En état de révolte, on accomplit aisément des choses que d'ordinaire on ne tenterait même pas.
Il y avait des moment où j'enviais Emilie, notre petite bonne, qui sortait, dès que l'occasion se présentait, avec son fiancé, un marin costaud. Quand il voguait sur les mers, elle sortait avec le garçon boucher et le commis de la pharmacie, "pour rester en forme", disait-elle. Je me disais tristement que je n'avais personne, moi, pour "me maintenir en forme". Tous les amis de papa étaient de vieux savants barbus et chenus.
A cet instant, l’homme se retourna comme s’il s’apprêtait à revenir sur ses pas. Il me jeta un coup d’œil, puis aperçut quelque chose derrière moi et changea de visage. Il avait l’air terrorisé, pris de panique. Comme devant un danger imprévu, il eut un mouvement de recul involontaire et, oubliant qu’il se trouvait au bord du quai, tomba à la renverse sur la voie. Il y eut une lueur fulgurante, suivie d’un crépitement électrique. Je poussai un hurlement.
Sans vraiment y croire, les femmes ne voient-elles pas toutes, en chaque homme qu'elles rencontrent, un mari possible, pour elles ou pour leur meilleure amie ?
Je crois que j'ai l'intention d'abandonner mes Mémoires. Au lieu de cela, j'écrirai un article intitulé : Mes Secrétaires. En ce qui concerne cette catégories d'individus, je commence à penser que je suis sous le coup d'une malédiction. A certains moments, je n'ai pas de secrétaires, à d'autres j'en ai trop. A l'heure qu'il est, je roule vers la Rhodésie avec un tas de femmes. Race, naturellement, se charge de celles qui sont jolies, et me laisse avec celle qui est laide.
- C'est pour mieux veiller sur vous.
- Sur moi ?
- Oui, au cas où l'on attenterait à votre vie.
- Pagett, dis-je, vous êtes tout guilleret, aujourd'hui. Si j'étais vous, je me travestirais pour le bal masqué en bourreau ou en tête de mort. Cela conviendrait parfaitement à votre genre de beauté.
-Ma grand-tante Jane avait coutume de dire qu'une vraie dame n'est jamais ni démontée ni surprise, quoi qu'il arrive, murmurai-je d'un ton rêveur. Je m'efforce de vivre selon ses préceptes.
Les rats quittent toujours un navire qui coule, observa sir Eustace. Tant pis pour les rats. Tôt ou tard, je détruis la vermine.
Les rats quittent toujours un navire qui coule.
Un journal intime, c'est fait pour noter les sottises des autres- mais pas les miennes.