Susan Dalston vient de défoncer la tête de son mari de 152 coups de marteau. Après une courte intro où Susan intègre le quartier carcéral, l'auteur revient sur le passé par un découpage de son roman en 3 parties : "1960" où l'on découvre Susan petite fille dans une famille fruste, dont le père, voyou, cogneur, violeur, bref cumule tous les vices. La 2ème partie intitulée "1966" suit Susan dans sa vie de jeune femme, mal mariée, mère de 5 enfants et l'histoire se répétant, faisant face désormais aux vices de son mari violent et infidèle.
La 3ème partie "1985", amène peu à peu (c'est le cas de le dire vu les répétitions et les longueurs accumulées par l'auteur) à la connaissance du lecteur des détails qui jetteront toute la lumière sur les fonds de l'affaire : "Mais pourquoi Susan Dalston a-t-elle tué cet homme ultra violent et abuseur?"
Si j'ai commencé ce roman avec un certain enthousiasme et s'il est difficile de rester de marbre devant la misère sociale décrite crument par
Martina Cole, j'ai fini par être hautement agacée par le discours de l'auteur. Si le personnage de Susan Dalston a commencé par m'émouvoir, avec le désir de la voir échapper à son destin, on en vient très vite à ne plus supporter le cumul des situations désespérées et le statut de victime du personnage qui apparait au final comme un véritable martyr. "Ah le sacrifice d'une mère pour ses enfants, rien ne surpasse l'amour maternel, la femme est sauvée par son statut de mère", voilà résumés les propos qui se dégagent en arrière-fond de ce roman au final indigeste.