AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,19

sur 358 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai lu ce livre parce que je m'intéresse à tout ce qui est lié au féminisme, parce que j'aime me confronter à des idées qui ne sont pas les miennes, et parce que ce livre a reçu des critiques assez vigoureuses de personnes dont je me suis parfois demandée si elles l'avaient bien lu - picorer des extraits lus ici ou là dans la presse, ce n'est pas très difficile de nos jours.

Les phrases qui ont fait couler le plus d'encre sont sans doute celles-ci : Je ne lis plus les livres des hommes, je ne regarde plus leurs films, je n'écoute plus leurs musiques. (…) Les productions des hommes sont le prolongement d'un système de domination. Elles sont le système. L'art est une extension de l'imaginaire masculin. Ils ont déjà infesté mon esprit. Je mes préserve en les évitant. Commençons ainsi. Plus tard, ils pourront revenir.
J'ajoute que, le plus souvent, les deux dernières phrases ont été tronquées quand la citation est mise. Alors, même si je ne cesserai jamais de lire des livres d'hommes, je comprends le raisonnement en ce qui concernent les films - surtout que le raisonnement d'Alice Coffin s'étend bien au-delà de ces phrases. Regardez les films avec un oeil neuf. Regardez comment le réalisateur regarde les femmes - parce que le constat est là, les réalisatrices sont rares et quand elles existent, on leur pose des questions en tant que femmes (qu'est-ce que ça fait d'être une réalisatrice ?), non en fonction de l'oeuvre qu'elles ont à défendre, ce qui, bien sûr, ne viendrait jamais à l'esprit d'un journaliste qui interroge un réalisateur. Je pense aussi à ce cliché des critiques cinématographique "c'est un beau portrait de femmes". Oui, mais ce portrait, c'est peut-être ce que les hommes attendent des femmes, la façon dont ils la voient, et parfois, cela peut être consternant.
Je reviens aussi sur sa volonté de soutenir les femmes, toutes les femmes, même celles avec lesquelles elle n'est pas d'accord. Elle montre aussi le monde du journalisme profondément misogyne, pour ne pas dire machiste. Pour informer réellement, le travail est encore long - voici trente ans, mon professeur de français ne croyait déjà pas vraiment à l'impartialité de la presse, pas grand chose ne semble avoir évolué de ce côté-là.
Il est question de militantisme, aussi, il est question également de coming-out, et de "forcer", si c'est bien ce que j'ai compris, les personnalités homosexuelles à révéler leur homosexualité. Je ne suis pas d'accord avec son argumentaire, et peu importe ce que l'on pensera de moi. J'apprécie les personnalités qui ne parlent pas de leur vie privée, qui ne montrent ni leurs conjoints, ni leurs enfants. Ils en ont le droit, quelle que soit leur orientation sexuelle. Pour moi, dévoiler quelqu'un de force est une atteinte à sa vie privée - pire encore si c'est à titre posthume. Tout le monde n'a pas envie de combattre, d'être militant, et être une personnalité publique ne doit pas forcer les membres de son entourage à être dans la lumière. Bref, pour moi, outer quelqu'un, c'est dégueulasse.
Idem sur le fait d'être lesbienne. Je ne crois pas qu'être lesbienne préserve de la violence conjugale (oui, je fais un raccourci), je crois au contraire qu'il est beaucoup plus difficile de parler de violence conjugale si l'on est en couple avec une personne de même sexe. Se passer du regard des hommes, oui, devenir lesbienne, non. Je ne pense pas non plus qu'être lesbienne soit supérieur à être hétérosexuel, je ne pense pas que l'on choisit, et si je peux comprendre que des femmes lesbiennes aient souffert de leur non-représentation dans la littérature, plus encore dans la littérature jeunesse, je tiens à dire que les représentations des jeunes filles dans la littérature jeunesse sont le plus souvent stéréotypés.
Quant à la PMA pour toutes, je suis d'accord avec le fait que les gouvernements successifs ont été frileux. Ils le sont encore, d'une certaine manière, si l'on regarde de près les textes de loi.
Et, pour terminer sur une belle platitude, un livre que j'ai trouvé intéressant à lire.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          123
En gros, Pour.
Pour l'énergie. Pour l'humour. Pour l'excès, la provocation. Pour les traits d'humour, les facéties. Pour les traits d'esprit. Pour le coming out (la sexualité n'est pas une information privée, la dignité humaine est de vivre en couple). Pour la visibilité des LGBT. Pour la liberté.


