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Critique de Davalian


Malgré une bibliographie bien fournie, François Cochet est un historien méconnu, ou du moins qui ne partage pas, et de loin, la tête d'affiche. Cela est bien est dommage car il propose une approche de la Grande Guerre qui se différencie de celle posée par les historiens de Péronne.

Bien qu'elles soient plus tendres avec Jean-Jacques Becker, ses critiques à l'égard de Stéphane Audoin-Rouzeau (le frère de Fred Vargas) sont bien senties. le choix est ici fait de prendre ses distances avec le concept de guerre totale (et la vision de George Mosse). Un paradigme osé et qui se tient. Les arguments proposés sont pertinents mais ils ont bien du mal à égratigner une conception pourtant acceptée par tous.
Du thème sur l'acceptation ou de la résignation, il n'est que peu question ici. Comme le laisse entendre le sous-titre, ce livre englobe toute la guerre. Il faut donc bien faire quelques choix. L'approche culturelle emprunte plus à Maurice Vaïsse qu'au grand pape Jean-François Sirinelli. Assurément ces passages-là sont les meilleurs.
D'autres sont tout aussi bons : l'on sent la plume de l'historien militaire qui maitrise son sujet et parvient à se contenir pour ne pas en dire trop. D'ailleurs le style en lui-même se laisse agréablement lire. Comme un roman ? N'exagérons pas pour autant...
Le système de notes est en revanche pour le moins perfectible. de même, quelques illustrations (autres que des cartes) auraient été les bienvenues.

L'ensemble constitue un bon ouvrage qui peut assez facilement séduire un large public. Avec l'ouverture de la période du centenaire, de nombreux ouvrages viennent occuper les étals des librairies. Ce livre est un très bon choix : agréable, scientifique, engagé et accessible au plus grand nombre (il est nécessaire de disposer d'un minimum de connaissances historiques pour l'apprécier à sa juste valeur toutefois). Il s'agit également d'un bon choix pour démarrer une approche historiographique, car les débats sont menés ici avec grand train !
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