La Ballade du Serpent et de l'Oiseau chanteur, c'est l'histoire de Snow, non pas Jon, mais Coriolanus, le Président et ennemi de Katniss dans la trilogie Hunger games.
On s'intéresse donc ici à a destinée d'un futur grand méchant, et il faut bien dire qu'au départ, ce personnage est assez sympathique, bien que ses défauts apparaissent déjà.
Suzanne Collins a très bien rendu l'évolution vers la mauvaise pente de son personnage, et ça fonctionne beaucoup mieux dans le roman que dans le film. Pour cette saga, contrairement à mes habitudes, j'aurais vu tous les films avant de lire les romans. Bref, Coriolanus est un jeune noble désargenté, qui, avec sa grand-mère et sa cousine, essaie à tout prix de préserver les apparences et son statut social. Plus jeune, enfant, il a connu la guerre et certaines images le hantent encore. Il a connu la mise en place de jeux, et en cette dernière année d'études, une nouveauté fait son apparition : les tributs auront droit à un mentor, et ce mentor sera un des élèves. Qui sont aussi incités à donner des idées pour rendre les Jeux plus attractifs en termes d'audimat. Et des idées, Coriolanus Snow ne va pas en manquer, au grand plaisir de la Dr Gaul, assez sadique en son genre d'ailleurs.
Dès le début, Coriolanus se montre calculateur et opportuniste, même s'il se soucie quand même du bien-être des autres, et semble compatir sincèrement aux souffrances endurées par les tributs.
Et on voit peu à peu le mauvais prendre le pas sur lui, il va enchaîner meurtres et trahisons, les premières fois, par malchance ou par hasard, puis par nécessité, puis par précaution, jusqu'à enfin devenir l'assassin de sang-froid qu'on connaît bien.
A travers sa relation avec Lucy Gray, sa chanson, son affectation comme Pacificateur dans le XII et la présence étrange des mutations génétiques spontanées que sont les geais moqueurs, on voit sous un autre jour - et on comprend beaucoup mieux - la haine que va lui inspirer Katniss.
Bref, une lecture dont je ressors assez satisfaite, bien que je ne l'aie pas trouvée tout à fait aussi prenante que la trilogie dont elle est au final, la préquel.
Un bon moment !