Les jours heureux

Ayant aimé " Fourrure", je me suis precipitée sur "les jours heureux".Mais quelle deception!
Tout n'est que cliché et deja vu : Oscar ( prénom incontournable quand on a des parents dans le cinema), gosse de riches qui se force à habiter un studio dans le 20 ème, les maladies cachées des parents qui se suicident de concert , la ravissante idiote espionne pour Poutine etc... I l n'y a aucun suspense, on comprend très vite que cette très belle slave qui couche avec le père puis avec le fils a une face cachée, comme on comprend dès le début que Aurélie tourne un film sur l'affaire W car elle en est une des victimes...
Je n'ai éprouvé aucune empathie pour les personnages , ressenti aucune émotion ,aucune surprise.

J'attendais tellement plus de ce livre que ce j'y ai trouvé ; et je me suis interrogée sur les objectifs de l'autrice. S'agissait il de s'essayer au roman d'espionnage ? de se faire de Poutine un ami ? de prouver que l'on peut s'appeler Clermont-Tonnerre et écrire un roman de cul (en partie) ? le scénario est médiocre, l'histoire globalement peu vraisemblable. L'insertion de noms ou prénoms célèbres dans le récit donne au roman un aspect "magazine à sensation" sans pour autant produire un réel effet sur la lecture. le tout me donne l'impression de l'application d'une recette de cuisine littéraire destinée à faire vendre l'ouvrage : les ingrédients étant : des personnages principaux esthétiques, instagram, un accident, le cancer, de la pornographie en ligne entre adultes consentants, l'espionne venue de l'Est, le suicide, le monde du cinéma et des séries, etc.
On est loin de l'oeuvre d'art. Mais cela ne pouvait pas être l'objectif.
Cependant quelques phrases par ci par là sauvent la mise, un tout petit peu. Je les reprends en citation.

Grosse déception ! L'écriture est toujours belle et limpide mais cette fois-ci l'histoire est totalement barbante même si tous les personnages sont des piles électriques. Ce grand fiston qui raconte n'est pas crédible, même du fond de son inévitable névrose (avec des parents comme ça, y'a de quoi !). Ca ressemble a un exercice de style bien fait mais très ennuyeux.

Immense déception. Un livre beaucoup trop sage, conformiste et qui se complait dans un style monotone et ennuyeux. Sans parler des dialogues "clichés" et "eau de rose" qui me donnaient l'impression de voir un mauvais film américain. Finalement, ce livre reflète parfaitement bien les origines sociales de l'autrice. Qu'on le veuille ou non, l'argent finit toujours par condamner ses dépositaires à produire des mondes lisses, sans souffle et superficiels.

Pour une autrice qui croque des personnages de scénaristes, je pense qu'Adelaide de Clermont-Tonnerre aurait beaucoup à apprendre d'eux…
Ce livre ne sait pas où il veut aller ni ce qu'il veut raconter. Il y avait de belles idées, intéressantes à exploiter, mais qui se noient dans ce trop plein - au fur et à mesure que l'on avance, cela en devient même ridicule.
Trop de « name dropping », trop d'événements, alors que l'on pense suivre une famille et un fils confronté au décès de sa mère, on se retrouve en plein Me Too et faux récit d'espionnage qui n'apporte absolument rien (sans compter les nombreux passages supposément érotiques qui sont simplement longs et ennuyeux).
Je me suis ennuyée du début à la fin et j'ai réellement peiné pour terminer ce livre. J'ai trouvé le style et la structure du récit très amateurs, comme le premier essai d'une adolescente qui veut s'essayer à la littérature en s'insérant un peu partout dans l'actualité ou les milieux qui la font rêver… sans aucun succès.