Mais pas pour tout.
Pas pour faire des Français des Américains, ça n'a pas de sens - et le contraire non plus. Pas pour les digressions sur les journalistes : où passe la ligne éditoriale, la spécificité du média ? Un journaliste n'est jamais seul - sauf s'il lance son propre média. Pas pour la promotion d'un journalisme activiste systématique : ça s'appelle la politique. Pas pour sa critique des médias (sommaire, plate et indifférenciée - si les journalistes des médias dont elle parle sont consensuels c'est parce qu'elle ne parle que de ceux qui font une audience maximale, à commencer par les chaînes de télé, et que l'audience implique la posture (hypocrite) du consensus ; elle a montré en créant l'association des journalistes LGBT que le journalisme peut tenir des discours plus confidentiels donc plus libres - et l'activisme gagne pourtant bien sûr à se mener en groupe). // Pas pour un journalisme qui n'aurait que l'émotion pour ligne d'action : le journalisme n'est pas une profession mais ceux qui en relève ne peuvent en faire une profession sans adopter une méthode, une éthique - la leur, s'ils en ont les capacités intellectuelles et le caractère, mais c'est rare ; celle de la ligne éditoriale de leur journal, s'il acquiert une crédibilité, une autonomie financière, un lectorat, mais sa genèse resterait empirique, donc longue, singulière et impossible à reproduire ; ou alors celle qui ressortirait d'une réflexion de groupe, par exemple communautaire dans le but de servir le confort et l'amélioration de la vie de cette communauté : l'émotion est à l'origine de la formation des connivences au sein du groupe mais ne peut se priver pour la production du discours du respect des règles, de l'éthique qui émanent de l'élaboration de la ligne éditoriale. En rester à revendiquer la parole au seul titre de l'émotion se résout dans la liberté d'expression, sans autre exigence, qui ne définirait en rien une profession mais les droits universels accordés à toute personne d'une organisation sociale singulière, la démocratie - et si tout citoyen peut se faire ou devenir par le fait accompli, d'un témoignage spontanément porté dans l'espace public par exemple, journaliste, il faut bien la définition d'un cadre pour en faire une profession - sans que cela limite la liberté de toute communauté à travailler en ce sens : la liberté d'association est garantie depuis 1901. // Pas pour son opposition courte entre le républicanisme et le communautarisme : c'est de notoriété publique que le premier sert l'égalité et le second la liberté - et que l'union des deux est nécessaire à la solidarité. Par pour sa promotion exclusive du communautarisme : ce serait un monde exclusivement porté par la liberté, donc le conflit et l'inégalité. Pas pour le mot « coming out », trompeur, en ce qu'il fait croire que « le problème c'est les autres » et que « l'extérieur, c'est le neutre » - le « coming out » est aussi un combat, une affirmation personnelle (et elle écrit que le projet de son livre s'est affirmé au moment où elle a revendiqué son identité lesbienne devant une fonction d'autorité, le Président de la République), mais c'est aussi un effort des autres, ceux qui reçoivent ce discours qui ne sont pas « neutres » et ont l'obligation d'accueillir la dignité exprimée de vivre en couple - il faudrait un mot français pour cela, le « outing » correspond trop à la vie américaine, faite d'opposition et de lutte - et c'est peut-être pourquoi, en effet, comme elle l'écrit le « outing » n'est pas bienvenu en France, ce qui, c'est parfaitement juste, est une catastrophe pour tout le monde en occultant, encore une fois, que la dignité humaine est de vivre en couple - pas de « faire ce qu'on veut avec qui on veut et ça nous est égal ». D'une manière générale, pas pour ses postures théoriques qui ne tiennent pas. Pas pour le titre. Il fait croire que l'identité lesbienne révélera ses fulgurances mais il n'en est rien puisqu'il se mêle au féminisme. Si génie il y a, c'est, en miroir, et par auto-congratulation, celui de la seule unité qui s'exprime ici, qui n'est le lesbianisme, ni la femme, mais, donc, une personne en quête d'identité. // Pas pour son ton sérieux et ronchon à la papa qui gâte le plaisir d'accueillir son sens de la dérision.

