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4,2

sur 322 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Rosine est une trentenaire, alors quelle donne le bain à 20h le soir comme d'habitude à ses deux filles ,Manon 6ans et Chloé 4ans .Elma va maintenir successivement la tête de la cadette et ensuite de l'aînée sous l'eau . Elle noie ses deux filles .
Double infanticide ce crime va être jugé aux assises. Bien que Rosine avoue tout,une enquêtrice de personnalité Clélia va tenter de comprendre ce geste ,tenter d'expliquer. Je n'ai pas pu lâcher le livre avant la dernière page .Une vraie claque !!!
Waou, des personnages attachants ,Christophe, le papa des filles , Isaac Delcourt le juge d'instruction. J'ai adoré la duo Clélia -Isaac .
Bravo Mme Cohen Sandrine , j'ai hâte au prochain livre .
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Suite à la très belle chronique de Michel Abescat sur France Inter un beau matin de septembre sur la route vers le travail, j'avais noté dans un coin de ma tête ce livre qui m'avait intrigué... N'étant pas du tout adepte de polar, je me suis dit que le jour où je me laisserai aller à la curiosité, ce serait un des premiers que je lirai. Alors ça y est, c'est aujourd'hui !

Dans cet ouvrage, il n'y a pas de chapitres. Ce qui nous pousse à tourner les pages sans nous rendre compte pour rapidement le terminer.

Je cite un petit bout de la chronique qui met en appétit :

"Belle récompense pour un texte d'une singulière puissance et d'une grande noirceur : une histoire de double infanticide, évidemment éprouvante, mais racontée sans aucune complaisance."

Dès le début, nous apprenons que Rosine noie ses deux filles dans leur bain. Et nous quittons rapidement cette scène pour nous diriger vers un autre personnage, Clélia, une enquêtrice de personnalité. Une justicière de la justice. Elle cherche dans le passé, des criminels, des gens la plupart du temps très ordinaires, ce qui fait qu'un jour, ils basculent et deviennent des criminels ordinaires. Tout comme Rosine, la criminelle ordinaire.

Clélia est celle qui se bat pour une justice juste. Sa langue, jamais dans sa poche. Une enquêtrice qui, malgré le fait qu'une personne soit jugé de criminel et que l'acte commis est monstrueux, cherche à comprendre la raison, pour que ça puisse lui servir. À travers Clélia, l'auteure Sandrine Cohen nous montre que le criminel ordinaire n'est pas réductible à son acte et à le droit de comprendre le pourquoi, que dans tout criminel il y a un enfant à entendre. Clélia est celle qui enquête sur les raisons qui pourraient expliquer, pas excuser, mais expliquer le geste.

J'ai beaucoup aimé Clélia, cette femme qui est capable de tout retourner sur son passage pour faire valoir la justice. La vraie…

"La justice n'est pourtant juste que lorsqu'elle considère l'individu et la singularité de ses actes."
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De nouveau un livre qui n'aura que trop dormi dans ma gigantesque PAL et pourtant, publié dans une excellente indépendante maison d'édition et lauréat du grand prix des littératures policières, ce roman devait être lu. Bon c'est chose faite et même, je l'ai dévoré. Et, en retour c'est une méchante claque que j'ai reçu. Ce livre s'immisce en vous et vous met face à un tabou, l'infanticide et un double…
Rosine trentenaire, mère célibataire ou presque, divorcée en tout cas et vivant une aventure avec un jeune homme plus jeune qu'elle, commettra un acte que nul parent ne peut envisager, celui d'ôter la vie à ses enfants.
Ce double crime n'aura pas besoin d'une enquête policière poussée car elle reconnaît les faits et aucun élément ne permet d'en douter. Il y aura procès aux assises.
Néanmoins est demandée une enquête de personnalité pour essayer de comprendre ce geste inimaginable. Clélia Rivoire sera chargée de réaliser cette investigation.
Tout au long de ce récit, nous vivons cette enquête psychologique de l'intérieur et un peu comme les jurés du procès, nous nous poserons des questions sur Rosine et à travers elle sur nous-mêmes. En effet, ce livre nous fait douter de nos convictions et alors qu'au premier abord nous détestons pour son geste impardonnable Rosine, nos sentiments à son égard évoluent.
Ce roman de Sandrine Cohen est un vrai diamant noir où seul le personnage de Clélia, m'a semblé un peu trop « ordinaire » comme enquêtrice qui bouscule tout, borderline, fissurée. Malgré cela, ce roman noir mérite amplement le grand prix reçu.
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Enfin un livre qui change de l'ordinaire quoiqu'en dise le titre.

