- J’ai donc des amis ? songea Artemis Fowl II. J’ai des amis…
Artémis poussa un grognement.
-Personne ne m'appelle jamais simplement pour me dire bonjour.
-La prochaine fois, je vous le promet.
-Je vous le rappellerai à l'occasion. Quel service?
Dans toute l'histoire des fées, un seul être humain a réussi a l'emporter sur nous.
Il agita un trousseau de clés accroché à la ceinture d'Artémis.
-Et ça ?
Artémis se gratta la tête.
-Heu... On dirait des clés, non ?
ce ne sont pas les meilleurs chefs qui font les meilleurs amis.
-Je vais vous dire une chose, Artemis. Vous êtes exactement tel que je vous ai connu lors de notre première rencontre : un Bonhomme de Boue cupide qui ne pense à personne d'autre que lui-même. Est-ce vraiment ce que vous voulez rester toute votre vie ?
ça me défrise vraiment de prendre des risques pour protéger un gobelin, mais c'est notre métier.
L'amitié n'est pas une science, Bonhomme de Boue.
Les frères Brill se ruèrent dans le cockpit, essayant en même temps de s'incliner, de fixer leurs chaussures, de ne penser à rien de compromettant et surtout, de ne laisser échapper aucun vent.
La plus grande surprise était peut-être son désir d'aider les amis qu'il avait parmi les fées et la réelle tristesse que lui causait la mort de Julius Root. Artémis savait ce que signifiait perdre quelqu'un ; à certains moments de sa vie il avait perdu puis retrouvé les personnes les plus proches de lui. Et la mort de Julius le déchirait tout aussi profondément. Son envie de venger le commandant et d'arrêter Opale Koboï était plus forte que n'importe quelle aspiration à la délinquance.
Artémis se sourit à lui-même. Il semblait que le bien était une motivation plus puissante que le mal. Qui aurait pu le penser ?