Et puis, sans opinion.
Sans opinion sur sa critique de l'hégémonie masculine dans les festivals et les récompenses professionnelles : c'est à la fois évident comme il est évident que ces manifestations favorisent l'autorité et la mettent en scène : revendiquer une audience auprès de ces institutions par essence discriminantes (sélectives) est contradictoire avec le reste de son propos promoteur d'authenticité et de variété ; vouloir intégrer le pouvoir c'est toujours vouloir l'incarner et donc en défendre l'idée - renverser l'incarnation du pouvoir, prétendre que la vie en société puisse s'affranchir de l'autoritarisme de la majorité implique d'autoriser la sélection de s'effectuer - et d'obtenir la liberté d'en limiter la portée par la contextualisation de ses critères et le développement d'autres organes de sélection - selon d'autres critères - son activisme, ici, pourrait favoriser la visibilité des festivals LBGT, et contribuer à identifier une spécificité identitaire LGBT qui serve autrement que par le conservatisme de l'autorité la cohésion et l'unité de l'organisation sociale dans son ensemble ? // Sans opinion sur ses exigences virulentes de modèles lesbiens et LGBT en particulier : c'est d'une évidence éclatante mais la figure tutélaire ne se décrète pas, elle se construit - puis se décline en identité - est-ce que sa verve scripturaire ne pourrait pas contribuer à dégager les traits identitaires du lesbianisme, par des biographies édifiantes, par exemple ; par la création d'une maison d'édition ; par des articles LGBT à l'AJL qui fasse circuler les parcours de vie de personnalités inconnues en France mais dont l'action aura été éminente ailleurs ? Je la rejoins demain si elle veut // Sans opinion sur son mélange entre défense LGBT, féminisme et gallophobie : d'abord il est évident que pour être aussi agressive et revendicatrice envers la vie française, c'est qu'elle lui est fortement attachée et aspire à l'adapter plutôt qu'à la quitter ; ensuite elle se perd à mon avis à vouloir défendre les femmes en général en arrière-plan, en soubassement de son combat pour la visibilité des lesbiennes : d'une part elle aura des difficultés à défendre des modes de vie dont elle est à des années-lumières, semble-t-il (la féminité apaisée, douce, ou maternelle, ou à l'inverse, séductrice, organique par exemple (travailleuses du sexe, et le féminisme n'est pas absent non plus de ce type de sexualité), mais d'autre part, son témoignage révèle que son manque premier concerne la visibilité lesbienne : elle aurait tout intérêt à se spécialiser sur cet aspect où elle excelle (et qu'une femme défende « les femmes » est à peu près aussi sensé que « les hommes » soient défendus par un « homme » : serait-il hétéro ? Pour défendre tous les hommes ? même les homos ? ça a déjà été fait - sans que la méthode paraisse faire l'unanimité :-) ; serait-il homo ? Sérieux ? on a déjà vu des hommes hétéros se sentir légitimement défendus et représentés par un homo ?? Soit on défend la pensée unique (les femmes sont des hommes dans une société patriarcale), soit on promeut la vie de couple - et on décline les communautés selon les types de sexualité, qui chacune exposera son mode de vie privilégié, ses critères, son identité - le « féminisme » a vocation à s'effacer à mon sens devant la théorie des genres.


En somme, un livre qui pose les évolutions de notre société vers les notions d'identité et la théorie des genres mais qui les pressent encore seulement dans ce qu'ils fissurent l'ordre social de manière positive (communautarisme et égalité de droits) et de manière négative (que devient le monolithe de l'égalité de droits dès lors que l'on sape la notion d'autorité censé les mettre en place et les garantir ?). À mon sens la solution se trouve dans l'établissement d'un nouvel universalisme : le couple, qui convie la sexualité, et par elle la communauté, le groupe, plutôt que l'individu qui poserait seul les règles de l'univers en se convainquant que l'absence d'émotion sera la certitude d'avoir atteint l'universel - en quoi il se plantera puisque c'est l'émotion qui est universelle.

J'aimerais bien la rencontrer.
Commenter  J’apprécie          102
Elle en aura ému du monde, Alice Coffin. Elle en aura étonné, bouleversé et choqué un grand nombre dites donc. Au loup! ils ont crié. Pris de panique, ils se sont rassemblés et, en meute, ont voulu attaquer. Il fallait se défendre contre cette mangeuse d'hommes vous comprenez; il fallait s'armer contre cette suceuse de sang, cette va-t-en guerre qui en appelait au soulèvement des femmes. Quel scandale! Quelle honte! Comment ose-t-elle bannir les hommes? Et ainsi, ces cons ont donné raison à Alice Coffin qui, pourtant, ne dit rien d'outrageant, de choquant ou d'horripilant. Son propos est même assez banal. Pour qui s'intéresse à la condition des femmes en tout cas.

Alice Coffin a raison de dénoncer et de critiquer cette domination masculine qui se déploie dans toutes les sphères de la société et qui oblige les femmes à s'y soumettre pour trouver une place. Elle a raison de pointer du doigt l'invisibilisation des lesbiennes et la méconnaissance de leurs combats. On peut ne pas être d'accord avec tout ce qu'elle dit mais elle a raison de le dire. Elle a, elle, le mérite d'ouvrir le débat. Sinon quoi? On se tait pour ne pas choquer? On la ferme pour ne pas heurter? On la boucle et pourquoi? Pour convenir à qui?

L'espace public est, en Démocratie, un espace qui doit être occupé par tous et toutes. Toutes les paroles doivent pouvoir se déverser et si besoin faire l'objet d'un débat, d'une discussion. L'ostracisation et la condamnation de la parole des femmes, de surcroît lesbiennes suffit. Parlons mesdames! Parlez lesbiennes! Parlez et que le monde entende et s'il ne veut pas criez hurlez jusqu'à leur percer le tympan. Il en va de la santé de notre société pourrie par ces hommes et ces femmes qui hurlent au loup chaque fois qu'on leur rappelle l'encrassement de ce qui leur sert de cerveau.
Commenter  J’apprécie          50
Je trouve tout d'abord délirantes les polémiques qui ont suivi les extraits tronqués de ce livre diffusés dans la presse car sur le fond, comment ne pas être d'accord avec ce que dénonce Alice Coffin ?