Un soir, comme tous les autres soirs vers 20 h, Rosine donne le bain à ses 2 filles, Manon 6 ans et Chloé 4 ans. Seulement ce soir là, l'une après l'autre, elle les noie, franchissant une frontière en commettant l'irréparable. Clélia, enquêtrice de personnalité travaillant pour la justice, va se jeter à corps perdu sur ce dossier. Un mot : COMPRENDRE. Comprendre le pourquoi d'un tel acte. Comprendre pourquoi une mère de famille aimante, une femme sans histoire appréciée par tout le monde bascule en une fraction de seconde et commet l'horreur, l'infanticide. Comment pardonner à celle par qui le malheur survient ? Peut-on être responsable mais pas coupable ? Expliquer, pas excuser. Clélia va se poser toutes ces questions et bien d'autres. Elle est viscéralement, profondément contre l'injustice, à fleur de peau, excessive, borderline on pourrait dire, et avec sa personnalité entière, elle ne lâchera rien et va s'acharner à trouver des réponses à ces nombreuses questions qu'inévitablement ces crimes soulèvent. Pour Clélia, juger c'est comprendre. Alors, elle va tout mettre en oeuvre pour cela.

Pour moi ce n'est pas un polar, ni vraiment un thriller mais plutôt un formidable docu-fiction où les personnages sont le fruit d'un savant mélange de plusieurs faits divers que l'auteure a couvert. C'est un voyage dans la psyché qui nous questionne sur la nature humaine. C'est criant de vérité, de sincérité, bouleversant. Petit bémol juste sur la forme, il n'y a pas de chapitre et le texte manque d'aération ce qui rend la lecture moins agréable mais c'est juste un petit détail tellement la puissance de l'histoire nous embarque.
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Bonjour amis lecteurs,
Je remercie chaleureusement les Éditions du Caïman pour l'envoi en service presse du livre de Sandrine Cohen : « Rosine, une criminelle ordinaire ». J'ai été happée par ce roman noir, bouleversant, puissant et glaçant. Nous suivons une enquêtrice de personnalité qui tente de comprendre les raisons qui ont poussé une femme à commettre un double infanticide. L'auteure nous invite à suivre cette enquête psychologique déroutante, complexe et terrifiante. La psychologie des personnages est disséquée avec brio et nous plongeons dans l'indicible, l'impensable. L'auteure m'a séduite par son écriture profonde, poignante et percutante. Voici un roman terriblement dur et émouvant dont on ne peut sortir indemne.
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Bonsoir les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture et quelle lecture !!!!
Roman noir avec des chapitres durs,difficiles surtout lorsque ça concerne un double infanticide. L'auteur veut nous faire comprendre POURQUOI ce geste et bien sur sans excuser le geste horrible de Rosine. Des secrets des mensonges des apparences trompeuses et Rosine qui disjoncté malgré.l'AMOUR qu'elle a pour ses 2 filles mais comme il est si bien dit à plusieurs reprises dans ce livre CA N'EXCUSE PAS TOUT. J'ai dévoré ce roman noir ou mes poids we sont dressés à plusieurs reprises tant c'était fort et puissant.mais comme je dit toujours ceci n'est que personnel.
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Qu'elle belle découverte ! Premier livre de l'autrice et c'est un coup de coeur !

Rosine Delsaux est une femme, une compagne, une amie, une mère parfaite. Pourtant, un jour, à l'heure du bain, elle noie ses deux filles. Comment a-t-elle pu commettre ce geste irréparable ? Rosine, elle, ne donne aucune explication tangible à son acte et ne cesse de répéter qu'elle est un monstre. Mais on ne tue pas ses enfants par hasard. C'est en tout cas ce dont Clélia, enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux de Paris, est persuadée. Forte de cette conviction, elle va chercher ce qui dans la vie de Rosine a pu mener à ce crime.

L'autrice a fait le choix de ne pas inclure de chapitres dans son roman et d'habitude ça m'embête fortement, mais là, absolument pas. Tout n'est pas écrit d'un bloc, il y a des paragraphes, donc la lecture reste très fluide. J'ai beaucoup aimé la plume de Sandrine Cohen qui est incisive grâce à des phrases courtes et percutantes.

