- Vous avez des économies ?
- presque rien,
- des perspectives d'héritage ?
- même pas
- un fils dévoué plein aux as ?
- eh non,
- vous devez donc travailler pour survivre et pour cela vous n'avez que votre corps ! or il vient de vous lâcher.
- Vous prétendez que la France est favorable à la cause ouvrière...
- en effet
- comment ça se fait que mon supérieur français rejette le syndicat ?
- parce qu'il peut se le permettre chez nous !
Il fût un temps où les ouvriers qui se réunissaient pour étudier le droit du travail étaient coffrés et torturés.
- Il faut dégraisser le personnel de vente...Par n'importe quel moyen.
- Pourquoi la hiérarchie voudrait que...
- Ne posez pas de questions, obéissez.
- Mais, comment ?
- Faites appel à votre imagination ! Au pire, harcelez-les ou poussez-les à la faute.
Il y a toujours un modérateur dans une salle de sport,...ce qui n'est pas le cas dans le monde du travail.
Le mot de l'auteur : J’ai toujours rêvé d’écrire une bande dessinée sur le monde du travail. Il m’aura fallu des années de recherche pour arriver à mes fins. La lutte des travailleurs est un condensé d’histoires humaines extraordinaires. Cela rend le sujet aussi passionnant que complexe. J’ai failli jeter l’éponge plus d’une fois face à l’ampleur du défi. Mais les hommes et les femmes que j’ai croisés au gré de mes enquêtes m’ont donné la motivation nécessaire pour mener le projet à terme. J’ignore si j’ai réussi à rendre fidèlement compte de ces parcours jalonnés de doutes, de victoires et de blessures intimes. J’espère néanmoins que mon livre apportera un peu de réconfort à ces combattants dont le courage et la volonté agissent comme des coups de poinçon sur notre société.
L'homme est un caméléon qui s'adapte à son environnement. Un type qui a été syndicaliste pendant 10 ans change de discours quand il passe cadre. Vous n'êtes pas non plus à l'abri d'un retournement de veste. Car les valeurs changent selon la classe d'appartenance !
J’étais submergé par un mélange de honte, de culpabilité et de soulagement. J’avais laissé passer deux occasions d’ouvrir le feu. Ma tête disait oui, mais pas mon corps. J’ai alors compris que je n’étais pas fait pour la vie de militaire.
Il ne sert à rien de jouer les grands seigneurs ! Contentez-vous de défendre
votre bifteck, c’est compris ?