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sur 698 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Jonathan Coe et moi c'est une histoire d'amour de papier qui a commencé avec Testament à l'anglaise, saupoudré de la maison du sommeil et du fabuleux La pluie, avant qu'elle tombe et de quatre ou cinq autres romans qui, s'ils ne m'ont pas emportés aussi loins que ceux cités, ont été un très bon moment de lecture.
Alors voilà, M Wilder et moi ça ne sera pas un livre étape pour mon chemin de lecture, la faute à ce récit-scénario de milieu de livre qui casse complètement le rythme et te laisse vaguement essoufflé ou déçu à côté de la route. Néanmoins dès les premières lignes j'ai retrouvé cette musique particulière qui m'entraîne très vite très bien au creux même de ses écrits.
Vivement votre prochain roman en poche Monsieur Coe.
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En général j'aime bien les fictions basées sur des personnes réelles, je trouve que la vision subjective va bien avec la biographie, un mélange des genres qui doit être pris pour ce qu'il est. Pourtant, le "Mr Wilder et moi" de Jonathan Coe m'a laissée un peu perplexe certainement parce que je n'avais pas repéré le réalisateur de films célèbres. J'aurai été incapable de dire que le cinéaste américain Billie Wilder est l'auteur de Sept Ans de réflexion ou Certains l'aiment chaud parce ce que ce genre de comédies ne me font penser qu'à la pulpeuse Marilyn Monroe.

Bref, le cinéaste, au demeurant fort sympathique, est un personnage important du roman parce qu'il a changé la vie de la narratrice, Calista, une jeune musicienne grecque qui a croisé son chemin par hasard en 1977. Elle n'y connaît rien au cinéma mais va être invitée à travailler sur le film "Fédora", l'histoire d'une star déchue, retirée sur une île grecque.
Calista commence sa vie professionnelle, celle de Billie est sur sa fin. Ils s'apprécient alors il lui raconte son passé dans une intimité cinématographique parfois troublante et douloureuse.
En parallèle on a le droit aux aléas amoureux de la jeune fille et à ses tourments familiaux, cinquante ans plus tard.

