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EAN : 9782253005612
440 pages
Le Livre de Poche (01/09/1972)
4.02/5   462 notes
Résumé :
Pivoine, la petite esclave chinoise, est au centre de ce roman qui évoque avec un talent admirable la vie quotidienne d'une famille dans la Chine d'avant Mao. Pivoine possède toutes les qualités des grands livres de Pearl Buck et surtout cette chaleur humaine, cet amour de la vie, ce désir d'un monde meilleur, qui ont fait l'immense succès de la grande romancière américaine.
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
4,02

sur 462 notes
"Pivoine" est un très beau roman de l'auteure américaine Pearl Buck dont les écrits romanesques sur la Chine, ainsi que sa profonde connaissance de l'Extrême-Orient où elle vécut la plus longue partie de sa vie, lui ont valu le Prix Nobel de Littérature.

Pour les lecteurs séduits par son premier "roman chinois", "Vent d'Est, Vent d'Ouest", "Pivoine" paraîtra d'un abord plus difficile. Même s'il y est également question de la vie traditionnelle chinoise, la dimension de "Pivoine" se fait beaucoup plus vaste en explorant en profondeur le champ spirituel.

Chine du Nord, cité marchande de K'Aifeng, à la toute fin du XIXème siècle. Dans la maison d'Ezra, marchand Juif de mère chinoise qui compte parmi les notables les plus respectés, vivent à ses côtés son épouse, pieuse Juive orthodoxe, leur fils unique David, leurs nombreux serviteurs et Pivoine, une jeune esclave à la forte personnalité. Éprise du Jeune Maître David avec qui elle a grandi, Pivoine lui consacre son existence, orientant ses choix de vie avec doigté et discrétion et s'abîmant dans une abnégation toute d'amour et de soumission.

A travers "Pivoine", Pearl Buck aborde énormément de sujets structurant l'Homme et sa destinée. Il ne s'agit pas seulement de l'évocation des traditions domestiques - bien que les descriptions de la vie intime et de ses cérémonials soient sublimes - mais surtout du sens profond de la vie, de la puissance des atavismes, de l'importance de la descendance, etc.

Parfaitement écrit, le roman ne se laisse pénétrer qu'au bout de deux cent pages pendant lesquelles le lecteur peut avoir l'impression de tourner en rond dans une simple querelle idéologique et religieuse entre la grande tolérance chinoise et la rigueur judaïque, mais la persévérance du lecteur est largement récompensée par la profondeur que prend le récit dans sa seconde partie, plus riche en action, au rythme plus soutenu et aux enjeux plus passionnés. Le jeu en vaut vraiment la chandelle.

Pearl Buck, elle-même fille de presbytériens, connaît bien la question religieuse et en publiant en 1948 ce roman chinois traitant du peuple juif, elle attire notre attention sur l'intégration éphémère du peuple apatride en Chine puis sur sa désagrégation, analysant avec justesse les motifs qui gouvernent l'éternelle errance des Juifs, et mettant en exergue avec beaucoup de respect et de lucidité leurs talents comme leurs incapacités.

"Pivoine" est un grand roman social et sociétal qui exalte l'amour et la fidélité, et qui rend hommage une fois de plus à l'impressionnante force d'évocation de son auteure.


Club de lecture Babelio février 2019
Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Challenge PLUMES FÉMININES 2019
Challenge des 50 Objets 2018 / 2019
Challenge Nobel
Challenge XXème siècle - Edition 2019
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Une jeune esclave chinoise est l'héroïne de ce livre centré sur la vie d'une famille juive dans la Chine d'avant Mao. Elle combattit sa vie durant contre l'amour qu'elle ressent à l'égard de son jeune maître.
Magnifique, intelligente et instruite, elle a attiré l'attention d'un puissant eunuque, l'intendant en chef à la cour impériale.
Elle est contrainte de "s'exiler " chez les nonnes, malgré le tendre sentiment que lui portait le fils de la maison.
Une lecture très agréable qui nous en apprend beaucoup sur les coutumes chinoises et sur la communauté juive installée en Chine.
Incontestablement très enrichissant.
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Transportés dans la Chine du début du XXème siècle, on s'attache à Pivoine, si belle et douce, intelligente, esclave dans une famille juive, éprise évidemment du jeune maître dont enfant elle a partagé les jeux, les lectures, les confidences. Un amour contrarié pas tant par les usages sociaux, qui à K'Aifeng ne trouveraient rien de mal à ce que David prenne la si jolie chinoise comme concubine, que par la culture juive de David qui interdit ce genre de pratique. Un thème important du roman est le dilemme qui se pose à lui entre son désir d'intégration, d'assimilation - il aime cette société chinoise décrite comme ouverte et accueillante - et la peur de voir se perdre l'identité juive.
Les personnages sont attachants, l'histoire est prenante. Il y a quelque chose de très humaniste dans l'écriture de Pearl Buck.
Une lecture bien agréable donc, dépaysante et instructive.
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Pivoine est une esclave chinoise, achetée par une famille juif vivant en Chine.
Elle est amoureuse de son jeune maître David.
Et sacrifie sa vie et son coeur, ainsi que son âme pour lui.