Nous rentrons dans une histoire choc, dure et très éprouvante qui va nous plonger dans la noirceur la plus profonde de l'âme humaine. Un thriller psychologique extrêmement bien construit qui m'a fait passer par toutes les émotions, jusqu'à la fin qui m'a ému aux larmes. J'ai ressenti beaucoup de compassion pour Rosine malgré son geste et ai adoré le personnage de Clélia, cette enquêtrice très borderline qui ne nous a pas tout dit sur son passé.

Je n'ai maintenant qu'une envie, lire "Tant qu'il y a de l'amour" pour retrouver, je l'espère, cette même atmosphère ainsi que la plume de l'autrice !
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Chroniqueur spécialiste du roman noir et policier, traducteur et écrivain, Maurice-Bernard Endrèbe a fondé en 1948 le Grand Prix de Littérature Policière qu'il a présidé jusqu'à sa mort en 2005. Dans le domaine, il s'agit de l'une des grandes références célébrant le genre qui se distingue par l'impressionnante liste des récipiendaires à l'instar de Manchette, Frédéric Dard, Léo Malet, Tito Topin, Patricia Highsmith, Giorgio Sabernenco, Elmore Leonard, Hervé le Corre, James Sallis et Ron Rash pour n'en citer que quelques uns. Mais loin d'enfoncer des portes ouvertes, le Grand Prix de Littérature Policière célèbre des auteurs méconnus en contribuant ainsi à une reconnaissance du public comme il le démontre pour l'édition 2021 où il distingue pour la catégorie étrangère, L'Eau Rouge, premier roman policier croate traduit en français de Jurica Pavičić et pour la catégorie française, Rosine Une Criminelle Ordinaire de la primo-romancière Sandrine Cohen qui connaît un succès impressionnant avec des ruptures de stock régulières lors des dédicaces dans les différents salons du polar où elle est présente, à l'exemple de Toulouse Polars du Sud.

Il y a la routine, le quotidien d'une femme ordinaire qui bascule soudainement sans que l'on ne comprenne ce qui a poussé Rosine Delsaux, mère aimante et amie admirable, à noyer ses deux petites filles lors du bain. La dynamique du fait divers se met alors en place avec une femme meurtrie ne contestant pas le double homicide qu'elle a commis. En prison, elle se mure dans le silence et la culpabilité en laissant un mari désemparé et un père rongé par la colère. Mais après l'enquête de police établissant sans aucun doute la culpabilité de la mère de famille, c'est au tour de la justice d'entrer en action avec Clélia Rivoire, enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux qui doit déterminer les raisons pour lesquelles Rosine a commis un tel acte. Investigatrice sensible, à fleur de peau, Clélia va s'immiscer dans l'intimité de la famille afin de déterrer les traumatismes et les secrets d'hommes et de femmes accablés par les événements et qui peinent à se confier.

Avec l'obtention d'un tel prix, c'est également l'occasion de mettre en lumière les éditions du Caïman, une petite maison stéphanoise indépendante qui publie de la littérature noire depuis plus de dix ans en se consacrant exclusivement aux auteurs francophones. Mais pour en revenir à l'ouvrage de Sandrine Cohen, on saluera tout d'abord le fait que le récit soit résolument orienté sur les codes du roman noir en se concentrant sur les raisons qui ont poussé une mère de famille ordinaire à commettre un double infanticide. le crime se suffisant à lui-même dans le domaine du sordide, on appréciera également le fait que la romancière ne s'étale pas trop sur le déroulement des événements aussi terribles soient-ils et préfère jeter un voile de pudeur sur l'atrocité du crime pour se concentrer sur la personnalité des personnages et plus particulièrement de Rosine, bien évidemment, mais également de Clélia Rivoire qui va tenter de décortiquer les aspects sous-jacents de ce fait divers, ceci pour le compte de la justice qui doit juger cette meurtrière. A certains égards, les deux femmes présentent quelques similarités dont des secrets enfouis qui ont altéré leur trajectoire respective. Pour Rosine, on devine quelques secrets de famille que Clélia Rivoire va devoir déterrer envers et contre tout avec l'aide du juge d'instruction Isaac Delcourt qui apparaît comme son mentor, protecteur et père de substitution, mais également avec l'appui de l'inspecteur Samuel Varda chargé de l'enquête policière et dont l'interaction parfois acide avec la jeune enquêtrice auprès des tribunaux apporte un certain dynamisme au récit. Pour ce qui est de Clélia, le lecteur devra patienter pour entrevoir les failles qui entourent ce personnage à fleur de peau, ce qui est regrettable. On aurait aimé mettre en perspective le drame qui a touché cette femme à la fois forte et sensible avec les éléments qu'elle met à jour au gré de ses investigations dans l'entourage de Rosine. Néanmoins, Sandrine Cohen, comme bon nombre d'auteurs, a choisi d'opter pour une arche narrative entourant son personnage central que l'on retrouvera sans nul doute dans un prochain roman et dont on découvrira quelques éléments saillants de sa trajectoire auquel la romancière fait allusion.

