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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une collaboration de deux auteurs de romans policiers français très réussie! Ce livre vous obsède, vous passionne, un tourbillon noir , une plongée dans les tréfonds du Mal qui fait frémir.Surtout lorsqu'on se dit que l'histoire racontée pourrait refléter la réalité, hélas...

Diane est éditrice; alors qu'elle s'entretient avec Ashley, une de ses romancières très connue, celle-ci lui montre un manuscrit arrivé mystérieusement dans son bureau et lui conseille de le lire. C'est le point de départ d'une enquête officieuse de Diane et de ses collaborateurs, car elle est captivée par ce texte, " le journal de Sarah" et voudrait s'assurer que l'auteur(e) existe, et qu'il ne s'agit pas d'un plagiat.

Ses recherches l'emmènent dans deux pays que j'adore, l'Irlande et l'Écosse. Son récit est habilement entrecoupé d'extraits du journal de Sarah, écrit dans les années soixante, où l'horreur vécue par cette jeune fille de seize ans, livrée à elle-même après la mort de sa mère bouleverse, indigne. Les abominations qu'elle subit sont terribles, et l'abjection humaine à son comble, parmi les hauts dignitaires, les religieux, la police.

le journal du passé éclaire le présent et fait progressivement comprendre certains faits, certains comportements. La fin est bluffante, mais j'avais deviné qui avait redigé ce journal, aux deux tiers du livre.

Outre l'enquête très prenante et dangereuse, les descriptions de paysages sont magnifiques de justesse et de poésie. A part le haggis écossais ( non, merci) les repas présentés ( des auteurs gourmands, on dirait) m'ont fait saliver , notamment des Saint-Jacques sur une purée de chou-fleur épicé , agrémentés de bacon croustillant. Et pour les amateurs de whisky, toute une gamme ici!

Ces lieux pleins de charme sauvage, l'humour par moments, et les joyeuses tablées allègent un peu le propos qui reste cependant sombre, poignant. Si émouvante et douloureuse Sarah! Oui, nous nous souviendrons de toi!

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Diane Stewart est éditrice chez Sandwood publishing house à Londres. Alors qu'elle pénètre, ce matin-là, dans son bureau, elle surprend son amie et écrivaine renommée depuis de nombreuses années, Ashley Royce, en train de feuilleter un manuscrit. Avant de partir, elle l'informe qu'elle va arrêter d'écrire mais surtout de lire ce manuscrit anonyme. C'est ainsi que, le soir-même, Diane fait la connaissance de Sarah, alors âgée de 15 ans. Aussitôt, elle se prend d'affection pour la jeune fille dont le mauvais sort s'est acharné sur elle. Une famille pauvre, un père parti et sa mère qui se noie le jour de ses 15 ans. Elle devra alors quitter son Irlande natale et rejoindre Londres, où un couple, les Flitch sont prêts à l'accueillir. Malheureusement, elle se fait violenter et violer par le mari alcoolique. Si elle trouve du réconfort dans les bras de son petit ami, Ritchie, elle ne peut plus compter sur lui dès lors qu'il se retrouve en prison. Comble du malheur, elle se rend compte qu'elle est enceinte...

Ce roman alterne successivement deux histoires : celle de Sarah et celle de Diane. Dans la première, l'on découvre, petit à petit, les galères, les déconvenues, les faux espoirs et les grands drames qui ont jalonné la vie de cette jeune fille au cours des années 60. Si elle fait des rencontres parfois heureuses, d'autres, beaucoup plus néfastes et abjectes, la conduiront à commettre l'irréparable. D'autant que son statut de fille-mère était très mal vu à cette époque. Parallèlement, l'on suit l'enquête que mène Diane pour retrouver l'auteure de ces lignes. Pour ce faire, elle va marcher dans les pas de Sarah afin de rencontrer les personnes mentionnées. Mais très vite, elle se rend compte que son investigation dérange. Si ce récit se révèle prenant, l'histoire de Sarah, elle, est extrêmement poignante et émouvante, d'autant que Page Comann évoque un tragique et sinistre pan de l'histoire irlandaise (La tragédie des enfants de Tuam). Les deux aspects s'emboîtent parfaitement et le parallèle entre les deux histoires s'avère intelligent et d'autant plus captivant. Les personnages sont finement dépeints et étoffés, aussi l'on se prend aussitôt d'affection aussi bien pour Sarah que pour Diane. Immersif, grâce aux magnifiques paysages dépeints et à l'écriture riche et travaillée, ce roman, bien que sombre, laisse toutefois échapper une note d'espoir.
Un roman passionnant signé de deux auteurs bien connus du roman noir, Ian Manook et Gérard Coquet.