C'est une histoire d'amour interdit… je n'aime pas trop les romances, mais comme le récit est entrecoupé de fait historique, j'ai apprécié cet ouvrage.

J'ai appris plein de choses sur la religion juive.
Je ne suis d'aucune religion. Un avantage puisque je me documente de plus en plus sur ce sujet.

Parce qu'il est au coeur de nos vies… et comprendre s'est être un peu plus ouvert d'esprit…

Je ne vais pas rentrer dans un débat de religion, c'est si compliqué ! Et je ne suis pas la personne idéale étant athée !

Un livre touchant, une fin « un peu tirée par les cheveux », une histoire d'amour un peu trop fleur bleue… Je m'explique, il y a toujours que deux possibilités dans ce genre de roman d'amour : où ils s'enfuient tous les deux, ou bien ils s'éloignent à jamais…

Je n'ai lu que deux ouvrages de cette autrice, mais je vais continuer ma découverte. J'aime sa façon d'écrire…

Bonne lecture !
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S'il y a un auteur et un pays chez lesquels je ne m'attendais pas à voir abordés la judéité et le rapport de la communauté juive au pays d'accueil, c'est bien Pearl Buck et c'est bien la Chine.
C'est pourtant le coeur de ce beau roman, situé au tournant du dernier siècle, au sein d'une famille immigrée, parfaitement installée dans l'accueillante communauté locale au point que disposer d'esclaves chinois soit on ne peut plus naturel. Famille riche et intégrée donc mais dont les parents cultivent des rapports divergents à leur judéité, le père commerçant modéré et adepte de l'intégration s'opposant avec douceur à son épouse profondément attachée à sa religion et à la mission divine de son peuple. Entre eux deux, et entre les deux jeunes femmes, l'une juive, l'autre chinoise présentées à son jeune coeur, leurs fils David balance...
Cet arc narratif aurait suffi à faire un formidable roman nourri de passionnantes réflexions spirituelles et sociologiques, mais Pearl Buck l'a considérablement enrichi en décentrant le récit sur le personnage lumineux de Pivoine.
Esclave chinoise de la famille depuis sa tendre enfance, amoureuse de David après avoir été sa compagne de jeux, belle comme une fleur, intelligente et fine, compassionnelle et assez sage pour comprendre les limites de sa condition et en tirer le meilleur parti, Pivoine sera celle par laquelle les compromis pourront se faire entre des cultures et des aspirations que tout oppose.
La simplicité de l'écriture n'altère en rien la parfaite construction de ce roman porté par des réflexions profondes sur le positionnement de l'identité entre singularité et acculturation, la famille et l'amour, sur fonds de Chine éternelle peinte avec l'exigence de réel qui est la marque de l'auteur.
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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Extrait :
C'était le début du printemps dans la cité de K'Aifeng. Printemps tardif pour cette province de Honan, au nord de la Chine. Derrière les hautes murailles, à l'intérieur des cours, les pêchers fleurissaient plus tôt que ceux des fermes éparpillées sur les plaines unies qui s'étendent autour des fossés de la ville. Mais, malgré cet abri, les pêchers ne montraient encore à la pâque que leurs boutons rosés.
Dans les cours de la maison d'Ezra ben Israël, des branches avaient été coupées plusieurs jours à l'avance, ce qui permettait aux boutons de fleurir pour la fête. Chaque printemps, Pivoine, la petite esclave chinoise, tapissait de ces rameaux fleuris les murs du grand hall. Et, chaque année, Ezra, son maître, et Mme Ezra, sa maîtresse, ne manquaient pas de prêter attention à ce qu'elle avait fait. Ce jour-là, songeant au printemps si froid et aux vents poussiéreux du nord qui avaient soufflé sur la ville, ils félicitèrent tout spécialement la jeune fille.
