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Critique de RChris


Secourue par Latita, l'enfant au cerf-volant, Léna, enseignante partie en Inde pour se ressourcer, décide de lui apprendre à lire et à écrire, puis de créer une école pour les enfants les plus pauvres.

Laetitia Colombani a voyagé en Inde pour la mise en film de son livre “La tresse”.
Sa description de ce pays, loin de la médecine ayurvédique et du yoga, est proche de la misère qui s'allie au règne des castes pour maintenir la condition des Dalits (les Intouchables) au niveau de la rue, à la périphérie de l'humanité.
Les membres de cette communauté étaient si méprisés qu'ils “devaient jadis marcher à reculons munis d'un balai pour effacer les traces de leurs pas, afin de ne pas souiller les pieds des autres habitants qui empruntaient le même chemin”.

L'auteure tresse un nouveau récit de la vie de trois femmes hors du commun avec lesquelles nous tombons en empathie : Léna, Lalita et Preeti, des rescapées, des combattantes, des guerrières. Cette dernière, dont l'héroïne est Phoolan Devi, la reine des bandits, entraîne au self défense une brigade de femmes.
Elles assurent ensuite la sécurité des femmes contre les hommes violents et violeurs.

Ce très beau roman féministe, servi par une écriture dynamique, n'est pas pour autant angélique quant à la valeur salvatrice de l‘enseignement ; les obstacles à la création d'une école sont nombreux et les interrogations sur la légitimité d'une Européenne à vouloir changer un ordre enkysté tournent dans la tête de Léna.

Le cerf volant du titre est un symbole de l'élévation et de l'espoir.
Pour ces enfants, apprendre à lire et à écrire est “un laissez-passer pour une autre vie. Plus qu'un espoir : un salut.”
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