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3,46

sur 90 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un homme, une femme, encore.
Dans un décor de montagne
Lui est guide, divorcé; il loue pour un mois un appartement à une jeune femme accompagnée de son fis de deux ans.
Il est sauvage, rude, agressif.
Elle est fragile, peu sûre d'elle et cependant enjôleuse
Entre eux se joue une étrange partie.
Un roman très prenant, très vivant, qui tient en haleine.
Ces deux êtres si différents sont attachants, chacun avec leur passé, leur présent, leurs difficultés
J‘ai beaucoup aimé la description de la vie rude dans la montagne.
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Voici un roman intéressant à plusieurs points de vue, à commencer par la technique narrative qui exprime seulement les pensées et les souvenirs des deux protagonistes,en les superposant parfois. Ce procédé permet d'entrer totalement dans leurs pensées et leurs ressentis, dans les sentiments que l'auteur bien intégrer à la réalité.
Les thématiques traitées sont nombreuses et bien précises .
L'inadaptation d'une mère qui débouche sur fatigue et irritabilité;
le rapport formel entre les êtres humains opposé à celui ,authentique,charnel et sans le besoin de mentir,qui s'instaure entre les affinités des âmes;
la dévastation que les enfants subissent après l'abandon de la mère,figure essentielle dans l'évolution du rapport avec l'autre sexe;
les choix de vie et le rapport à la nature.
On se prend d'affection pour les deux blessés de la vie au point de désirer une fin heureuse et de palpiter pour la rencontre finale qui semble ne jamais arriver
Ce roman,lu d'une traite ,m'a laissé l'empreinte de sa puissance émotive.
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Marina vient passer un mois dans un petit village de montagnes avec Marco, son fils de deux ans. Elle loue un appartement à un montagnard Manfeld. Un guide de haute montagne, un taiseux dont la fierté et le mépris envers les femmes dissimulent bien des blessures. Marina est jeune et bien sûr, elle aime Marco. Elle l'adore car il s'agit de son fils, de sa chair. Mais il s'agit aussi d'un enfant qui pleure ou qui ne veut pas dormir. Alors, quelquefois Marina s'énerve, s'emporte contre lui et le regrette. Elle a décidé de prouver au père de Marco qu'elle est une bonne mère et qu'elle peut s'occuper de son fils sans aide. Manfeld l'épie, la traque. Comme s'il voulait lui faire payer la fuite de sa mère, l'abandon de sa femme. Dans ce hameau montagneux des Dolmites à la frontière autrichienne, tout prend une autre allure. Marine qui semble si fragile est prête à tout pour ne pas montrer ses faiblesses. Un soir, Marco est blessé. Manfeld veut que Marina avoue la vérite. Vérité honteuse...
Un combat s'instaure entre Marina et Manfeld. Deux êtres que la solitude commune rapproche et sépare.

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2011/03/cristina-comencini-quand-la-nuit.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Superbe roman.

J'ai beaucoup aimé la construction, avec les 2 narrateurs nous livrant leurs instrospections parfois douloureuses, parfois exaltés, parfois pleines d'espoirs, tour à tour, parfois au sein d'un même paragraphe. Parfois d'une phrase à l'autre, le narrateur change, parfois on ne sait pas tout de suite qui parle, mais ce n'est pas grave, parce que Manfred et Marina, ce sont des âmes soeurs.
Cette construction narrative dynamise le récit, parfois les échanges s'accélèrent, on a l'impression d'assister à un match de ping pong mental et amoureux et on se demande qui va marquer le point.

J'ai dégusté chaque phrase de ce roman. Ces deux âmes se rencontrent, se reconnaissent, se connaissent, s'appellent, même à travers les années. Cela ressemble vraiment au grand amour.

J'ai eu beaucoup de tendresse pour les 2 personnages. Leurs blessures sont touchantes, Marina est confrontée aux difficultés de la maternité qui pour elle ne va pas de soi, et éprouve de grandes difficultés à élever son enfant. Manfred est un homme qui parait frustre mais c'est au fond un grand sensible qui ne pardonne pas à ses parents de s'être séparés et de l'avoir laisser sans mère.

