A Satellite City, la pluie était si drue qu’elle aurait pu arracher l’oeil de l’inconscient qui aurait eu l’idée saugrenue de regarder le ciel pendant une averse. Les molécules d’eau réagissaient à certaines vapeurs toxiques et s’agrégeaient beaucoup plus facilement qu’elles n’auraient dû. Elles fonçaient ensuite vers le sol comme des missiles. Les traditionnels parapluies n’étaient plus d’aucune utilité. Les nouveaux modèles, de plus en plus populaires à Big Pig, étaient en plastique rigide.
Cet endroit me donne la chair de poule. Vous savez qu'ils n'ont même pas la télé par satellite, ici. Certaines maisons n'ont que dix ou quinze chaines pirates. Qu'est-ce qu'ils font toute la journée ?
La résignation de Stefan se fissura comme une motte de terre en pleine soleil et fit place à la détermination dont il avait toujours fait preuve.
Je suis en plein film, pensa Cosmo. Tout ça c’est de la science-fiction. En ce moment même, quelqu’un est en train de tourner les pages et de se dire : ‘C’est trop bizarre.’ Qui pourrait croire une chose pareille ?
Mais Zep ne pouvait pas s'arrêter. Les mots giclaient de sa bouche comme autant d'abeilles excitées sortant d'une ruche.
-- On dit que vous n'aimez pas la paperasse parce que, parfois, on y trouve des mots de plus de trois lettres.
La première envie de Cosmo fut de partir en courant.
Sa deuxième aussi d'ailleurs.
Le cerveau de Cosmo décida qu'il n'y avait pas de place pour ce nouveau sentiment qui ressemblait à du soulagement et cessa simplement de fonctionner. Fermé pour cause de travaux.
Les impacts étaient si nombreux qu'il se confondaient, comme le roulement final d'un solo de batterie.
Si vous chercher des lendemains qui chantent, restez à l'écart de la ville du futur, auraient dû dire les affiches.