Yves de Montcheuil théologien novateur et victime en août 1944 de la Gestapo grenobloise, après l’écrasement des maquis du Vercors, quarante ans après sa mort. Il s’était rendu en mission dans le maquis du Vercors au début des vacances universitaires, à la demande de ses étudiants partis au maquis et soucieux d’y trouver un véritable accompagnement spirituel. Mort à quarante-quatre ans, il était un des espoirs de la théologie en France.
De 1952 à 1954, la crise du progressisme bat son plein dans le catholicisme français, et Rome s’inquiète de la collaboration étroite des chrétiens progressistes avec les communistes. Les évêques français voient leur autorité contestée ou impuissante, alors qu’ils sont surveillés par les organes romains et embarrassés par le souvenir de l’adhésion massive de l’épiscopat au régime du maréchal Pétain et de l’interdit lancé aux « théologiens anonymes et sans mandat » de la résistance spirituelle.