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3,46

sur 90 notes
Un homme, une femme, encore.
Dans un décor de montagne
Lui est guide, divorcé; il loue pour un mois un appartement à une jeune femme accompagnée de son fis de deux ans.
Il est sauvage, rude, agressif.
Elle est fragile, peu sûre d'elle et cependant enjôleuse
Entre eux se joue une étrange partie.
Un roman très prenant, très vivant, qui tient en haleine.
Ces deux êtres si différents sont attachants, chacun avec leur passé, leur présent, leurs difficultés
J‘ai beaucoup aimé la description de la vie rude dans la montagne.
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C'est sous la forme d'un monologue intérieur que l'auteur donne l'occasion aux deux protagonistes de s'exprimer. Lui est un montagnard taciturne, aigri depuis que sa femme l'a quitté. Elle est une jeune mère peu convaincue de ses capacités à élever son enfant, avec qui elle s'est isolée pour un break. Tout les oppose, et les relations sont très tendues. Lorsqu'un accident blesse l'enfant dans des circonstances troubles, Manfred, notre montagnard songe à la dénoncer. C'est donc plutôt auprès de la famille de Manfred que la jeune femme trouve du réconfort. Et essaie de comprendre : les hommes de cette famille semblent frappés par une malédiction qui fait fuir les femmes. Jusqu'au jour où un accident fait tomber les masques



L'histoire est banale. Les personnages peu attachants. Et surtout la construction nuit à la fluidité de la lecture : à chaque paragraphe le lecteur n'a d'autre choix que d'essayer de deviner qui se confie, et quand cela est fait, il faut relire les lignes précédentes pour donner du sens à ce que l'on vient de lire.



Heureusement le roman n'a que 250 pages, car je ne crois pas que j'en serais venue à bout au delà de 300 pages

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Ce n'est qu troisième roman de C.Comencini que je lis et en refermant le livre je me demande pourquoi ! L'écriture de cette femme est fine, intelligente, inattendue. C.Comencini sait d'écrire avec psychologie les tourments et la complexité des relations humaines, l'ambivalence des sentiments. Dans ce roman,deux voix. Celle de Marina qui est venue pour un mois dans les Dolomites avec son petit garçon de 2 ans et celle de Manfred, guide de montagne, taciturne et taiseux. Deux voix d'introspection qui nous mettent, nous lecteurs, au coeur de chacun. Nous partageons et confrontons leur regard l'un sur l'autre mais aussi sur eux même. Nous percevons peu à peu la force et le poid du passé,des secrets familiaux. Nous mesurons à quel point les loyautés familiales peuvent influer sur notre vie à nos dépends. Cette histoire questionne avec originalité l'ambivalence du sentiment maternel,la difficulté de vivre avec le sentiment d'abandon, le mystère de l'attirance amoureuse. L'amour,cette force irraisonnée et parfois violente qui nous gouverne. Marina et Manfred vont devenir l'un pour l'autre le révélateur du mystère qui constitue l'essence de leur être. Ce ne sont pas des personnages sympathiques et pourtant je m'y suis vraiment attachée et ils vont rester près de moi longtemps.
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Voici un roman intéressant à plusieurs points de vue, à commencer par la technique narrative qui exprime seulement les pensées et les souvenirs des deux protagonistes,en les superposant parfois. Ce procédé permet d'entrer totalement dans leurs pensées et leurs ressentis, dans les sentiments que l'auteur bien intégrer à la réalité.
Les thématiques traitées sont nombreuses et bien précises .
L'inadaptation d'une mère qui débouche sur fatigue et irritabilité;
le rapport formel entre les êtres humains opposé à celui ,authentique,charnel et sans le besoin de mentir,qui s'instaure entre les affinités des âmes;
la dévastation que les enfants subissent après l'abandon de la mère,figure essentielle dans l'évolution du rapport avec l'autre sexe;
les choix de vie et le rapport à la nature.
On se prend d'affection pour les deux blessés de la vie au point de désirer une fin heureuse et de palpiter pour la rencontre finale qui semble ne jamais arriver
Ce roman,lu d'une traite ,m'a laissé l'empreinte de sa puissance émotive.
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Marina vient passer un mois dans un petit village de montagnes avec Marco, son fils de deux ans. Elle loue un appartement à un montagnard Manfeld. Un guide de haute montagne, un taiseux dont la fierté et le mépris envers les femmes dissimulent bien des blessures. Marina est jeune et bien sûr, elle aime Marco. Elle l'adore car il s'agit de son fils, de sa chair. Mais il s'agit aussi d'un enfant qui pleure ou qui ne veut pas dormir. Alors, quelquefois Marina s'énerve, s'emporte contre lui et le regrette. Elle a décidé de prouver au père de Marco qu'elle est une bonne mère et qu'elle peut s'occuper de son fils sans aide. Manfeld l'épie, la traque. Comme s'il voulait lui faire payer la fuite de sa mère, l'abandon de sa femme. Dans ce hameau montagneux des Dolmites à la frontière autrichienne, tout prend une autre allure. Marine qui semble si fragile est prête à tout pour ne pas montrer ses faiblesses. Un soir, Marco est blessé. Manfeld veut que Marina avoue la vérite. Vérité honteuse...
Un combat s'instaure entre Marina et Manfeld. Deux êtres que la solitude commune rapproche et sépare.

