[...] les Américains : leur psychologie nationale est telle que plus l'idée est grande, plus ils s'acharnent à la mener à bonne fin, en y mettant tout leur coeur et toutes leurs forces. C'est un trait de caractère admirable, à condition que l'idée soit bonne.
Pour un responsable politique, il n'y a pas pire erreur que d'entretenir de faux espoirs, destinés à être balayés par les événements.
L'histoire, avec sa lampe vacillante, avance d'un pas incertain sur les chemins du passé, en s'efforçant de reconstruire des scènes, de raviver ses échos, et de faire revivre avec de pâles lueurs les passions des jours révolus.
Certaines personnes se sont offusqués du style cérémonieux de la missive. Mais après tout, lorsqu'on doit tuer un homme, il ne coûte rien d'être poli.
J'eus un entretien glacial avec de Gaulle, et lui fit très clairement comprendre que nous n'hésiterions pas à rompre définitivement avec lui s'il persistait dans son opposition (1). Il se montra fort guindé, puis sortit de la villa à grandes enjambées et traversa le petit jardin la tête haute.(2)
Notes du traducteur / biographe:
1- Ce qui, en français churchillien, a donné très exactement ceci : "Mong général, si vous m'obstaclerez, je vous liquiderai !'
2 - Churchill s'est ensuite tourné vers lord Moran et lui a dit, en désignant le Général : " Son pays a abandonné la lutte, lui-même n'est qu'un réfugié, et si nous lui retirons notre appui, c'est un homme fini. Eh bien, regardez-le ! Non, mais regardez-le ! On croirait Staline, avec deux cents divisions derrière lui."
Un grave événement survint alors : le 17 juillet [1944], Rommel fut gravement blessé. Sa voiture avait été attaquée par nos chasseurs volant à basse altitude, et il semblait mourant lorsqu’on le transporta à l’hôpital. Mais il se rétablit presque miraculeusement, pour mourir un peu plus tard sur ordre d’Hitler.
L'idée que je m'en fais (la democratie), c'est celle de l'homme tout simple, humble, ordinaire l'homme de la rue qui fait vivre sa femme et sa famille, qui va se battre pour son pays quand il est en danger, qui se rend aux urnes au moment voulu, qui trace une croix sur le bulletin de vote pour indiquer les candidats qu'il désire voir élire au Parlement-voilà le fondement de la démocratie.
Notre conversation d'une heure prit fin, et je me levai pour prendre congé. Staline parut soudain embarrassé et me dit sur un ton plus cordial qu'auparavant : " Vous partez demain à l'aube. Si nous allions chez moi boire quelque chose ?"
Je lui répondis que par principe, j'étais toujours en faveur d'une telle politique.
Amenant du ravitaillement par chars à un de leurs avant postés,ils ont poussé devant eux 500 femmes et enfants pour empêcher les Polonais d'ouvrir le feu.Beaucoup de ces malheureux ont été tués ou blessés.