« Personnellement, je m’identifie comme butch. Parce que je veux que tout le monde voie une femme qui a une apparence masculine. »
Anne-Christine d’Adesky.
Lors de ma première séance chez une psychanalyste, j’ai déclaré avec satisfaction : « mon père ne m’a jamais traité comme une princesse. »
Je n’ai jamais réussi à incarner la féminité.
Être lesbienne, c’est faire son job d’humain.
Désormais, on ne tombe plus sur des scènes de sexe destiné aux hommes hétéros lorsqu’on tape « lesbienne » dans la barre de recherche duGoogle français.
Nos mails atterrissent très souvent dans le dossier spam. Parce qu’ils contiennent le mot « lesbiennes », considéré comme du « contenu inapproprié ».
En tant que journaliste et militante, je souffre du manque d’informations sur la question LGBT.
Je suis passé à côté de dix ans de ma vie parce que je n’avais pas d’exemples de lesbiennes auxquels m’identifier. À cause de ceux qui confinent l’homosexualité à la sphère privée.
L’association des journalistes LGBT a été créée en réaction à ce traitement médiatique du projet de loi sur le mariage pour tous.
Je me refuse donc toujours à cibler nos vieilles féministes, nos VG (vieilles gouines), nos militantes historiques. Même si parfois elles déconnent.