On voit aussi dans ce roman à quel point le quotidien peut devenir un piège, et comment la vie peut faire rentrer dans le rang même les plus révoltés.

Un très beau roman que je conseille à tous, et surtout aux amateurs d'introspection.
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"C'est l'instinct maternel, toutes les femmes le possèdent."
"Et moi?" s'interroge Marina face à son petit Marco qui lui pompe toute énergie faute du lait qu'elle n'a pas.
Mario,son mari, lui parle sans la regarder, mais n'en pense pas moins:"La dernière des mères.Un cas désespéré."
"Je n'y arriverai jamais." se persuade celle qui, désirable, faisait tourner les têtes dans les fêtes.
Un mois à la montagne pour retrouver le sommeil et calmer l'enfant? Pourquoi pas! Seule à seul!
Et la voilà à se morfondre avec son bébé brailleur, au dessus de l'appartement de son propriétaire Manfred, le guide.
-Bonjour.
-Bonjour.
Ca claque sec, comme une roche, détachée d'une corniche, dont l'écho se répercute au fin fond d'une faille.
Manfred, peu loquace, est beau, mais son visage sillonné de rides parle de l'abandon de sa mèredans son enfance, du départ de sa femme et des enfants qu'il ne voit plus(encore que, bon débarras!).
"Un solitaire".
D'ailleurs ses frères et lui c'est du pareil au même "des hommes qui font fuir les femmes".
Voilà Marina intriguée.
"Il ne s'étouffe pas avec le drap sur la figure?" s'inquiète la fille de la pâtisserie face à la poussette.
Chuttt!!!
Le mois s'éternise.L'enfant grandit.Les chuttt!! aussi.
Enfin,dans la tête de Marina, lorsque l'enfant lui crie "Maman va-t-en" et qu'elle le met en danger en s'évadant dans des rêveries,des regrets,des souvenirs d'avant.
"Le gosse pleure,elle hurle".
Du vin. Elle a bu et le petit qui est tombé ne se réveille pas.Vite les urgences!
Le passé gifle Manfred avec cette mère qui n'en est pas une et une étrange relation ambigue va s'installer entre eux.
"Une femme qui agit comme ça avec mon fils, moi,je lui en colle une".
L'amour sera-t-il plus fort que la haine?Peut-on réparer l'indicible du genre toutes les femmes qui couchent sont des putes?Une relation faussée peut-elle se reconstruire?
Avec des mots dépouillés, secs comme ces montagnards bourrus cloitrés dans leurs retranchements, Cristina Commencini se met tour à tour dans la tête de Marina et de Manfred pour extirper les non-dits qui pourrissent la vie.
Mario, le mari a-t-il son mot à dire?
Chacun cache des blessures, même Marco dont le crane est recousu!
Un beau livre à la fois tendre et dur.
A signaler que Quand la nuit de Cristina Comencini (auteur de plusieurs romans et scénariste qui a organisé à Rome le rassemblement des femmes anti Berlusconi) a été sélectionné avec Côme de Srdjan Valjarevic et Les mille et uns jours des Cuevas de Juan Manuel Florensen, pour le prix des lecteurs varois 2011 qui sera attribué lors de la fête du livre du Var les 18,19 et 20 novembre prochains.
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Deux êtres qui s'affrontent. D'un coté, accepter d'être mère et de l'autre accepter le départ de la mère.
Plusieurs histoires d'amour en parallèle
L'écriture en alternance dérange un peu au départ comme le je.
Un bon moment!
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De quoi ça parle ?
En Italie, dans un village des Dolomites. Une jeune maman souffrant de baby-blues vient passer un mois de vacances en location avec son enfant en bas âge. Son nom est Marina, jeune femme fragile rongée de culpabilité étouffée par la pression de son mari, de sa mère et de ses soeurs.
Le propriétaire des lieux , Manfred, montagnard bourru méprisant les femmes depuis qu'il a été victime de l'abandon de sa mère, voit l'arrivée de cette femme d'un mauvais oeil.
Un soir, l'enfant chute et se blesse. Alerté par le bruit, Manfred intervient. Commence alors une guerre entre Marina et lui : elle ne supporte pas la façon qu'il a de se mêler de sa vie; lui, déteste ses faux-semblants et ses mensonges. Mais peu à peu, même s'ils ne se l'avouent pas, la haine et le mépris vont laisser la place à un désir violent. Vont-ils enfin casser leurs barrières psychologiques et ravaler leur fierté afin de rompre leur solitude ?