Si Jonathan Coe sait jongler avec le temps en entrecroisant plusieurs époques, la vie actuelle de Calista n'a pas beaucoup d'intérêt au regard de sa jeunesse. Mais, vous me direz-vous, ceci explique cela. Ben non, pas ici, surtout que la fin tombe comme un cheveu sur la soupe.
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Premier roman de Jonathan Coe que je lis et un roman difficile à résumer par la richesse des thèmes abordés en 350 pages.
Eté 77 : Calista, jeune grecque de 20 ans découvre les Etats-Unis dans un road trip. Par le hasard d'une rencontre, elle dîne lors de son étape à Los Angeles avec Billy Wilder et Iz Diamond, célèbres réalisateur et scénariste. Ils sont tous deux charmés par l'innocence et la naïveté de la jeune femme qui ne connaît pas grand chose au cinéma. Quelques mois plus tard, alors qu'ils sont en plein tournage de "Fedora" en Grèce, ils font appel à Calista pour leur servir d'interprète. Cette expérience sera un véritable tournant dans sa vie.
Cette lecture est difficile à résumer donc, car l'on suit d'une part Calista, à deux âges de sa vie : le roman s'ouvre lorsqu'elle a 57 ans, mariée, mère de deux filles, au parcours professionnel de compositrice établi. Puis on remonte le temps pour la retrouver en 1977, alors qu'elle a la vingtaine. La jeune femme permet aussi à l'auteur de dessiner le portrait de Wilder et Diamond en cette fin des années 70 : Wilder est convaincu d'avoir encore des choses à dire et met toute son énergie dans la réalisation de "Fedora", mais il est également suivi par une jeune génération de réalisateurs ambitieux, qui font souffler un vent de nouveauté sur le monde cinématographique : les grands d'hier paraissent alors moins bons, moins légitimes, dépassés. Un parallèle peut alors s'établir entre Calista de 57 ans et les deux hommes lorsqu'elle les a rencontré : leurs mots et leurs constatations d'alors, qu'elle avait du mal à comprendre pleinement, commencent à résonner en elle.
J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur donne la parole à Wilder et Diamond, en les citant réellement à plusieurs reprises, comme il l'explique à la fin. J'ai appris beaucoup de choses sur l'histoire du cinéma, sur ces deux hommes, même si j'ai trouvé parfois quelques longueurs au texte.
Un roman d'apprentissage d'une part, mais aussi d'hommage et biographique, qui donne envie de (re)découvrir les films cités avec un autre regard.
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Voici un livre très agréable à lire, pétillant comme une coupe de champagne, mais qui risque de s'oublier aussi aisément.
Comme le titre l'indique, il s'agit de la rencontre de deux personnages principaux très contrastés.
La narratrice, une compositrice de musique de film anglo-grecque, parvenue à la maturité, se remémore ses débuts aux côtés du légendaire réalisateur Billy Wilder, en tournage en Grèce en 1977, pour un de ses derniers films, Fedora, sur le thème du déclin de l'artiste qui a perdu son public et rêve mélancoliquement de renouer avec le succès.
Inexplicablement la jeune fille timide et sans expérience est prise en affection par le maître qui va en faire sa confidente et le témoin de ses états d'âme, suivi sur cette voie par son complice et auteur de ses scripts, « Iz » Diamond. Malgré le caractère peu vraisemblable de cette amitié très inégale, on s'aperçoit vite que le sujet du roman est Billy Wilder, non tant son talent et son humour (l'une de ses blagues est rapportée trois fois !) que, sous le vernis de la réussite hollywoodienne, les fêlures d'une vie hantée par les persécutions nazies des années 30 auxquelles il a échappé, mais dont ses proches ont été victimes. Au soir de sa vie, alors que montent les cinéastes des années 70 comme Scorcese ou Spielberg, son sentiment d'avoir perdu la main et de n'être plus en prise sur son époque n'en est que plus tragique.
Beaucoup de tendresse et de nostalgie dans ce portrait sensible d'un artiste hors du commun mais qui a su garder son humanité, beaucoup de documentation aussi, sans doute un peu trop. Et les préférences de l'auteur ne se laissent pas oublier, quand le roman s'attarde avec gourmandise sur les menus gastronomiques, avec des évocations parfois surréalistes comme la dégustation successive de trois « roues » de Brie, arrosées de Pinot, avant un tournage. Derrière le « je » omniprésent de la narratrice on sent se profiler la subjectivité de J. Coe, bien plus mûr que la débutante qui est censée s'exprimer.
Maîtrise de la narration et du style ne suffisent pas à rendre ce livre nécessaire et à lui éviter les clichés (le poids du nazisme en Allemagne, les délices culinaires français). Reste le plaisir d'une lecture facile et divertissante qui nous replonge dans la nostalgie de l'âge d'or du cinéma hollywoodien.
Lu en V.O.
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Ce roman de Jonathan COE, auteur que j'apprécie énormément, me laisse une impression mitigée.
J'ai été attiré par le titre, car je ne suis pas grand fan du réalisateur Billy WILDER, je préfère les cinéastes des générations suivantes, mais j'étais curieux de connaître le personnage vu par un écrivain dont j'aime le style, et de ce côté-là, je n'ai pas été déçu, le livre fourmille de petites anecdotes intéressantes. J'ai aussi apprécié la façon dont l'auteur a su nous faire ressentir la complicité et l'amitié entre Wilder et son co-scénariste Iz DIAMOND.
Malgré cela, je n'ai pas éprouvé un réel engouement lors de cette lecture, toute cette histoire m'a paru un peu fade.
Un roman qui ne me laissera donc pas beaucoup de souvenir dans l'oeuvre de Jonathan COE, au contraire de "Bienvenue au club", "Cercle fermé" et "La pluie avant qu'elle tombe", mes préférés.
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Un bel hommage à ce couple réalisateur et scénariste que j'ai découverts dans cette fiction entremêlée de réalité.
Dans une atmosphère un peu surannée, pleine de charme, l'auteur nous offre un moment de lecture un peu calfeutrée, entre élégance et ironie,
Et parfois surgit une véritable secousse, comme les souvenirs terrifiants de visionnage des bobines tournées sur les camps
C'est très bien écrit, intéressant, réussi !
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Je ne suis ni une spécialiste de cinéma, ni une passionnée de Billy Wilder, cependant j' ai lu , avec plaisir, ce roman de Jonathan Coe .
L' héroïne grecque Calista, mariée et mère de deux filles adultes, se souvient de ses jeunes années.
Elle s' est retrouvée, autrefois,par hasard, interprète de Billy Wilder, pour son film Fedora.
Mêlant vie privée et souvenirs cinématographiques, l' auteur , sous les traits de Calista, reconstitue , avec brio, l' atmosphère des plateaux de tournage et l' ambiance des années 70.
L' écriture est limpide, le style soigné, une histoire agréable à parcourir.
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Après une grosse déception lorsque j'ai découvert Jonathan Coe, je me suis decidé à me replonger dans son univers particulier avec un roman sur le célèbre réalisateur Billy Wilder.

J'ai écouté Billy Wilder en audio sur @nextory, et je dois dire que l'expérience audio a été plutôt agréable avec ce livre. La voix de la lectrice est très douce et elle arrive à imiter les accents allemands et autrichiens à la perfection, sans exagération.

Billy Wilder et moi nous plonge en 1977, à l'époque où le réalisateur a filmé son film, Fedora, en Grèce. On fait la connaissance de la jeune Calista, une jeune femme grecque, qui rencontre Billy Wilder et son collègue, Iz Diamond, tout à fait par hasard, à Hollywood, lors d'un road trip aux Etats Unis. Sa rencontre avec les deux hommes va marquer sa vie et lui permettra de découvrir le cinéma, qui sera l'un des grands amours de sa vie.