« Voyez quel miracle a accompli notre petite Pivoine », dit Ezra, en montrant les fleurs d'un geste de sa main dodue.
Mme Ezra s'arrêta pour admirer ; son expression tendue s'adoucit.
« Très joli, mon enfant », fit-elle.
Pivoine gardait le silence, comme il se doit, ses petites mains jointes au-dessus de ses manches flottantes. Elle rencontra le regard de David et détourna le sien, mais elle répondit avec un léger frémissement des lèvres au sourire chaleureux de Leah. Le vieux rabbin restait immobile car il était complètement aveugle ; quant à son fils Aaron, Pivoine ne le regarda même pas.
Ils prirent place autour de la vaste table ronde, au centre du hall, et Pivoine dirigea le service, à sa manière, silencieuse et pleine de grâce. Quatre serviteurs étaient sous ses ordres, et Wang Ma, la plus âgée des servantes, versait le thé.
Aussi loin que remontaient ses souvenirs, Pivoine avait toujours assisté à ce festin d'un soir, dans la demeure d'Ezra. C'est elle qui surveillait la disposition du couvert, et les domestiques lui obéissaient car elle connaissait la place de chaque objet comme si elle était la fille de la maison. On gardait, soigneusement rangés, toute l'année, les plats qui ne servaient qu'à ce repas donné tous les ans la veille de la pâque. Les cuillers d'argent et les baguettes, les grands chandeliers à sept branches brillaient à la lueur des lanternes suspendues aux hautes solives rouges. Sur un large plateau d'argent, Pivoine avait posé, comme chaque année, les symboles dont elle ignorait le sens : un œuf dur, des herbes amères, des pommes, des noix et du vin. Curieux symboles d'une religion étrangère !
Au milieu de l'indifférence de la ville chinoise, toute cette journée-là semblait bizarre. Et quoique familiarisée avec les rites, Pivoine s'en étonnait à chaque printemps. Tout d'abord, la recherche, dans la maison, des morceaux de pain pétri avec la levure ! Ce matin-là, Ezra, le maître, avait fouillé dans tous les coins, en riant, comme d'habitude, étourdiment. Autrefois, Mme Ezra cachait les restes de pain, mais depuis plusieurs années, elle avait confié ce soin à Pivoine, et Ezra demandait à la petite servante de compter les morceaux pour savoir quand il en aurait fini. Il tournait cela un peu en plaisanterie, assez gêné devant les domestiques. Lorsqu'ils étaient enfants, David et Pivoine riaient de tout leur cœur et se joignaient gaiement aux recherches, montrant du doigt chaque miette du pain défendu. Mais Pivoine ignorait alors qu'elle n'était qu'une esclave.
À présent, elle savait. Elle se tenait tranquille, attentive, pendant que le festin se déroulait. Elle connaissait plus ou moins chaque convive. Surtout David ! C'était à cause de lui qu'on l'avait achetée, une année de famine, lorsque le fleuve Jaune avait rompu ses digues et inondé les terres basses. Elle était si jeune alors ! Et malgré ses efforts pour retrouver le passé, elle ne se rappelait aucun visage avant celui de David. C'était son premier souvenir : le visage d'un garçon, de deux ans son aîné, toujours plus grand, plus fort qu'elle, si bien qu'instinctivement elle se tournait vers lui et se mettait sous sa protection. Autrefois, elle lui confiait ses pensées, ses chagrins et il avait été dur de rompre cette habitude. Mais elle savait que c'était nécessaire. L'intimité entre deux enfants ne doit pas continuer au-delà de l'enfance, lorsque l'un est le maître et l'autre l'esclave.