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2011/03/cristina-comencini-quand-la-nuit.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Superbe roman.

J'ai beaucoup aimé la construction, avec les 2 narrateurs nous livrant leurs instrospections parfois douloureuses, parfois exaltés, parfois pleines d'espoirs, tour à tour, parfois au sein d'un même paragraphe. Parfois d'une phrase à l'autre, le narrateur change, parfois on ne sait pas tout de suite qui parle, mais ce n'est pas grave, parce que Manfred et Marina, ce sont des âmes soeurs.
Cette construction narrative dynamise le récit, parfois les échanges s'accélèrent, on a l'impression d'assister à un match de ping pong mental et amoureux et on se demande qui va marquer le point.

J'ai dégusté chaque phrase de ce roman. Ces deux âmes se rencontrent, se reconnaissent, se connaissent, s'appellent, même à travers les années. Cela ressemble vraiment au grand amour.

J'ai eu beaucoup de tendresse pour les 2 personnages. Leurs blessures sont touchantes, Marina est confrontée aux difficultés de la maternité qui pour elle ne va pas de soi, et éprouve de grandes difficultés à élever son enfant. Manfred est un homme qui parait frustre mais c'est au fond un grand sensible qui ne pardonne pas à ses parents de s'être séparés et de l'avoir laisser sans mère.

On voit aussi dans ce roman à quel point le quotidien peut devenir un piège, et comment la vie peut faire rentrer dans le rang même les plus révoltés.