Mon avis :
"Quand la nuit" est vraiment une belle histoire. Un roman à double voix, narré tantôt par la fragile Marina, tantôt par le bourru Manfred. On passe de l'un à l'autre parfois sans prévenir, mais la transition reste naturelle et réussie.
Les personnages sont complets et intéressants. On les découvre fragiles avec leurs peurs et leurs doutes, mais aussi une grande force qui se révèle au fil des pages. J'ai trouvé le personnage de Manfred très attachant : un montagnard solitaire et bougon qui en fait cache une blessure que le patit garçon qu'il a été n'arrive pas à soigner.
C'est une histoire d'amour menée hors des sentiers battus. Une histoire qui mêle la haine, l'orgueil et le besoin vital d'aimer et d'être aimé. Un amour qu'on rêve tous de vivre au moins une fois dans sa vie, un amour puissant et violent.
C'est un livre très bien écrit et facile à lire, on dévore les pages. C'est un roman aussi beau que les paysages ou l'intrigue se déroule, les Dolomites. Cristina Comencini a une belle plume, délicate et puissante à la fois.
J'ai passé un joli moment de lecture an compagnie des mots pleins de vie et d'espoir de l'auteur.
Je vous conseille cette tranche de vie qui nous rapelle que personne n'est parfait et que c'est mieux ainsi.
Merci Madame Comencini.
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Marina part avec son fils Marco âgé de 2 ans dans les Dolomites. Marina est à bout cela fait deux ans qu'elle ne dort plus, au fond d'elle-même elle, un sentiment à la fois d'amour et de haine envers son fils l'a hante, elle ne pense pas être une mère parfaite, elle veut reprendre le travail, sortir, retrouver sa liberté.
Manfred, l'homme qui lui loue l'appartement est guide de haute montagne, il a toujours vécu ici avec son père et ses trois frères. Leur mère les a quitté très jeune pour suivre un américain. Sa femme et ses deux enfants l'ont quitté récemment.
Deux êtres, deux vies, que la solitude commune rapproche et sépare. Un roman sur la psychologie des sentiments.
Concernant la construction de ce roman cela peut déranger certains lecteurs, car les pensées et les souvenirs de chacun se superposent. Je trouve que cette construction narrative donne un dynamisme au récit.
Mon libraire me l'a conseillé et mit dans les coups de coeur des lectures de l'été, la seule chose qu'il n'a pas mentionné c'est d'avertir le lecteur qu'il ne fera rien d'autre en commençant ce roman.
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Un livre prenant, lu en une soirée. La rencontre de deux âmes solitaires que tout sépare.
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Marina, jeune femme fragile, mère maladroite mais volontaire, décide de faire une pause dans sa vie avec son fils de 2 ans à la montagne, dans les Dolomites, à la frontière autrichienne. Elle loue le premier étage de la maison d'un guide de montagne. Manfred est un homme sauvage et taciturne. Il lui a manqué l'amour d'une mère et après que sa femme l'ait quitté, il se heurte à la gente féminine. Marina va attiser ses colères et frustrations.
Deux êtres dont la solitude rapproche et sépare. Ils s'esquivent et se cherchent. Vont-ils parvenir à se trouver ?
L'auteur explore avec délicatesse et subtilité des sentiments parfois ambivalents, terrifiants, la haine de soi, de l'autre, l'amour aussi même s'il paraît improbable, la difficulté d'être soi avec l'autre et de vivre ensemble.
Une belle histoire écrite à deux voix, celle de Marina et de Manfred sur la complexité des pensées et des sentiments sur soi et les autres.
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