Pivoine ne se plaignait pas ; elle se sentait heureuse dans cette bonne maison juive. Ezra ben Israël, le chef de famille, était un commerçant corpulent et enjoué. Sans sa barbe touffue, se disait Pivoine, il eût ressemblé à un Chinois, car sa mère était chinoise. Personne n'y faisait jamais allusion et Mme Ezra en souffrait, mais elle se consolait en voyant que David, son fils, lui ressemblait, à elle, plus qu'à son père, et encore davantage au grand-père maternel dont il portait le nom. Chacun craignait Mme Ezra tout en lui devant quelque bienfait personnel, car sa bonté risquait à tout instant de disparaître dans ses sautes d'humeur. Elle approchait de la cinquantaine ; c'était une femme grande, forte, et belle pour celui qui ne dédaigne pas un nez busqué et un teint coloré. Sa foi rigide, ses habitudes immuables se mêlaient bizarrement à la générosité de son cœur. Chaque année, elle invitait le rabbin et ses deux enfants, Leah et Aaron, à la fête de la pâque. Aaron, pâle et dissimulé, avait dix-sept ans ; Pivoine le méprisait à cause de son visage blême et barbouillé, et de sa corruption. Elle se demandait si le rabbin ou la famille d'Ezra connaissait les méfaits de ce garçon, mais il ne lui appartenait pas de questionner les autres à ce sujet. Peut-être que les Sept Surnoms et les Huit Familles, comme on appelait les Juifs à K'Aifeng, ignoraient les agissements du fils du rabbin, et les Chinois étaient trop délicats pour le leur apprendre.
Leah ne ressemblait pas à son frère. Elle était bonne : c'était une de ces créatures exceptionnelles, nées à la fois bonnes et belles. De sa place de servante, près de la table, Pivoine la regardait avec un plaisir mêlé d'une tristesse qui ne deviendrait pourtant jamais de la jalousie. Ce soir-là dans sa robe rouge couleur de vin et avec sa ceinture d'or, Leah était parfaitement belle malgré sa haute taille. Les Chinois n'aimaient pas les femmes grandes, mais la peau laiteuse, les yeux sombres qui luisaient entre les cils compensaient ce défaut. Quant au nez, moins fort cependant que celui de Mme Ezra, il était, lui aussi, trop busqué pour le goût chinois.
Leah était plus que belle. Il y avait en elle une spiritualité, une élévation que Pivoine admirait sans comprendre. Les Chinois disaient de la jeune Juive : « Elle possède la bonté du Ciel. » Et cela signifiait que cette bonté lui était naturelle, et jaillissait d'une source intérieure. Assise à côté de son père, prompte à lui venir en aide au moindre signe, elle éclairait le festin de sa joie, bien qu'elle parlât rarement.
Peut-être avait-elle hérité cela de son père ; long et maigre, le rabbin était revêtu de sainteté comme d'une robe de lumière. Des années auparavant, il avait contracté une maladie des yeux dont souffrent beaucoup de Chinois. À ce mal il n'existait aucun remède connu, et le rabbin devint aveugle, d'autant plus rapidement qu'étant étranger il n'était pas immunisé. Sa femme, qu'il devait perdre plus tard, avait trente ans lorsqu'il la vit pour la dernière fois et ses enfants étaient encore tout petits. Il semblait n'être qu'esprit dépouillé de la chair. Peut-être l'impossibilité de voir des visages humains l'obligeait-il à ne contempler que la face de Dieu, ou n'était-ce qu'un effet de sa bonté naturelle ? Ses cheveux, qui avaient blanchi peu après sa cécité, encadraient son noble visage ; ses yeux enfoncés, au-dessus de sa barbe blanche, lui donnaient un air calme et altier.
Pivoine ne perdait aucun geste, aucun sourire de ces convives autour de la table du festin. Elle vit David regarder Leah en face de lui, puis détourner les yeux, et elle dut réprimer le choc qu'elle en ressentit. Par la taille, David était l'égal de Leah, et plus beau aux yeux de Pivoine. À dix-neuf ans, David ben Ezra approchait de la plénitude de sa jeunesse d'homme. Ses vêtements juifs, qui ne plaisaient pas à Pivoine car ils mettaient entre eux une note étrangère, étaient très seyants. En général, il portait les robes chinoises, plus confortables ; mais, ce soir-là, il avait revêtu une tunique bleu et or, et le bonnet de soie bleue des Juifs s'enfonçait sur ses courtes boucles noires. Pivoine ne pouvait s'empêcher de garder les yeux fixés sur lui ; il rencontra ce regard et sourit à la jeune servante. Aussitôt elle courba la tête et se retourna pour demander à Vieux Wang, le plus âgé des serviteurs, d'apporter le pichet qui contenait le vin de la pâque.
