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Critique de Sophie_Bazar


Après avoir dressé le portrait de Marthe, la muse de Bonnard, dans « L'Indolente » (disponible chez J'ai Lu), Françoise Cloarec nous raconte ici la relation tendre et particulière entre la peintre Marie Laurencin et la couturière Nicole Groult.
Je connaissais déjà un peu l'oeuvre de Marie Laurencin, son style immédiatement reconnaissable, vaporeux et fluide, aux tons roses et gris très doux, ces portraits de femmes gracieuses aux yeux de biche ; je ne connaissais en revanche pas du tout Nicole, styliste et soeur du couturier Paul Poiret, en dehors du fait qu'elle soit la mère des deux écrivaines Benoîte et Flora Groult.

Lorsque ces deux femmes se rencontrent, elles ont déjà un certain vécu sentimental et professionnel – Marie en particulier fut longtemps la maîtresse de Guillaume Apollinaire à qui elle inspira de nombreux textes ; elle fréquenta le fameux Bateau-Lavoir de la belle époque montmartroise et ses non moins fameux occupants, Picasso, Derain, Braque… Toutes deux se reconnaissent : originales et non conventionnelles, sensibles et gracieuses, elles resteront liées jusqu'à la fin.
L'auteure raconte avec précision comment des femmes en avance sur leur temps conquirent leur liberté, leur indépendance et leur place dans des milieux et à une époque où cela n'allait pas de soi. Elle n'occulte pas non plus les quelques nuages assombrissant la vie de Marie Laurencin (l'exil forcé en Espagne avec son époux allemand durant la guerre, des opinions discutables) et livre un portrait très documenté (grâce notamment aux souvenirs de la féministe Benoîte Groult et aux centaines de lettres échangées) de la « dame du cubisme ».
Lien : https://cestquoicebazar.word..
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