Ce roman est une belle découverte, qui m'a permis d'avoir une autre vision de l'univers de Jonathan Coe, qui, jusqu'ici, ne m'avait pas convaincu. Billy Wilder et moi est un roman qui permet à la narratrice de faire une vraie introspection sur sa vie. Elle permet au lecteur de découvrir l'univers cinématographique d'après guerre, la vie de Billy Wilder et bien plus encore. le rythme est tout de même assez lent, et le roman assez contemplatif. Il y a peu d'actions, ce qui rend certains passages un peu longs.

Billy Wilder et moi est une découverte intéressante, qui m'a permis de renouer avec le style de Jonathan Coe. Mais les quelques longueurs de ce roman introspectif ne m'ont pas convaincues.
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Jonathan Coe, né en 1961 à Birmingham, est un écrivain britannique, diplômé d'une maîtrise et d'un doctorat en littérature anglaise. Il doit sa notoriété à la publication, en 1994, de son quatrième roman, Testament à l'anglaise. Paru en 2021, Mr Wilder et moi vient d'être réédité en collection de poche.
Calista, aujourd'hui mariée et musicienne de films se souvient de ses jeunes années, vers 1977. A l'époque, l'étudiante Grecque quitte Athènes pour des vacances sac au dos aux Etats-Unis. Un périple de trois semaines qui l'amène à Los Angeles où elle fait connaissance avec une jeune fille de son âge qui se voit inviter à dîner par un ami de son père et qui l'embarque avec elle. La soirée se déroule dans un restaurant couru de la ville et l'invitant n'est autre que Billy Wilder avec son épouse et son scénariste attitré. A ce moment, Calista ne sait absolument pas qui est cet homme…
Pour les jeunes lecteurs ou bien nos amis Aliens fraichement débarqués sur Terre, sachez que Billy Wilder (1906-2002), est un réalisateur, producteur et scénariste américain de films noirs et de comédies. Il est l'une des figures les plus importantes du cinéma américain du XXe siècle réalisateur entre autres petites merveilles de Boulevard du crépuscule avec William Holden et Gloria Swanson (1950), Certains l'aiment chaud avec Marylin Monroe (1959), La Garçonnière avec Jack Lemmon (1960) etc. Je referme la parenthèse.
La soirée va s'avérer cruciale pour Calista puisqu'elle va se retrouver interprète pour l'équipe de tournage du réalisateur lors des séquences du film en cours, Fedora (Il s'agit de l'avant-dernier film de Wilder, réalisé en 1978) qui se déroulent à Corfou.
Le roman s'appuie sur deux destins qui se croisent. Billy Wilder n'est plus bankable pour les studios de Hollywood, il sait que son temps est fini, désormais les réalisateurs qui montent se nomment Coppola, Spielberg. A l'opposé de ce crépuscule, Calista, la jeune fille ignare de ce monde va progresser et se frayer un chemin comme musicienne de films et le récit se fait initiatique. La jeunette, officiellement traductrice, devient la confidente de Mr Wilder et parallèlement de son scénariste, une tendre amitié complice les lie.
Jonathan Coe a été critique de cinéma pour la presse britannique, il connait son sujet et son roman se base sur des sources sûres (citées en fin d'ouvrage). Quelques piques sur le cinéma pimentent gentiment le récit, bien que mises dans la bouche de Wilder, elles doivent certainement avoir un écho favorable dans l'esprit de l'écrivain : regret de voir le cinéma privilégier désormais les effets spéciaux aux rapports humains, « il a opté pour tout ce cirque à vous faire lâcher votre pop-corn, avec les moments criques, les effets chocs. Plus proche de l'attraction foraine que du drame, de l'intrigue. », ou encore quand le même déplore que le cinéma ne soit plus qu'un business, une machine à fric pour Hollywood.
Calista, comme le lecteur, croise avec plaisir des acteurs célèbres, Al Pacino et son amie de l'époque Marthe Keller, William Holden, Henry Fonda… le bon vieux temps des cinéphiles.
Le roman n'est pas parfait, loin de là, la séquence sur l'Holocauste m'a semblé incongrue, surtout par sa longueur, même si elle s'explique par les origines de Billy Wilder. le bouquin reste donc très agréable à lire mais surtout, vous me voyez venir, il donne furieusement envie de revoir ces sacrément bons films. Allez, Madame ARTE, un bon geste…

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Ce n'est pas mon livre favori de cet auteur que j'apprécie énormément cependant mais la lecture n'en est pas désagréable. Elle m'a donné envie de revoir quelques films de Billy Wilder ce qui n'est pas du tout désagréable. le grand homme apparait comme drole et touchant, ainsi que son acolyte Iz.
L'héroine est sympathique mais n'est là que pour servir la biographie. Un peu bizarre comme mélange mais toujours bien écrit.
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