Je sais qu’il y aura toujours quelqu’un d’autre que moi pour critiquer une femme. A fortiori une féministe.
Lorsqu’une femme porte en public les mêmes vêtements qu’une autre femme, c’est la catastrophe. Le ridicule. Les hommes, eux, sont souvent quinze à avoir le même costume.
… les artistes font preuve de bien plus de condescendance que des chefs d’entreprise lorsqu’on dénonce leur vision sexiste.
Ce livre est l’histoire de cette échange. De l’importance d’avoir quitté André et de se proclamer lesbienne face au Président de la République et aux hommes puissants qu’il m’est donné de croiser.
Quelques responsables s’opposent à notre stratégie de lesbiennes en colère.
Je suis devenue, mon bonheur est total, une lesbienne.
L'activisme rend visibles les tréfonds des structures de domination que ces hommes prennent, d'habitude, tant de soin à dissimuler.
Ceci est le livre de combat d'une femme sui a été aimée, respectée, valorisée par des hommes depuis sa plus petite enfance. Je n'ai pas d'autres traumatismes à livrer que celui induit par le spectacle quotidien du comportements des hommes.
Une femme sans homme est un poisson sans bicyclette.
Lorsqu’une femme porte en public les mêmes vêtements qu’une autre femme, c’est la catastrophe. Le ridicule. Les hommes, eux, sont souvent quinze à avoir le même costume.
J’ai subi pour la première fois, sans le savoir, cette grosse gêne française devant un épisode de Dynastie. […] J’ai découvert, des années plus tard, que lorsque Steven dit à son père Blake Carrington « Papa, je suis malade », il s’agit en fait d’une traduction censurée. En anglais, la phrase est « Dad, I’m Gay » (Papa, je suis gay).
Je sais, en tant que lesbienne, le poids de l’invisibilisation. Virginia Woolf, encore, disait : « Une féministe, c’est une femme qui dit la vérité sur sa vie. » Oui. C’est ce qui a surgi avec #MeToo.
[…] organiser un blocus féministe. Ne plus coucher avec eux, ne plus vivre avec eux en est une forme [de lutte]. Ne plus lire leurs livres, ne plus voir leurs films, une autre. A chacune ses méthodes. Nous avons le pouvoir, sans les éliminer physiquement, de priver les hommes de leur oxygène : les yeux et les oreilles du reste du monde. « Une femme sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette », dit le slogan féministe. L’inverse n’est pas vrai. Nos regards béats, attendris et indulgents sont l’air dont se gonfle la masculinité. Cessons d’admirer les exploits et colères des petits garçons, les œuvres, les corps et les discours des hommes, et ils cesseront d’exister.