« Donnez-le au maître, fit-elle.
— Je sais bien, cria le domestique d'une voix sifflante. Inutile de me le répéter après toutes ces années ! Vous êtes aussi terrible que ma vieille. »
Au même instant, Wang Ma, sa femme, entra suivie de plusieurs serviteurs chargés de coupes, de cruches d'eau et de serviettes pour la cérémonie de l'ablution des mains. Ezra avait quitté son siège garni de coussins mais, au lieu de bénir le vin, il emplit le verre du rabbin.
« Bénissez le vin pour nous, père », dit-il.
Le rabbin, debout, leva son verre, bénit le vin, puis tous se levèrent et burent. Dès qu'ils furent de nouveau assis, Wang Ma fit entrer les serviteurs qui versèrent l'eau dans les coupes, et chaque convive se lava et s'essuya les mains puis, prenant une herbe amère, la trempa dans le sel et la mangea.
Ces rites, familiers aux domestiques chinois, leur semblaient cependant toujours étranges. Ils se tenaient dans la salle, silencieux, leurs yeux noirs fascinés, pleins d'étonnement et de respect. Sous leurs regards, Ezra ne se sentait pas très à l'aise, tout en procédant au cérémonial.
« David, mon fils, dit-il, Leah est plus jeune que to
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- Tous les hommes ne sont-ils pas frères, sous le ciel ? répondit Pivoine, en empruntant la parole des sages.
David secoua la tête.
- Ces bonnes paroles s'entendent partout, mais on ne voit pas partout de bonnes actions.
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David dit à Pivoine : Mon père m’a toujours dit combien votre peuple montrait de bonté envers le nôtre, mais je ne saisis qu’à présent le fond de cette bonté. Les habitants des hameaux, au bord du fleuve, ou sur la rive, ne me connaissent pas, cependant ils m’accueillent et me reçoivent dans leurs auberges. Cette bienveillance me surprend.
_ Tous les hommes ne sont-ils pas frères, sous le ciel, répondit Pivoine, en empruntant la parole des sages. David secoua la tête.
_ Ces bonnes paroles s’entendent partout, mais on ne voit pas partout de bonnes actions. Il se retira pour la nuit et Pivoine resta seule au clair de lune. C’était une belle région. Le long du fleuve, la terre paraissait verte sous les jeunes pousses de riz, et autour de chaque village, les pêchers étaient en fleurs, roses le jour, et nacrés le soir. Des collines s’élevaient, lointaines, contre le ciel, et le fleuve coulait, doré sous la lune. Un bon pays et de braves gens ! Il est vrai qu’il y avait aussi des voleurs, des pirates, mais ils pillaient tout le monde sans discernement, quelles que fussent la couleur ou l’apparence de ceux auxquels ils s’attaquaient.
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- Si ce dieu existe, il ne choisirait pas un homme pour le placer au-dessus des autres, ni un peuple pour dominer le monde. Sous le ciel, nous ne formons qu'une même famille.
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- Le mariage ne représente pas un fardeau aussi lourd chez les Chinois. Quand on aime pas son mari, on lui cherche une concubine et on garde sa place dans la famille. Mais être la femme d'un homme pour lequel on a de l'aversion, c'est trop dégoutant.
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André Bay
- André BAY : ses goûts, ses croyances, son livre "Des mouches et des hommes" ; sa carrière de directeur littéraire aux Editions STOCK et HACHETTE, son travail de directeur littéraire ; sa rencontre avec Pearl BUCK, sa découverte d'Anaïs NIN ; ses écrivains préférés ; ses traductions ; le rôle de l'éditeur et du directeur littéraire ; anecdote sur Isaac Bashevis SINGER et sur Roger...
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