Evidemment que le monde était ligué contre moi! Evidemment que chaque journée était un nouveau champ de bataille. Comment pouvait-elle croire le contraire? Il faut sans cesse livrer un combat. Contre l'herbe qui pousse dans le jardin, contre la vaisselle qui s'empile, contre nos désirs, contre l'école qui nous a fait mal, contre la mort qui s'approche, contre nos enfants qui nous confrontent à nos faiblesses, contre nos patrons, nos banques, nos fournisseurs d'électricité. Et contre les années qui filent de plus en plus vite.
Nous devrions tous brandir notre droit à l'irresponsabilité. A nos factures impayées, nos coups de cafard, nos retard au boulot, notre incapacité à rendre les autres heureux et à ranger nos caleçons. Brandir notre droit à la légèreté et à l'imperfection. Ou ne pas s'étonner que, demain, nos enfants perpétuent ce cycle infernal.
"Ah, tu vois... c'est important. C'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas!" Je l'ai remerciée en lui promettant de l'appeler bientôt. Les mères sont comme ça, elles fonctionnent au malheur.
Le cancer tue les adultes. La connerie a raison des adolescents. (p. 15)
Pourquoi toujours penser au pire ? Parce qu'on n'a pas le choix. Parce que notre cerveau est fait comme ça. (p. 167)
Aujourd'hui, l'Eglise n'a plus le monopole de la culpabilité. Les psys ont pris le relais. (p. 130)
Un enfant, on ne devrait jamais lui permettre de dépasser douze ans. C'est, à mon humble avis, le grand maximum. Après, les emmerdes commencent. (p. 17)
C'est la vie ! Tu as raison ! Mais c'est nous qui te l'avons donnée.
La race a muté et l'école est restée dans les cavernes.
Puis un jour, ils ont décrété : "Il est inapte, il apprendra un métier." L'école a persuadé mes parents qu'ils avaient échoués.