de lune accueille Fennella pour son arrivée à Wannock Manor, cette vaste demeure aristocratique où elle débutera dès le lendemain matin, à six heures, comme domestique.
Pendant ce temps, Jeanette pleure rageusement sur le cadavre d’une mouche dans une suite du Grand Hôtel de Brighton, où elle est femme de chambre.
Deux scènes de la vie quotidienne, en Angleterre, en 1947. Deux existences que tout semble séparer, d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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De cette auteure lilloise, j'avais déjà lu et apprécié " Une faiblesse de Carlotta Delmont". Celui-ci m'a plu davantage encore.

Deux destins de femmes: Fennella et Jeanette.

Une époque, un pays: après la seconde guerre mondiale, en Angleterre.

Deux destins en parallèle : Fennella, domestique dans une demeure aristocratique, au fond de la campagne anglaise, et Jeanette, femme de chambre dans un hôtel de Brighton. Elles ont en commun d'etre intelligentes et idéalistes.

Deux souffrances: Fennella a perdu la parole, suite à un choc psychologique, et Jeanette ne supporte plus la vie , depuis que son mari est mort à la guerre.

Une lettre envoyée à la mauvaise adresse , une lettre de Jeanette à une cantatrice, qui sera lue par Fennella, elle aussi passionnée d'opéra.

Une rencontre imprévue qui aura un impact puissant sur leurs destins...

Dans un style particulier, musique frémissante aux accords tout en nuances, tourné vers l'intériorité des personnages, l'auteure nous offre deux beaux portraits de femmes, résolument modernes pour l'époque, qui vont sortir de leur milieu social, et saisir le hasard, attraper leurs rêves.

Je laisse à la cantatrice Kathleen Ferrier , celle qui a , sans le savoir, permis la rencontre de Fennella et Jeanette le mot de la fin, qui explique le titre:" On peut trouver un formidable espace de liberté, dans son propre rôle."
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Sud de l'Angleterre 1947. A cause d'une lettre mal adressée, une femme de chambre du Grand Hôtel de Brighton rencontre la domestique muette du manoir d'un village voisin. Fennella a perdu la parole pendant la guerre, Jeannette, elle, a perdu son mari. Jeanette est déjà morte. Toutes deux soignent leurs vies boiteuses grâce à une passion pour l'Opéra et pour la Diva Kathleen Ferrier. Fennella a une semaine, pas un jour de plus, pour convaincre Jeanette qu'elle est vivante, que personne ne s'occupera d'elles et qu'elles doivent prendre leurs vies en main. « le rêve est permis à ceux qui veulent y croire, nous sommes ce que nous voulons être ».

Roman social qui donne une description précise de l'insupportable condition des domestiques et autres caméristes dans l'Angleterre de l'après-guerre où perdure des conditions de travail d'un autre âge : Un domestique ne peut avoir de vie personnelle et ne doit jamais croiser le regard de Monsieur ou Madame. Un domestique est une ombre, un meuble, un objet animé.

« Dans son propre rôle » devient au fil des pages un délicat roman sur la quête d'autonomie et sur le besoin de croire en l'avenir. Plaisir d'une belle écriture, tout est là, le fond et la forme.

Bref, on peut maintenant le clamer haut et fort : Fanny Chiarello a vraiment mérité le Prix Orange du Livre 2015.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dans son propre rôle est le dernier roman de Fanny Chiarello.
Il met en lumière l'histoire de deux femmes, Fennella et Jeanette, aux destins croisés.

L'une, Fennella, est domestique dans une vaste demeure aristocratique, Wannock Manor. Suite à un choc, elle est muette.
L'autre, Jeanette, est femme de chambre dans un grand hotel de Brighton. Elle est veuve suite au décès de Andrew.

Fanny Chiarello nous conte au travers de 3 parties deux scènes de la vie quotidienne anglaise post deuxième guerre mondiale.

Les chapitres de la première partie alternent entre les deux femmes. On apprend ainsi à mieux les connaitre. le point fort: la lettre mal adressée de Jeanette qui atterira dans les mains de Fennella.

Cette lettre provoque leur rencontre et c'est le récit de la deuxième partie. Cette rencontre va bouleverser les vies des deux femmes.
Fennella va d'ailleurs à la fin de la partie retrouver la voix.

