- Tu n'es pas convaincu, Aurelius, constata la matrone.
- Pas du tout. Je n'ai aucune confiance dans les oracles, les prophéties et les vaticinations. Le grand Épicure lui-même mettait en garde contre la divination en disant qu'elle ne repose sur aucun fondement réel, à l'instar des songes, que certains considèrent comme des dons du ciel... Entre nous soit dit, l'existence des dieux me semble tout aussi improbable, même si, en bon Romain, je jure sur le génie d'Auguste et je célèbre les rites propitiatoires que le mos majorum prévoit. Mais ces cérémonies concernent la loyauté à l'État, certes pas la foi la plus intime : heureusement, chacun est libre, à Rome, de vénérer le dieu qu'il veut, ou de n'en vénérer aucun, tant que la loi n'est pas violée.
- N'es-tu pas trop sceptique? demanda Paolina. L'avenir repose sur les genoux des dieux, qui le connaissent certainement.
- Mais ils ne se soucient pas de nous le communiquer à travers des comptines ambiguës. [...]
- Demain, j'assisterai, moi aussi, à la fête de Faune, et je ne serai pas seule!
- Félicitations! Et qui est l'heureux élu?
- Oh, un homme important, le sénateur Publius Aurélius Statius! Tu m'accompagnes? demanda la jeune fille sans la moindre gêne.
- Pour ne pas faillir à ma réputation, c'est ça? Et qu'en sera-t-il de la tienne?
- J'ai seize ans, je ne suis pas belle et je commence à croire que ma virginité éloigné les hommes au lieu de les attirer...
Tout le monde se plaint de la circulation, mais personne n’est prêt à renoncer au confort de son véhicule…
Les pères… personne ne connaît les pères des esclaves ! Les servantes appartiennent à tout le monde, et tu connais certainement le dicton : il n’y a aucune honte à faire ce que le maître ordonne !
- Castor! Vient donc m'expliquer ce que mon père vient faire dans cette histoire...
Les esclaves avaient tout intérêt à simuler l’ignorance et à jouer les imbéciles : il n’était pas rare que cette attitude leur évite le fouet ou leur sauve la vie.
Je n’aime pas les chiens, ils ressemblent trop à leurs maîtres.
Il était facile de donner des ordres, mais il était ardu de se faire obéir.
La plupart des meurtres sont justement commis au sein des familles. Les haines les plus violentes, les passions les plus effrénées n’ont pas de meilleur nid que les murs d’une maison entre lesquels les individus se côtoient. Envie, jalousie, désir, avidité…
Les femmes sont toutes les mêmes. Et les meilleures, les plus insoupçonnables n’échappent pas à la règle. Elles ont tôt fait, elles aussi, de se jouer d’un homme et de le tromper avec leurs ruses.