Dommage, par contre, toutes ces coquilles...
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Il ne fallait pas moins de deux esprits pour conter l'histoire de Sarah. Une écriture à quatre mains, par deux grands noms du roman noir français, s'effaçant derrière le pseudonyme de Page Comann.

Sarah ne semble pas être née sous une bonne étoile en Angleterre, dans ces années 60 pleines de bruits et de fureur. Et d'horreur aussi. Dont elle semble devoir en subir bien trop pour une seule jeune fille.

C'est elle qui nous raconte son histoire. A travers un manuscrit autobiographique, qui tombe entre les mains d'une éditrice de renom. Accompagnée de son équipe, elle va partir en quête de Sarah, vérifier qu'il n'y a pas affabulation. Que son épouvantable vécu tient bien du réel, que ses douleurs sont véridiques, et que son parcours de vie pour survivre méritent d'être publiés.

Mais qui est Sarah ? Ce texte est arrivé anonymement. Est-elle encore vivante après plus de cinquante ans ?

La forme du roman se veut, elle aussi, duelle. L'enquête sur le terrain en 2012 est entrecoupée des passages de la bio de Sarah. A suivre en parallèle, tel un miroir (déformant ?).

Nous avons bien affaire à un roman noir, dans sa pureté ténébreuse. A décrire un contexte social, un environnement au plus près du réel, pour mieux dépeindre cette existence chahutée et violente.

Une virée profonde dans l'Irlande et l'Écosse du passé et du présent, faite de moult descriptions (parfois alourdissant un peu le récit, à mon sens).

N'attendez pas un rythme effréné, ce n'est pas ce genre de livre-là. En 475 pages, les deux auteurs posent l'ambiance, appuient les événements. Tout en sachant ménager le suspense et les surprises, jusqu'à un final qui vaut son pesant de révélations.

La grande force du roman, c'est cette alternance de narration, avec des styles d'écriture bien différents, pour coller au mieux aux personnages et aux deux époques.

On lit le coeur serré, parfois au bord des lèvres, touché par Sarah et ses épreuves, par son cheminement. Voilà bien un personnage qui marque, sans devoir tomber dans l'extravagance, au plus près de l'authentique et du sincère. Même s'il est aussi question de manipulation, dans cette affaire.

