J'ai attendu 6 mois avant de le prendre dans ma pile. Peur d'être déçue.
Pourtant je l'avais acheté dès que j'ai eu terminé son autre roman «
Tant qu'il y a de l'amour » que j'avais vraiment apprécié.
Une autre réticence s'ajoutait qui me faisait toujours retarder : le sujet.
Délicat d'aborder un double infanticide. J'avais peur d'être dans l'incompréhension, dans le trop sombre, le sordide.
Et j'ai aimé dès le départ !
Le style est direct, abrupt, rapide. Je me suis sentie pratiquement en apnée en lisant. J'ai été attrapée et immergée dans cette lecture. ( Je me rends compte en écrivant que j'utilise des termes en lien avec l'histoire et ce n'est pas fait exprès).
Pour l'histoire, je me suis souvent demandée si elle était tirée d'un fait réel, si les enquêteurs de personnalité existaient vraiment. Ma soeur ayant été jurée il y a peu, me confirme qu'il y avait des études de personnalité pour l'accusé. On avait discuté également de ce qui lui était demandé en tant que jurée, du rôle du juge qui les accompagne et, j'ai donc trouvé la retranscription du procès assez juste.
Pour les personnages, peut-être que tous ont le trait un peu fort.
Clélia, surtout, ( c'est elle l'enquêtrice de personnalité) mais ça ne me dérange pas , moi qui suis tellement scolaire, dans les clous, ce personnage à vif qui réagit à l'instinct, au quart de tour, sans réfléchir aux conséquences, fait du bien. Même si on souffre avec elle quand elle exagère, on sent bien que le drame qu'elle a vécu ne peut se régler simplement et définitivement.
Peut-être aussi que tous ces gens si empathiques autour de Rosine le sont trop mais si un de nos proches sombre et tombe ne l'aimerions nous pas toujours toutefois ?
Le prochain livre sera, c'est sûr, également dans ma pile !