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Citations sur Réinventer l'amour (189)

Les liens tissés au fil des années- amours ou amitiés, d'ailleurs -, nourris du génie propre de chacun, de sa générosité, de ses ressources insoupçonnées, ceux qui font s'entremêler profondément deux existences, sont ce qui donne son sens à la vie, la seule victoire possible sur la mort. L'amplitude temporelle d'une relation amicale ou amoureuse est un cadeau inestimable.
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Tout notre imaginaire romantique est fondé sur une forme d'infériorité des femmes et de sa sublimation. Il faut toujours que l'homme soit plus grand. Et que la femme se fasse toute petite pour être aimée.

Mona Chollet
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Nous faisons continuellement l’éloge des femmes dans des termes qui soulignent leur dévouement, leur abnégation, leur souci des autres - et, en creux, leur oubli d’elles-mêmes : « toujours souriante », « le cœur sur la main », « toujours là pour ses enfants »…Toutes ces qualités sont tellement inhérentes à notre conception du féminin que nous prononçons ces paroles banales sans y penser. À l’inverse, celles qui mesurent leur générosité, qui écoutent leur propres besoins, qui ne se sentent pas directement responsables du bien-être des trois quarts de l’humanité sont vite perçues comme froides et égoïstes.
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Il est parfois difficile de déterminer si le modèle du détachement affectif est une conquête féministe ou s’il est une manière de se conformer aux attentes masculines. Pour certains hommes, il semble servir de couverture pour réaliser leur désir […]d’une femme qui rend service et qui ferme sa gueule.
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Il est problématique de se retrouver à discuter à la télévision afin de déterminer si les femmes de cinquante ans sont baisables ou non, alors que personne n'imagine de débat au sujet des hommes de cet âge. Personne ne se demande si Yann Moix ou Vincent Lindon ne sont pas trop défraîchis pour qu'on les désire.
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Dans certains cas, ce manque d’intérêt pour ce qui se passe après la reconnaissance de l’amour mutuel découle d’une vision convenue dans laquelle il n’y a rien à discuter, puisque, une fois réunis, les héros n’ont plus qu’à suivre la recette universelle : mariage (idéalement), emménagement à deux, fidélité mutuelle, procréation. Nous interrogeons peu ces éléments ; nous estimons qu’ils doivent convenir à tout le monde. Non seulement notre insécurité affective nous pousse à exiger de l’autre des preuves d’amour soigneusement codifiées, mais l’importance de notre statut conjugal et familial pour notre prestige social nous dissuade encore davantage de nous écarter des sentiers battus et de nous exposer à des jugements peu flatteurs. […] les modèles que nous offre notre entourage, le bon sens populaire, les comédies romantiques, la régulation sociale subtilement opérée chaque jour par les mille et un commentaires que nous entendons et colportons autour de nous, avec ce qu’ils contiennent d’injonctions plus ou moins voilées, réitèrent et confortent sans cesse les clichés du bonheur.
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Elle [Jane Ward] souligne une contradiction, en particulier : ces hommes sont censés éprouver un désir instinctif et irrépressible pour les femmes, et portant, bien souvent, le corps féminin doit présenter certains caractéristiques ou altérations bien précises pour trouver grâce à leurs yeux : il doit être jeune, mince, épilé, parfumé… Là encore, ils pourraient s’inspirer des lesbiennes, davantage capables de désirer une femme dans sa totalité, avec ses cicatrices, ses bourrelets, ses rides, son expérience, sa personnalité. Ainsi, conclut-elle, ils deviendraient « des hommes authentiquement hétérosexuels, et non des pseudo-hétérosexuels qui utilisent les femmes pour impressionner les autres hommes . »
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"Les femmes aussi sont violentes, au moins psychologiquement", tel est l'argument classiquement utilisé pour nier la dimension de genre des violences au sein du couple. Il suggère que les victimes chercheraient les coups en maltraitant émotionnellement leurs compagnons, en visant là où ça fait mal, au point de le faire sortir de ses gonds. Or, il existe d'autres situations où les hommes peuvent subir des brimades et des humiliations, à commencer par le travail. Pour autant, les coups infligés à un supérieur hiérarchique, un contremaître ou un patron ne sont pas un fléau social et nous ne tenons pas un décompte d'homicides dont ceux-ci seraient régulièrement victimes. Pourquoi serait-il possible de contenir ses pulsions dans le contexte professionnel et pas face à une femme ? Et plus largement, pourquoi les hommes seraient-ils les seuls à ne pas pouvoir se maîtriser quand ils subissent un affront ou une humiliation ?
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On éduque les femmes pour qu'elles deviennent des machines à donner, et les hommes pour qu'ils deviennent des machines à recevoir.
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Notre culture a si bien normalisé l’infériorisation des femmes que de nombreux hommes ne peuvent assumer une compagne qui ne se diminue pou ne s’autocensure pas d’une quelconque manière. Mais il arrive aussi que certains manifestent assez de curiosité, d’ouverture d’esprit, de confiance en eux-mêmes pour accepter, et même pour rechercher une telle femme.
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