Les Page Comann racontent cette histoire avec passion et rage. A travers une double narration prenante, et un amour de ces régions qui transpire de chaque mot. Avec le talent de deux auteurs qui font tout pour qu'on n'oublie clairement pas Sarah.
Lien : https://gruznamur.com/2022/0..
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Diane est éditrice.
Elle vient de recevoir un manuscrit.
Rien de plus naturel,  évidemment,  dans son métier.
Sauf que là,  on ne sait pas qui l'a envoyé.
Étrange si l'on veut se faire publier, non ?
Sur les conseils de son amie Ashley, elle décide de lire ce récit, l'histoire de Sarah.
Bouleversée, elle veut en savoir plus, identifier l'auteur, mais surtout savoir s'il y a une once de vérité dans les horreurs qu'elle vient de découvrir.
Page Comann nous entraîne dans une enquête incroyable.
Le roman devient vite addictif.
On remonte le temps en se plongeant dans l'écriture du journal de Sarah (qui se passe dans les années 60) et on alterne avec la quête de Diane et Courtney, une jeune femme qu'elle engage pour l'aider dans ses recherches.
Le talent de deux romanciers, associés pour l'occasion, mais dont je ne vous dévoilerais pas le nom, même sous la torture, (enfin, ça dépend de la torture, si c'est la chèvre qui lèche les pieds, il se pourrait que je cède), c'est de mener de front ces deux récits qui se complètent en livrant, à petites doses, des indices qui devraient (à la manière d'un Usual suspect) nous aider à résoudre l'énigme.
Comme ils sont doués, de toute façon, même en se creusant les méninges, on ne voit rien venir (comme soeur Anne).
Si Sarah est la véritable héroïne de ce roman, on ne peut la dissocier de Diane qui s'acharne à trouver les preuves de ce qui est raconté dans les pages du manuscrit et à en retrouver les protagonistes, quitte à mettre sa vie et celle de sa coéquipière en danger.
Souviens-toi de Sarah est un thriller captivant, avec des personnages pour lesquels on éprouve de l'empathie, d'autres, au contraire qui provoquent haine et dégoût au regard des actes qu'ils commettent.
Nos deux experts en polars, qui ont pioché dans un fait divers dramatique qui fit, en son temps, la Une des journaux outre-Manche, nous baladent entre Grande-Bretagne, Irlande et Écosse, dans de verts pâturages, ou au bord de falaises abruptes balayées par les vents, une région qu'ils adorent et cela se sent. Ils nous invitent au pub pour une bonne bière et l'ambiance si particulière de l'endroit ou ils nous offrent l'hospitalité auprès d'un bon feu, à déguster le meilleur whisky du pays et croyez-moi, là aussi, ils s'y connaissent...
Je vais juste mettre un bémol sur la fin, je suis partagé entre deux sentiments.
Je trouve la fin géniale mais il y a un autre truc qui me gêne. D'accord, on balade le lecteur, mais...
Je n'en dis pas plus, je sais que j'aurais l'occasion d'en discuter avec au moins un des auteurs très bientôt.
Roman écrit à quatre mains par un duo qui a peut-être un bel avenir, en tout cas, moi, j'en redemande...
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La chronique jubilatoire de Dany pour Collectif Polar
Une folle aventure, très peu « polar » mais extrêmement noire malgré les décors somptueux, s'offre à Diane lorsqu'elle décide, en bonne éditrice qu'elle est, d'aller vérifier sur place les éléments d'un manuscrit sur lequel dirons-nous, elle a flashé ! Dès lors sa quête pour retrouver Sarah, dont Mumiah le journal intime est tout sauf une bluette, va devenir SA cause, car la jeune femme dont il est question est avant tout une victime de la société des années 60. L'action se passe en Ecosse et en Irlande mais aurait aussi pu se passer dans l'Espagne franquiste de la même façon.
De l'émotion : nous sommes tantôt dans la peau de Sarah qui souffre de toutes formes de tortures, tantôt dans la peau de la « traqueuse » de nos jours qui rêve de lui rendre justice, du moins de faire éclater le scandale au grand jour. de l'empathie aussi en accompagnant ces femmes humiliées dans des paysages de rêve qui offrent à ces pages leur dose d'exotisme.
Du suspense sur les deux époques : comme Diane nous voulons la vérité et ce roman de 478 pages nous ménage un final de haut vol. Des personnages attachants, hauts en couleur, pour certains éduqués aux légendes celtes, finissent de nous ancrer aux lieux chers à nos auteurs.
Notons un exercice à quatre mains particulièrement réussi et qui augure peut-être de nouvelles collaborations entre ces deux noms du polar. Un très bon moment de lecture incontestablement !
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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J'aime beaucoup Ian Manook sous ses différents pseudonymes mais je ne connais pas du tout Gérard Coquet. J'avoue avoir eu la curiosité de découvrir ce que pouvait donner cette écriture à quatre mains, car vous l'aurez compris ces deux auteurs se sont réunis pour écrire « Souviens-toi de Sarah ». Je sens que cela va encore être compliqué d'écrire cette chronique. Et oui je suis encore une fois ambivalente après avoir terminé ce roman dur et assez terrible dans son récit. L'écriture est magnifique ! Est-ce dû aux quatre mains, aux deux cerveaux ou à l'amour passionné pour l'Irlande et l'Ecosse multiplié par deux des deux auteurs ? Je ne sais pas, mais le résultat est là. J'ai été très souvent scotchée par les descriptions de paysages, des conditions climatiques… Quel talent il faut pour rendre si poétique et sublime les nuages de pluie, la pluie incessante, le brouillard… le mauvais temps quoi ! Vraiment j'ai aimé ! Et toujours concernant l'écriture, comment réussir à faire sourire le lecteur alors que l'histoire est si effroyable, si cruelle ? Et bien, les auteurs y parviennent. Vraiment. Je me suis surprise à de nombreuses reprises à sourire en les lisant alors que la majorité du récit m'aurait plutôt fait pleurer ou mise en colère. Bravo pour cette performance. Venons-en à l'histoire. Comment dire ? C'est bien écrit et bien structuré et franchement, on est tenu en haleine jusqu'au bout et la fin vaut vraiment le coup ! Je ne m'y attendais vraiment pas et comme j'adore être surprise, merci messieurs. Mais je mettrais tout de même un bémol voire plus, sur les malheurs qui s'accumulent sur la pauvre Sarah. Au début j'ai compati bien sûr, mais au bout d'un moment, je me suis dit que les auteurs en rajoutaient un peu trop. Comme on dit « N'en jetez plus, la cour est pleine ! ». En même temps, je ne suis pas une spécialiste de la Grande-Bretagne des années 60, époque où se déroule l'histoire de Sarah. Je crains malheureusement que tous ces faits existaient. D'ailleurs, si on cherche par exemple l'orphelinat de Tuam sur internet, les faits horribles racontés dans le roman ont réellement existé. C'est encore plus effroyable. Mais en lisant ce roman, j'avais vraiment l'impression que les auteurs exagéraient dans les malheurs de Sarah. En deux mots, une éditrice londonienne reçoit un manuscrit qui a toutes les apparences d'un journal intime d'une jeune fille, Sarah, qui y raconte sa vie malheureuse parsemée d'humiliation, de violence et de maltraitance. Je ne veux pas rentrer dans les détails, ce serait trop long et il est préférable de lire le livre. Avant de le publier, Diane (l'éditrice) part sur les traces de Sarah en Irlande mais surtout en Ecosse pour vérifier les faits et tenter de retrouver les protagonistes du récit et pourquoi pas Sarah elle-même si elle est encore en vie. le roman alterne les extraits du récit de Sarah (elle se confie à son journal qu'elle surnomme Mumiah) et l'enquête de Diane et son équipe. Les deux récits sont mouvementés et dangereux. A l'arrivée, lecture éprouvante par moment car les faits sont vraiment révoltants et terribles, mais lecture rehaussée aussi d'amour, d'amitié et de volonté. Des histoires de femmes. Souvent fortes et dures à la vie. En résumé récit effroyable mais une écriture sublime ! J'ai tellement aimé l'écriture de ces deux écrivains que je vais lire leur deuxième ouvrage à quatre mains. A vous de lire et de
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Page Comann, une nouvelle plume qui débarque ? Que nenni !! Ian Manook et Gérard Coquet ont allié leur talent respectif pour écrire un roman à quatre mains. Et quelle histoire !