Enfin dans la dernière partie, on retrouve l'alternance entre les deux vies, un chapitre sur Fennella, un chapitre sur Jeanette. L'auteur nous présente les nouvelles vies de chacune.

C'est un roman lent, très lent même dans la première partie. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer à l'intérieur et surtout à y prendre du plaisir. J'ai persévéré mais malheureusement n'y suis jamais réellement parvenu.

L'écriture est riche, voire très riche, ce qui fait que la lecture n'est pas simple.
Il faut s'habituer au style de Fanny Chiarello. La encore, je n'ai pas réussi... J'ai trouvé certains passages trop lourds, avec trop d'explications ou de répétitions.
Seule la 3ème partie, plus courte et surtout plus active, a trouvé grâce à mes yeux.
Je reconnais néanmoins quelques phrases très bien tournées, jolies et subtiles.
Mais dans l'ensemble, ça ne m'aura pas marqué et surtout pas enthousiasmé...

En résumé, je suis passé à côté de ce roman...

2/5
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Le destin qui s'est montré particulièrement cruel pendant les années de guerre, décide de faire preuve d'un peu de clémence en mettant entre les mains de Fennella un courrier qui ne lui est pas destiné. La jeune femme sent intuitivement que cette lettre dans laquelle une certaine Jeanette s'épanche, peut changer sa vie. Il lui semble que toutes deux partagent beaucoup de points communs: le goût de l'opéra, leur condition modeste et surtout la solitude.
Il n'en faut pas plus à Fennella pour s'enticher de l'auteur de cette missive aussi décide-t-elle d'aller à sa rencontre pendant sa semaine de vacances. Mais malgré leurs apparentes similitudes, les deux femmes ont des caractères bien opposés.
Fennella qui s'est enfermée dans le silence laisse cependant le rire sortir de sa bouche tandis que Jeanette se drape dramatiquement dans son veuvage pour mieux s'isoler, se couper des autres qu'elle déclare ouvertement ne pas aimer.
Leur improbable rencontre risque bien de modifier leurs destins.

Pour moi qui n'avait jamais lu aucun ouvrage de Fanny Chiarello, la lecture de " Dans son propre rôle " a été une très belle découverte.
J'appréhendais de me retrouver confrontée à des références musicales trop savantes pour moi qui ne suis pas mélomane mais l'auteur n'assomme pas son lecteur avec des détails trop précis.
Au début de ma lecture j'ai eu la sensation d'aller à la rencontre d'une écriture plus qu'à la découverte d'une histoire, une écriture riche, un peu complexe mais fascinante. Une fois habituée au style ou devrait-je dire à la tessiture de Fanny Chiarello, j'ai pu me laisser aller au plaisir de me mettre à l'écoute des voix de Fennela et de Jeanette. L'atmosphère du roman est beaucoup moins sombre que je ne l'imaginais et je me suis laissée portée sans difficulté par sa douce musique mélancolique.
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Le roman du jour se situe en Angleterre en 1947 à la sortie de la guerre. Si la vie a désormais repris son cours normal, la guerre en a évidemment cabossé plus d'une, à l'image des deux protagonistes de ce livre.

Aujourd'hui je vais donc aborder la notion de traumatisme, mais aussi émancipation et opéra avec le troisième opus de Fanny Chiarello intitulé Dans son propre rôle. Quel est donc le rapport entre les trois ? Réponse dans cette courte chronique...

DE QUOI ÇA PARLE ?

Dans son roman choral, Fanny Chiarello met en scène deux femmes écorchées par la guerre et dont les conséquences s'expriment différemment. Alors que Fennella est devenue muette suite à un traumatisme, Jeanette quant à elle a perdu goût à la vie depuis que son époux a perdu la sienne sur le champ de bataille.

Toutes deux domestiques, Fennella à Wannock Manor auprès d'aristocrates contre le Grand Hôtel de Brighton pour Jeanette, elles ne se connaissent pas, mais brûlent de la même passion pour l'opéra. C'est par le biais d'une lettre mal adressée écrite par Jeanette pour une cantatrice, que la vie des deux anglaises va ressortir changée.

