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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
N'oublier ni les luttes de salarié-e-s ni leurs organisations contre le néo-libéralisme, y compris dans ses versions islamiques

Ce numéro 8 de la revue internationale, édité conjointement par l'Union syndicale Solidaires et le CEFI (Centre d'Étude et de Formation Interprofessionnelle Solidaires), est composé

d'un dossier Tunisie,
d'un dossier Iran,
ainsi que d'un article sur les mobilisations étudiantes au Québec

Ont notamment participé à la coordination de tout ou partie de ce numéro : Alain Baron, Hélène Cabioc'h, Annick Coupé, Stéphane Enjalran, Behrooz Farahany, Noëlle Ledeur, Josseline Rongier, Houshang Sépéhr, Amira Aleya Sghaier« Au coeur des mobilisations de 2011 s'est exprimée non seulement la volonté de démocratie, mais aussi une volontés de justice sociale et un refus de masse des politiques néo-libérales :

libéralisation, privatisations, licenciements, remises en cause des mécanismes redistributifs,
classe supérieure richissime et développement de la corruption,
appauvrissement de la majorité de la,population,
montée des inégalités géographiques, notamment en Tunisie. »
Oublié par les médias, le caractère néo-libéral des politiques menées par régimes renversés lors des « révolutions arabes » et aujourd'hui poursuivies par les gouvernements « islamiques » explique, pour une large partie, les mobilisations sociales, celles des salarié-e-s. Ce numéro de Solidaires international leurs donne une large place. Contre les explications unilatéralement fixées sur la religion, les textes montrent des réalités sociales autrement plus complexes. Les auteur-e-s rappellent des éléments de l'histoire de la Tunisie et de l'Iran, analysent les politiques menées, les mobilisations sociales, en examinant plus particulièrement les organisations syndicales (Tunisie) ou leur interdiction (Iran : « La principale revendication des militants du mouvement ouvrier en Iran est le droit à l'établissement d'organisations ouvrières indépendantes. Ce droit est nié dans la Constitution de la République islamique qui ne reconnaît que les Conseils islamiques des travailleurs »). Elles et ils montrent les solidarités possibles des deux cotés de la Méditerranée. En donnant la parole aux syndicalistes, aux femmes, aux diplômé-e-s chômeurs/chômeuses, aux militant-e-s de la solidarité, les rédactrices et rédacteurs dévoilent un pan souvent occulté des luttes.

Dans dossier sur la Tunisie, une place importante est donnée au syndicalisme, à l'UGTT.

Les droits des femmes sont abordées à la fois du point de vue syndical et de l'Association tunisienne des femmes démocrates. Un chapitre, très intéressant est consacré à la mobilisation des « diplomés-chômeurs » (UDC)

Les auteur-e-s ne cachent pas les limites actuelles du processus, induites par le poids des dizaines d'années de dictature, la faiblesse de l'auto-organisation ou la difficile jonction entre le jeunesse et les organisations adultes, par exemple.

Je souligne l'intérêt de l'entretien avec Frédéric Madelin « Mondialiser le syndicalisme » et du texte de Fathi Chamkhi « Abattre la dictature de la dette pour libérer la Tunisie ! ».

La dictature iranienne ne se manifeste pas uniquement dans le domaine religieux mais dans les politiques privatives de droit d'organisation et en particulier syndical. Les auteur-e-s analysent les intérêts matériels, (contrôle de l'économie) qui président aux choix des politiques menées.

L'article de Behroz Farahany sur « La situation des femmes » est particulièrement éclairant des contradictions de l'organisation ségrégative des sexes : « le nombre de femmes fonctionnaires a augmenté afin de rendre possible la politique sexiste généralisée concernant la séparation des femmes et des hommes dans les établissements publics. le corollaire de cette situation est la baisse du taux du travail féminin dans le secteur privé » ou « La part des femmes ayant fait des études secondaires et supérieures qui était de 18,5% à l'époque monarchiste (1977) est passée à 43% en 1997. En 2006-2007, 52,4% des étudiants étaient des femmes. le régime islamique leur barre néanmoins l'accès au marché du travail. Pas étonnant que dans ces conditions les femmes ayant fait des études constituent l'épine dorsale du mouvement féministe en Iran ».

Une remarque incidente, ces féministes islamiques insistent à juste titre, sur l'agenda différencié des revendications féministes dans les pays dominés. En regard de la baisse du nombre d'enfants par femme, de la révolution démographique accélérée dans un certains nombre de pays, dont la Tunisie ou l'Iran, il est pour le moins étonnant que les problèmes de la gestion de la fécondité ou de la reproduction ne soit pas abordés (contraception et avortement).

Dans un entretien sur le syndicalisme et l'absence de droit syndical en Iran, Mahoud Saléhi ajoute « Alors que centaines de militants sont exécutées, les gouvernements de France et d'Iran continuent d'avoir des bonnes relations. Si les salariés français et européens, par exemple, arrêtaient de charger et de décharger les bateaux commerçant avec l'Iran, je suis sûr que le patronat iranien chercherait à négocier l'arrêt de ce mouvement contre la liberté pour les travailleurs iraniens de créer des organisations syndicales », un appel à une forme concrète de soutien syndical par delà les frontière.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Alors que centaines de militants sont exécutées, les gouvernements de France et d’Iran continuent d’avoir des bonnes relations. Si les salariés français et européens, par exemple, arrêtaient de charger et de décharger les bateaux commerçant avec l’Iran, je suis sûr que le patronat iranien chercherait à négocier l’arrêt de ce mouvement contre la liberté pour les travailleurs iraniens de créer des organisations syndicales
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La principale revendication des militants du mouvement ouvrier en Iran est le droit à l’établissement d’organisations ouvrières indépendantes. Ce droit est nié dans la Constitution de la République islamique qui ne reconnaît que les Conseils islamiques des travailleurs
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