Un très beau roman que je conseille à tous, et surtout aux amateurs d'introspection.
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"C'est l'instinct maternel, toutes les femmes le possèdent."
"Et moi?" s'interroge Marina face à son petit Marco qui lui pompe toute énergie faute du lait qu'elle n'a pas.
Mario,son mari, lui parle sans la regarder, mais n'en pense pas moins:"La dernière des mères.Un cas désespéré."
"Je n'y arriverai jamais." se persuade celle qui, désirable, faisait tourner les têtes dans les fêtes.
Un mois à la montagne pour retrouver le sommeil et calmer l'enfant? Pourquoi pas! Seule à seul!
Et la voilà à se morfondre avec son bébé brailleur, au dessus de l'appartement de son propriétaire Manfred, le guide.
-Bonjour.
-Bonjour.
Ca claque sec, comme une roche, détachée d'une corniche, dont l'écho se répercute au fin fond d'une faille.
Manfred, peu loquace, est beau, mais son visage sillonné de rides parle de l'abandon de sa mèredans son enfance, du départ de sa femme et des enfants qu'il ne voit plus(encore que, bon débarras!).
"Un solitaire".
D'ailleurs ses frères et lui c'est du pareil au même "des hommes qui font fuir les femmes".
Voilà Marina intriguée.
"Il ne s'étouffe pas avec le drap sur la figure?" s'inquiète la fille de la pâtisserie face à la poussette.
Chuttt!!!
Le mois s'éternise.L'enfant grandit.Les chuttt!! aussi.
Enfin,dans la tête de Marina, lorsque l'enfant lui crie "Maman va-t-en" et qu'elle le met en danger en s'évadant dans des rêveries,des regrets,des souvenirs d'avant.
"Le gosse pleure,elle hurle".
Du vin. Elle a bu et le petit qui est tombé ne se réveille pas.Vite les urgences!
Le passé gifle Manfred avec cette mère qui n'en est pas une et une étrange relation ambigue va s'installer entre eux.
"Une femme qui agit comme ça avec mon fils, moi,je lui en colle une".
L'amour sera-t-il plus fort que la haine?Peut-on réparer l'indicible du genre toutes les femmes qui couchent sont des putes?Une relation faussée peut-elle se reconstruire?
Avec des mots dépouillés, secs comme ces montagnards bourrus cloitrés dans leurs retranchements, Cristina Commencini se met tour à tour dans la tête de Marina et de Manfred pour extirper les non-dits qui pourrissent la vie.
Mario, le mari a-t-il son mot à dire?
Chacun cache des blessures, même Marco dont le crane est recousu!
Un beau livre à la fois tendre et dur.
A signaler que Quand la nuit de Cristina Comencini (auteur de plusieurs romans et scénariste qui a organisé à Rome le rassemblement des femmes anti Berlusconi) a été sélectionné avec Côme de Srdjan Valjarevic et Les mille et uns jours des Cuevas de Juan Manuel Florensen, pour le prix des lecteurs varois 2011 qui sera attribué lors de la fête du livre du Var les 18,19 et 20 novembre prochains.
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Marina, une jeune mère au bord de la dépression, part une semaine en vacances avec son fils à la montagne. Là-bas, elle fera la connaissance de Manfred, un montagnard bouru. Entre ces deux êtres que tout opposer va se créer une relation bien particulière, entre amour et haine. Seulement voilà, même s'ils connaissent les pires secrets et questionnements de l'un et l'autre, aucun des deux n'osent faire ce premier pas qui pourrait changer leur vie.

Dès les premières lignes, j'ai eu beaucoup de mal avec la construction du récit. Dans un même paragraphe, d'une phrase à l'autre, on peut avoir les pensées de Marina puis celles de Manfred avant de revenir à la jeune femme. Cela m'a beaucoup destabilisée et rendue ma lecture difficile. Il faut vraiment être très attentif et ne pas faire plusieurs choses à la fois (comme cela est souvent mon cas).

Les retours en arrière, souvent écrits au présents, sur la jeunesse des deux personnages principaux, m'ont également posés quelques difficultés parce que je ne savais pas toujours de qui ou de quoi il était question.

En dehors de ces petits soucis de construction, j'ai trouvé l'histoire palpitante puisqu'on attend quelque chose qui malheureusement n'arrivera pas ce qui finalement est tout l'intérêt du roman.

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Deux êtres qui s'affrontent. D'un coté, accepter d'être mère et de l'autre accepter le départ de la mère.
Plusieurs histoires d'amour en parallèle
L'écriture en alternance dérange un peu au départ comme le je.
Un bon moment!
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J'ai lu Quand la nuit durant le confinement. Alors est-ce la période durant laquelle j'ai lu ce roman qui fait que je n'ai pas su en apprécier toute la substance ? Peut-être...mais j'avoue que je suis restée sur ma faim. J'ai bien aimé le style et la technique narrative. L'auteure a fait un travail intéressant car nous avons tous des moments de réfléxions, de pensées, de monologues silencieux intenses et personnels. Cet aspect est très bien restitué dans le roman. Mais j'ai trouvé que cela manquait un peu de profondeur, de liant. Par moment, j'ai trouvé cela brouillon. du coup je n'ai pas totalement adhéré à l'histoire des 2 personnages. Peut-être ai-je plus été convaincue par l'histoire de Manfred ? Cela reste un bon livre mais pas plus.
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