Portés par une écriture fine, les chapitres courts expriment la voix de ces deux femmes qui tend à être celle de la condition féminine de l'époque avec pour désir émancipation ou encore lutte des classes.

Une rencontre est-elle possible entre elles ? Jeanette reprendra-t-elle goût à la vie ? Comment Fennella a-t-elle perdu sa voix ? Si l'amour est la souffrance de leurs maux, se peut-il qu'il soit le moteur de leur renaissance ?

À LA LOUPE

Arrivée au terme de ses 236 pages, le roman m'a laissé l'étrange impression d'être tenue en retrait. Alors que tous les ingrédients étaient réunis pour en faire un coup de coeur à mes yeux, je suis contre toute attente, restée en dehors malgré un début enthousiaste.

Les personnages, peut-être trop froids, ont maintenu cette distance bien que leur état psychologique suscite empathie et compassion.

Une lecture agréable certes, sans être impérissable pour moi. Ça arrive, que voulez-vous !

Un énorme merci à Lecteurs.com qui me compte cette année encore, parmi ses lecteurs.ices VIP.

Pour qui ? Pourquoi ?
Bien que le bilan soit légèrement mitigé, ce roman peut te plaire, oui toi lecteur qui lit ce modeste billet !

Si tu aimes les romans qui traitent de conditions sociales et féminines dans l'Angleterre du XXe siècle, fonce !

UN LIVRE, UNE GOURMANDISE !

Pour ce livre à la fois sec et croustillant, j'ai trouvé LE biscuit anglais idéal ! Egalement appelé le biscuit "aux mouches écrasées" à cause de ses fruits secs, le biscuit Garibaldi est simplement parfait surtout quand on sait ce qu'une mouche morte peut provoquer comme émotion chez Jeanette... Mais ça, il faut lire le roman pour le savoir. Alors, vous attendez quoi ?


Lien : https://bookncook.over-blog...
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
« L’opéra, Mrs Doolittle, n’appartient à personne. Je suis une téléphoniste qui chante sur les plus grandes scènes du monde, et ma sœur a taillé mon premier costume de scène dans un rideau ; vous, vous êtes une femme de chambre qui assiste à des représentations en robe de dancing. Et alors ?

- Vous étiez téléphoniste ?

- Plusieurs années, dans la petite ville de Blackburn. Quand je me suis présentée à un concours de chant, c’était pour relever un pari. Vous comprenez ? C’était une blague. Le cours de ma vie a changé à cause d’une blague, sans altérer le cours du monde, et je vais vous dire pourquoi : parce qu’il n’y a pas de déterministe, ni de prédestination. Personne n’a décidé avant votre naissance que telle ou telle serait votre place, et tout l’édifice social ne s’effondre pas sous prétexte qu’un jour, vous décidez de changer de case. »
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Bientôt elle put démêler leurs formes, silhouettes plus noires que celle de l'arrière-plan, à mesure qu'ils approchaient ; puis elle perçut le frisson des pas sur l'herbe, des jupons sous le coton rigide, les respirations altérées par le rythme. Ils se détachaient sur la nuit comme ces ribambelles que l'on découpe dans les vieux journaux pour amuser les enfants. À mesure qu'ils avançaient, Fennella distinguait le détail de leur silencieuse procession, les gilets sous les queues-de-pie, les tabliers blancs sur les longues robes noires ; elle percevait nettement l'ondulation de la chaîne humaine, le balancement des hanches, les doigts agrippant les épaules, les genoux soulevés par le petit trot. Alors elle comprit : ils dansaient une farandole. La plupart d'entre eux ne souriaient pas mais observaient un sérieux empreint de dignité, plus encore, de solennité.
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La solitude s'aménage, se peuple, fût-ce d'illusions tandis que le manque ne se comble pas.
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A Wannock Manor, si un domestique du bas se trouve sur la route du maître, il a pour consigne de se faire le plus petit possible ; autrefois il devait même, dit-on, se tourner versle mur pour que le maître ne voie pas son visage.
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Je vais vous dire la vérité : je n'aime pas les gens. Ils ont été une grande déception.
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Videos de Fanny Chiarello (12) Voir plusAjouter une vidéo
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