Que ce soit sur la quasi-invisibilité des personnes gays et lesbiennes publiques, et particulièrement lesbiennes, l'utilité d'avoir des personnes publiques gays et lesbiennes, mais aussi sur le sexisme et la domination des hommes dans toutes les strates de notre société, qui, sur la fin du livre est une décharge assez violente et sans compromis mais comment la contredire ou lui en vouloir d'avoir envie d'une révolte ?
On n'est objectivement obliger d'entendre voire de comprendre et de concéder que sur le fond, elle a bien raison.

Pour moi il est assez évident que le diagnostic est fatalement le bon.

J'ai particulièrement aimé ses réflexions sur l'utilité d'un décryptage médiatique et combien cela manque.

Néanmoins, en tant que livre, je me suis parfois ennuyé car j'ai trouvé le tout un peu brouillon, bordélique, avec notamment trop de noms de militantes qu'on ne connaît pas, mais qu'on oublie aussitôt lu car il y en a trop, parfois toutes les 4/5 lignes. Après, elle essaie de transmettre sa culture de militante, ce que je comprends aussi bien sûr.

Je trouve la construction du livre pas forcément bien pensé, vraiment bordélique, une idée en chassant l'autre sans aller pour moi au bout.

Il y a tellement à dire, on sent que ça bouillonne en elle.

Bon, c'est donc la forme, malgré l'importance du sujet, qui fait baisser ma note.

Toutefois, c'est le fond que l'on retient du livre et il est important d'entendre ces voix qui réclament finalement et simplement justice pour les femmes dans cette société.
Commenter  J’apprécie          10
Le regard d'Alice Coffin, très documenté, sur les médias et sur le milieu activiste lesbien français est très riche et nous apprend à chaque page des choses essentielles.
J'ai adoré les passages sur la question de la « neutralité » des médias français, très intéressant, et sur le male gaze notamment. le dernier chapitre fait aussi du bien : non ce ne sont pas les féministes qui souhaitent la guerre des sexes, elles répondent simplement à la guerre menée contre les femmes depuis des millénaires, c'est reposant c'est nécessaire!
Un léger manque de structure, ou alors je ne l'ai pas comprise, j'ai eu une impression de redondance à plusieurs moments. Dans tous les cas ça met bien en exergue le génie lesbien, et la complexité de cette identité lesbienne intersectionnelle de la communauté LGBT encore trop sexiste et des féministes encore trop heteronormées, je ferai preuve de plus d'attention à l'avenir sur ces questions, merci Alice Coffin !
Commenter  J’apprécie          00
Si je n'ai pas totalement accroché à ce livre, il reste indispensable, et il ne m'a pas non plus laissée indifférente , loin de là, parfois à des niveaux très inattendus.
Je n'ai que peu goûté la véhémence de certains passages et actions décrits comme des coups d'éclat. Je me rends compte que j'ai perdu de ma flamme militante (l'ai-je jamais eue ?) et c'est bien le propos du livre. Si on était toutes un peu plus enflammées par ces questions qui nous concernent toutes (lesbiennes ou pas), peut-être que ça irait un peu mieux. Pas bien, mais mieux.
Travaillons ce point. Je vis au Portugal où j'ai eu recours à la PMA. Je mesure dans ces pages cet extraordinaire privilège. Et aussi que ça ne concernent pas que les lesbiennes. C'est le corps de la femme, encore et toujours. Ce qu'elle doit et surtout ce qu'elle ne doit pas faire avec. Il n'y a que ça qui intéresse les vieux hommes blancs riches et hétéros.
J'aime les hommes. Malgré tout, j'aime encore les hommes. le chapitre "La guerre des hommes" est édifiant, d'ailleurs. Mais ces vermisseaux lubriques me débectent.
C'est un travail de fourmis. Mais miette à miette, un jour, nos filles finiront par s'en payer une bonne tranche.
Commenter  J’apprécie          00

Lecteurs (863) Voir plus



Quiz Voir plus

Les emmerdeuses de la littérature

Les femmes écrivains ont souvent rencontré l'hostilité de leurs confrères. Mais il y a une exception parmi eux, un homme qui les a défendues, lequel?

Houellebecq
Flaubert
Edmond de Goncourt
Maupassant
Eric Zemmour

10 questions
566 lecteurs ont répondu
Thèmes : écriture , féminisme , luttes politiquesCréer un quiz sur ce livre

{* *}