La particularité de Rosine Une Criminelle Ordinaire est de se concentrer sur l'aspect judiciaire du crime avec un enjeu central qui tourne autour du jugement et de la sanction en fonction des circonstances que l'on va découvrir peu à peu au cours du récit. Ainsi, la dernière partie de l'intrigue se focalise sur la joute oratoire entre la plaidoirie de l'avocate de Rosine et le réquisitoire du procureur chargé de l'accusation avec une atmosphère chargée de suspense qui relègue malheureusement Clélia Rivoire au second plan ce qui déséquilibre quelque peu la dynamique du récit sans pour autant gâcher l'ensemble d'un roman explorant avec sensibilité les contours d'un fait divers terrible qui va bouleverser l'ensemble d'une famille moins ordinaire qu'elle ne le laisse paraître.

Sandrine Cohen : Rosine Une Criminelle Ordinaire. Editions du Caïman 2021

A lire en écoutant : If de Bernard Lavilliers. Album : If. 1988 Barclay.
Lien : https://monromannoiretbiense..
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Le 6 juin 2018, Rosine Delsaux, 35 ans, tue ses deux petites filles Chloé 4 ans et Manon 6 ans, en les noyant dans leur bain.
Pourtant Rosine avait tout pour faire des envieux, un couple parfait, des fillettes adorables, des parents aimants et un métier d'assistante sociale dans une PMI qui la satisfaisait pleinement.
Mais Clélia, l'enquêtrice de personnalité déléguée par le juge d'instruction chargé de l'affaire, est persuadée qu'il y a forcément un événement, dans le passé de cette criminelle, qui a déclenché son passage à l'acte et elle est bien décidé à le mettre au jour.
Il faut dire que Clélia a l'habitude de bousculer les préjugés et son mentor et protecteur, Isaac, le juge, dit d'elle qu'elle est « une empêcheuse de penser en rond ». Ses méthodes sont peu banales, elle est impulsive, excessive, elle aime les hommes et la moto et elle est surtout une brillante psychologue.
Ce roman retrace, à la manière d'un essai, les manoeuvres d'approche psychologique employées par Clélia pour amener les protagonistes de ce drame à se révéler, les uns après les autres. Alors que Rosine est incarcérée en état de prostration, elle enquête au sein de cette famille parfaite jusqu'à pousser chacun dans ses retranchements, se moquant souvent des procédures officielles.
Une histoire passionnante tant le sujet est sensible que j'ai lu d'une traite, en retenant mon souffle, sans pouvoir la lâcher jusqu'au verdict final.
Tout est intéressant dans ce roman écrit dans un style percutant et sans concession, depuis la vie débridée de Clélia jusqu'au comportement incompréhensible de cette mère de famille, en passant par le déroulement d'un procès d'assises.
Sandrine Cohen signe ici un premier roman de haut vol qui restera, pour moi, un des meilleurs thrillers de l'année.
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Quelle phénoménale claque j'ai reçue à la lecture de ce livre.
Rarement un récit démarre de façon aussi noire, et on se demande comment Clélia va bien pouvoir venir en aide à Rosine, qui se qualifie elle-même de monstre.
Le credo de Clélia c'est : « Juger, c'est comprendre, comprendre même l'indicible », et pour cette enquêtrice de personnalité, cette empêcheuse de penser en rond, cette véritable emmerdeuse, Rosine a droit à ce que l'on tente de comprendre son geste, aussi terrible soit-il.
Isaac et Samuel, le juge et le policier, lui apportent leur soutien tout en essayant de canaliser un tempérament qui risque de tous les mettre dans la mouise, mais c'est relativement seule contre le reste de la justice qu'elle entreprend de décoder la réalité de la vie de Rosine vue à travers le prisme déformant des témoignages qu'elle a à sa disposition.
Des scènes chocs, des personnages forts, un récit poignant et sans concessions qui dérange, remue, ne laisse pas indifférent.
Un roman tout simplement magistral, qui restera certainement mon coup de coeur de l'année.
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