Ce n'est qu troisième roman de C.Comencini que je lis et en refermant le livre je me demande pourquoi ! L'écriture de cette femme est fine, intelligente, inattendue. C.Comencini sait d'écrire avec psychologie les tourments et la complexité des relations humaines, l'ambivalence des sentiments. Dans ce roman,deux voix. Celle de Marina qui est venue pour un mois dans les Dolomites avec son petit garçon de 2 ans et celle de Manfred, guide de montagne, taciturne et taiseux. Deux voix d'introspection qui nous mettent, nous lecteurs, au coeur de chacun. Nous partageons et confrontons leur regard l'un sur l'autre mais aussi sur eux même. Nous percevons peu à peu la force et le poid du passé,des secrets familiaux. Nous mesurons à quel point les loyautés familiales peuvent influer sur notre vie à nos dépends. Cette histoire questionne avec originalité l'ambivalence du sentiment maternel,la difficulté de vivre avec le sentiment d'abandon, le mystère de l'attirance amoureuse. L'amour,cette force irraisonnée et parfois violente qui nous gouverne. Marina et Manfred vont devenir l'un pour l'autre le révélateur du mystère qui constitue l'essence de leur être. Ce ne sont pas des personnages sympathiques et pourtant je m'y suis vraiment attachée et ils vont rester près de moi longtemps.
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