Londres, 2012. Diane est éditrice et elle reçoit sur son bureau un mystérieux manuscrit anonyme. Intriguée, elle décide de le lire. Il relate la vie de Sarah, une jeune fille tourmentée.

« Partout, le parfum aigre de la mort me suit, c'est vrai. J'ai tué, je le confesse. Pour m'accrocher à l'espoir du bonheur autant que pour me venger. »

Touchée par ce manuscrit, mais néanmoins sceptique quant à son origine et sa véracité, Diane décide de regrouper les maigres indices se trouvant entres les pages et de partir sur la trace de Sarah, embarquant par la même occasion le lecteur. J'ai été le binôme de Diane dans cette affaire, tant j'avais envie, moi aussi, d'en savoir plus sur Sarah, et, pourquoi pas, réussir à la localiser pour la rencontrer. Ma lecture est devenue totalement participative, j'ai échafaudé des plans, j'ai souffert avec Sarah, j'ai soutenu Diane dans ses pérégrinations.

Dans les années soixante, Sarah, alors âgée de seize ans, commence à rédiger un journal. Née en Irlande, le jour de la Saint Patrick, elle se retrouve orpheline très jeune. Enceinte à quinze ans de Richie, son petit ami qui se retrouve en prison pour de petits délits, elle est recueillie par Père Patrick. On ne peut pas dire que ce soit la Providence qui lui ai mis Père Patrick sur son chemin…Il aura une emprise malsaine sur Sarah, elle deviendra sa chose.

Entre l'Écosse et l'Irlande, nos pas cheminent dans ceux de Sarah. J'ai adoré découvrir ces deux pays, il faut dire que les auteurs sont doués pour nous donner envie (mais je soupçonne peut-être plus Gérard sur ce coup-là !). Les paysages grandioses, la gastronomie, et….le bon whisky vont nous donner l'eau à la bouche. Ces descriptions permettent au lecteur de souffler ; une petite bouffée d'oxygène teintée d'humour, on prend !

