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Citations sur Le génie lesbien (76)

Stonewall, une ONG de défense des LGBT au Royaume-Uni avait un budget de 8 millions d’euros et 160 employé.e.s en 2017 ; le COC, structure néerlandaise de défense LGBT, a reçu 14 millions d’euros en 2016. En France, la plus grande fédération d’associations, l’Inter–LGBT, a un budget avoisinant les 100 000 euros.
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La règle d'accord apprise à l'école a le mérite d'être plus franche : "le masculin l'emporte sur le féminin."
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“Vous savez pourquoi vous m'avez invitée. Pour dire ce que vous ne pouvez pas dire.” Pourquoi ne pourraient-ils pas le dire ? Les discours simplistes et antimédias leur reprochent d'être lèche-bottes, d'avoir peur du pouvoir. Je ne crois pas. Souvent, ils sont juste persuadés qu'ils sortiraient du bon exercice de leur métier en adoptant un ton revendicateur face aux politiques. Ils pensent, une fois encore, devoir rester neutres.
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C'est un tour de passe-passe économique. Si vous affirmez que l'objectivité est possible, alors vous justifiez la disparition de milliers de titres. Puisqu'il n'y a qu'une vérité, celle de l'objectivité, alors plus besoin de diversité.
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Les militantes féministes insistent pour dire aux victimes « nous vous croyons ». Je crois qu’il faut, de plus, préciser aux agresseurs: « Nous ne vous croyons pas. Personne ne vous croit en fait. Même pas vos défenseurs. Ils savent, eux aussi. »
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Les médias fabriquent déjà un monde sans femmes et "ils donnent, en plus l'impression qu'il y a bien moins d'homosexuels qu'en réalité"
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Les médias fabriquent une réalité masculine, blanche, hétero et aggravent l'oppression sexiste déjà à l'œuvre dans la société.
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Le 𝘕𝘦𝘸-𝘠𝘰𝘳𝘬 𝘛𝘪𝘮𝘦𝘴 a enquêté sur son propre service de nécrologies. "Depuis 1851, elles sont dominées par les hommes blancs", a pointé le quotidien. Il a omis la mort de Charlotte Brontë, auteure de Jane Eyre, d'Ida B. Wells, la première journaliste d'investigation à recenser les lynchages aux Etats-Unis, ou de la poétesse féministe Qiu Jin. Parmi les très rares femmes qui ont eu droit à une nécrologie, certaines étaient lesbiennes, mais ça n'a jamais été précisé. Cela vaudra à la chercheuse française Nelly Quemener cette phrase, point d'orgue de la distorsion de la réalité par ceux-là mêmes qui sont censés la livrer au monde : "Les lesbiennes sont immortelles."
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Au printemps 2019, je participais, à Toulouse, au débat "Médias, réseaux sociaux, quels impacts dans nos luttes?" avec la rédactrice en chef adjointe de 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘉𝘭𝘦𝘶 𝘖𝘤𝘤𝘪𝘵𝘢𝘯𝘪𝘦, Stéphanie Mora. Nous évoquions les dysfonctionnements journalistiques dans le traitement de la Manif pour tous et des gilets jaunes. Ella a très bien dit "les journalistes ont toujours du retard sur les nouveaux mouvements sociaux. Il faut un peu de temps pour se saisir de nouveaux phénomènes et les comprendre". Ce temps-là, les activistes peuvent aider à le raccourcir, si les journalistes acceptent de les considérer comme des sources et non comme des lobbyistes dont il faudrait se méfier ou des expertes en travaux faciles à piller.
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Pourquoi ne pas considérer que les associations militantes ont une expertise sur ces questions? Elles connaissent bien mieux que des journalistes non spécialistes le vocabulaire adéquat et les enjeux du moment.
"Les activistes ont toujours raison", m'a même dit Michael Boren, reporter gay en charge de la rubrique Discriminations au 𝘗𝘩𝘪𝘭𝘢𝘥𝘦𝘭𝘱𝘩𝘪𝘢 𝘌𝘯𝘲𝘶𝘪𝘳𝘦𝘳. "Nous avons systématiquement un temps de retard sur les questions liées aux minorités, donc on fait du mauvais journalisme. Ne pas considérer les activistes comme des sources précieuses et valides contribue à mal faire son métier".
Les journalistes le savent bien, en fait. Dans mon ancienne rédaction ou depuis que je suis journaliste free-lance, je n'ai cessé de recevoir des demandes de contacts, de chiffres, de sources, d'analyses sur les questions LGBT ou féministes. Il est très hypocrite de refuser à des journalistes militantes d'être publiées sur leur sujet de travail, en tant que journalistes, mais de ne pouvoir se passer d'elles pour écrire de bons articles. Amandine Gay, géniale réalisatrice d'𝘖𝘶𝘷𝘳𝘪𝘳 𝘭𝘢 𝘷𝘰𝘪𝘹, documentaire afro-féministe, à qui l'AJL a décerné le Out d'Or (prix de la visibilité LGBT), de la création artistique, parvient malgré tout à me faire rire , lorsqu'elle cible sut Twitter "le monsieur de 𝘛é𝘭é𝘳𝘢𝘮𝘢 qui me prend pour l'annuaire des Noires du cinéma", ou précise "mon job c'est réalisatrice, pas "ghost writer" pour journalistes. Ou sinon faut me rémunérer (mon agent peut communiquer mes tarifs de consultante en diversité si besoin)".
Lorsque Monique Wittig est morte en 2003, 𝘓𝘦 𝘔𝘰𝘯𝘥𝘦 a appelé, avec raison, Suzette Robichon, militante de tant de causes lesbiennes et immense spécialiste de Wittig, pour lui demander de rédiger la nécrologie de l'écrivaine. Le texte, travaillé et signé par Suzette, est splendide. Et n'a pas coûté un centime au journal.
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