Le récit de Sarah sera l'occasion pour le lecteur de se plonger dans l'histoire de l'Angleterre puritaine des années 60. Entre les chansons des Beattles (que j'ai ré-écouté avec plaisir, du coup), et l'histoire du couvent de Tuam, le bond dans le temps est total ! La religion catholique est bien mise à mal, entre des religieuses sadiques et des prêtres pédophiles et violeurs, accrochez-vous, car les faits décrits sont bien réels. La vie de Sarah a été très dure, rien ne lui a été épargné. Ma gorge s'est serrée à plusieurs reprises face à ce destin hors norme et les larmes n'étaient jamais bien loin.

Ce roman est original, puisque c'est un mélange d'enquête policière et de confession. Les chapitres alternent entre les extraits du journal de Sarah, rédigés à la première personne du singulier, beaucoup plus intimistes, et les investigations de Diane, où la narration passe à la troisième personne du singulier. Sauf que Diane a une longueur d'avance, puisqu'elle a terminé la lecture du journal de Sarah avant nous ! Elle nous distille donc des informations, mais, faisant fi de notre progression, ne nous dit pas tout ! Quelle frustration ! J'ai enragé à plusieurs reprises !!!!

La plume des auteurs est incisive, fluide, très visuelle et poétique. le rythme est bigrement soutenu, rendant la lecture terriblement addictive. C'est bien simple, une fois attaqué, j'ai eu beaucoup de mal à lâcher « Souviens-toi de Sarah ». Je suis entrée très vite dans l'histoire, me prenant au jeu de l'énigme.

Le scénario est très bien travaillé, c'est le moins que l'on puisse dire. Quant aux personnages, on éprouve des émotions totalement contradictoires en fonction des situations. J'ai ressenti énormément d'empathie pour Sarah, bien sûr, sa force de caractère et son pouvoir de résilience poussent à l'admiration. J'ai poussé un « ouf » de soulagement lorsqu'elle a croisé le chemin de Père Patrick, croyant naïvement qu'elle avait terminé de manger son pain noir. Et au fil des pages, mon opinion envers Patrick a totalement vrillé, je l'ai haï de toutes les pores de ma peau. Les personnages qualifiés de secondaires, mais tout aussi importants, sont riches, détaillés et intéressants.

La fin est bien amenée et maîtrisée, même si j'en avais deviné les tenants et les aboutissants. C'est dommage, car j'aurai voulu être scotchée par un dénouement incroyable. Si cela avait été le cas, cette lecture aurait été un coup de coeur….

« Alors, j'écris. Partout. Devant la prison, sur le parking en attendant le bus, tant j'ai besoin de me confier à quelqu'un pour m'apaiser. Je n'ai personne, alors je parle à voix haute et noircis des pages entières. C'est incroyable tous ces sentiments qui se succèdent. Depuis quelques semaines, je n'ai que de sales souvenirs à consigner dans le carnet de ma vie. Chaque feuillet est le récit d'une désillusion ou d'un inévitable échec. »

Un roman très noir, mais pourtant il s'en dégage un bel espoir ; un roman passionnant humainement, historiquement et géographiquement. Original, frais et passionnant. Je vous le conseille ! A déguster accompagné d'un bon Glengoyne, ou d'un lait de poule (no panic, la recette est entre les pages !!).

Je remercie M+ Éditions pour cet envoi. Ah, et…Gérard et Ian, quand vous voulez vous recommencez, hein ?

#SouvienstoideSarah #PageComann
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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excellent roman lu en 4 jours....j'avais bien du mal à le lâcher...
j'ai beaucoup aimé suivre Sarah dans cette Ecosse des années 60,les horreurs qu'elle vit et la force qui emane d'elle malgré tout en font un personnage attachant...
un peu moins aimé le personnage de Diane que je trouve touchant qu'à la toute fin...
un roman qui se lit facilement...
bonne idée que cette écriture à 4 mains!
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Pourquoi faut-il se souvenir de Sarah ?
Dans ce roman écrit de quatre mains sous le pseudonyme de « PAGE COMAN » les narrateurs nous emmènent entre l'Écosse et l'Irlande, à la découverte de ces deux pays. Ils nous permettent de souffler à travers ces paysages grandioses, le bon whisky et la gastronomie.
Il nous faut cette bouffée d'oxygène pour que nos pas cheminent dans ceux de Sarah, car l'atmosphère y est souvent irrespirable.
Dans les années 60, Sarah, juste sortie de l'enfance, commence à rédiger un journal intime, pas un roman.
Née en Irlande, le jour de la Saint Patrick, elle se retrouve orpheline très jeune. Enceinte à quinze ans de Richie, son petit ami qui se retrouve en prison pour de petits délits, elle est recueillie par Père Patrick. On ne peut pas dire que ce soit la Providence qui lui ai mis Père Patrick sur son chemin…Il aura une emprise malsaine sur Sarah, elle deviendra sa chose.
2012, bien des années plus tard un manuscrit est déposée chez une éditrice « Diane ».
Devant cette révélation elle se met en quête de retrouver son auteure.
Mensonge ou réalité ?
Le lecteur est embarqué dans cette aventure, à l'affut du moindre indice.
Il est plongé dans cette Angleterre puritaine des années 60. le contraste est saisissant entre les chansons des Beattles et l'histoire du couvent de TUAM, nous naviguons d'une époque à l'autre, nous plongeons dans cette temporalité.
Comment peut-on encore croire en l'église, entre des religieuses sadiques et des prêtres pédophiles et violeurs.
Péchés, luxure dépravation……
L'implication de personnages de la haute société, au-dessus des lois, dans cet univers secret des turpitudes, des bassesses, des abjections et des ignominies. Un luxe décadent.
La jouissance de ces hommes de pouvoir, de commettre l'abominable en toute conscience et de se savoir à l'abri de tout jugement.
Encore et toujours la violence ultime contre les femmes. Contre une gamine cette fois.
Alors Sarah tu as tué pour survivre.
Oui Sarah ta vie a été très dure, comme malheureusement bien d'autres jeunes filles.
Mais tu as avec toi « MUMIAH », ta confidente, ta conscience qui t'aide et qui te rassure.
Certaines scènes sont à la limite du soutenable, j'avais la gorge serrée devant tant de cruauté. Comment ne pas faire le parallèle avec le magnifique roman de Franck BOUYSSE « né d'aucune femme », même si l'époque est différente. Mais la perversité et le sadisme naviguent à travers les âges et l'espace-temps.
Ce roman est original, puisque c'est un mélange de confession et d'enquête policière.
Les chapitres alternent entre les extraits du journal de Sarah, rédigés à la première personne du singulier, beaucoup plus intimistes, et les investigations de Diane, où la narration passe à la troisième personne du singulier.
Mais Diane a une longueur d'avance, puisqu'elle a terminé la lecture du journal de Sarah avant nous ! Elle nous distille donc des informations, mais, faisant fi de notre progression, ne nous dit pas tout ! le lecteur est frustré.
Une différence de style des auteurs est palpable, même si un effort d'harmonisation a été effectué.
Leur plume est tranchante, ciselée, fluide, visuelle et poétique avec un rythme soutenu, et une lecture addictive.
Le scénario est recherché, travaillé. Les personnages offrent au lecteur des émotions totalement contradictoires en fonction des situations.
Empathie pour Sarah, haine pour Patrick.
Les personnages qualifiés de secondaires, mais tout aussi importants, sont riches, détaillés et intéressants.
La fin se devine, certains indices ne peuvent échapper au lecteur. On n'est pas retourné.
Ce dénouement prévisible est pour moi un petit bémol de ce livre qui restera gravé dans ma mémoire.
Un roman vraiment noir, mais pourtant il s'en dégage un bel espoir.
Un roman original, humaniste, historique, géographique.
Je recommande.
Pour les âmes sensibles abstenez-vous !
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J'ai frissonné et j'ai versé des larmes en tournant les dernières pages.
Ce roman a de grandes qualités : le texte est agréable, l'intrigue est prenante et bien documentée. J'ai aussi beaucoup aimé les nombreux passages où sont décrits des repas, certains m'ont donné l'eau à la bouche et m'ont même donné des envies de cuisiner - envie que j'ai d'ailleurs concrétisées, c'est vous dire !
Souviens-toi de Sarah est un excellent roman 😉
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