Radical

Voici plus d'une dizaine de jours que j'ai fini ce livre et il m'était juste impossible de vous en parler… Il fallait que je digère, il fallait que je me relève. J'étais KO ! Cette histoire que nous raconte Tom Connan est incroyablement perturbante, touchante, on n'en ressort pas indemne.

Maintenant, je dois vous expliquer pourquoi, pourquoi j'ai eu l'impression de prendre un uppercut en pleine face et pourquoi en écrivant cette chronique j'ai froid dans le dos…

Dès les premières pages, on est plongés dans un monde qui se révèle brutal, trash, ou l'amour est parfois dénaturé et confondu avec le sexe – enfin le sexe sale, voir même un peu violent. L'écriture ultra-incisive de ce jeune auteur fait que toute notre société et même nos relations sont dépeintes avec brio. Ça transpire la haine, la rage, le ras-le-bol général, le petit peuple qui crève à petit feu… Bref, le lecteur se retrouve et y retrouve malheureusement le reflet actuel de notre société.

Le talent de Tom Connan est de faire passer le lecteur par toutes les émotions, tels des caméléons qui changent de couleur. du sourire au dégout, de la joie à la haine et même jusqu'à la nausée… C'est indescriptible à quel point cette histoire d'amour entre Nicolas et Harry parvient à les consumer, à les détruire et à les pousser à la faute… voire à l'impardonnable. Ici, on a bien la preuve qu'une relation toxique dévore, casse et met plus bas que terre une personne. C'est criant de vérité et on se reconnait tellement bien en Nicolas que l'on ne peut pas ne pas avoir les tripes nouées.

J'ai absolument tout aimé dans cette histoire, que ce soit la relation bancale de Nicolas et d'Harry, l'exploration des franges politiques radicales dans cette société qui atteint un point de non retour. Tout est réuni pour nous donner une belle correction et nous clouer au sol.

Inutile de vous préciser que je conseille, reconseille et sur-conseille ce roman.

Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..

"Noir c'est noir... il n'y a plus d'espoir". C'est ce qu'on se répète au fil des pages de Radical, du début à la fin, la boule au ventre et la petite goutte de sueur en équilibre au coin du sourcil!

Parce que la plume bien trash de Tom Connan ne se contente pas de nous entraîner dans les bas-fonds de la pensée humaine, qu'elle nous lacère aussi pas mal la panse durant les 325 pages du roman, j'ai parfois eu besoin de faire des pauses pour me rincer l'esprit et la bouche. Tellement d'amertume, de colère, de pensées désabusées... Et puis tout le monde en prend pour son grade hein!! Des bourgeois à Maître Gims en passant par les politiques bien pourris et même... Indochine?! Bref, si t'as le moral en berne ces derniers temps, attends peut-être un peu avant de démarrer ta lecture!

Parce que suivre Nico, étudiant de gauche à Sciences Po, qui va se soumettre corps et âme à Harry, jeune nationaliste radical installé depuis peu à Versailles, c'est loin d'être de tout repos. Et autant le savoir, si les scènes de sexe en direct live comme si tu y étais ne te mettent pas trop trop à l'aise, bah... là tu vas vraiment virer au rouge tomate toutes les 15 pages!

Mais la vache, qu'est-ce que j'ai aimé ce livre. Qu'est-ce que j'ai aimé cette description sans concessions d'une société totalement folle, au bord de l'implosion. Il y a de quoi réfléchir et repenser notre système qui conduit tout un monde droit dans le mur.

Seul petit bémol: la fin est un peu trop rapide, comme "expédiée". Mais à part ça... ouch!! 😨

Et qu'il est important de rappeler à quel point les extrêmes, le populisme ont toujours conduit au pire... qu'on ne vienne pas nous dire qu'on ne savait pas. Car cette fois personne ne le croira!

Nicolas, étudiant à Sciences Po aux idées ancrées à gauche, rencontre Harry, un peu plus jeune que lui, activiste d'extrême droite, proche de certains groupuscules nationalistes. Leurs idées et idéaux les séparent mais Nicolas est fasciné par Harry. Commence alors entre eux une relation destructive autant charnellement bestiale qu'idéologiquement toxique car entre aveuglement amoureux et fanatisme politique, il n'y a qu'un saut dont Nicolas ne pourra s'en relever indemne.
Roman sur la jeunesse d'aujourd'hui, à peine adulte et déjà désabusée par la politique au pouvoir,
Histoire d'amour 2.0. d'une cruauté contemporaine, tableau sur le radicalisme politique de plus en plus présent dans notre société, brûlot sociétal d'une France désespérée sans aucune confiance en l'avenir, dans ce livre Tom Connan dépeint, avec une écriture incisive et une froide analyse criante de vérité, une partie de la société au bord de l'explosion qui tourne le dos au modèle politique actuel et se retrouve dans des dérives radicales où le théâtre politique ne se joue plus dans les urnes mais à coups de vidéos pamphlétaires sur le Net.
Dérangeant, percutant, glaçant et très bien documenté ! Un livre qui fait froid dans le dos sur la politique d'aujourd'hui et les nouvelles façons d'en faire démontrant comment l'extrémisme radical entre dans tous les milieux de manière tentaculaire et retourne les idées dans un discours trompeur.
On referme ce livre le souffle coupé, comme si on s'était pris un uppercut en pleine figure et on réfléchit au monde de demain. Comme quoi l'Histoire passée n'a pas que servi de leçon et qu'il est tellement simple de retomber dans les mêmes schémas en instrumentalisant la peur de l'autre.

Un portrait sans pitié, dérangeant mais coup de poing, d'une France divisée où les plus désespérés tentent de retrouver une dignité dans la fachosphère. Nicolas, étudiant à Sciences-Po, plutôt de gauche, rencontre Harry, 18 ans, jeune garçon dégoûté par les élites et très impliqué dans le mouvement de contestation des gilets jaunes. Par amour, le premier va suivre le deuxième dans une lente dérive raciste et islamophobe où le sexe se fait sur fond de vidéos conspirationnistes postées par des blogueurs à la mode alimentant une ambiance de haine...

Nico, le narrateur, porte un regard acéré sur notre société contemporaine. A l'heure de la France des Gilets jaunes, dans un contexte de crise sociale et politique, il fait la connaissance d'Harry, un radical d'extrême-droite, prêt à renverser l'establishment, peu importe les méthodes et l'issue. On dit que les contraires s'attirent.
Si tous les sépare, Nico, par amour pour Harry, gagne sa cause tout en étant prêt à sacrifier ses propres idéaux, quitte à y perdre son âme.
Sur fond d'une passion prétendument impossible, ce sont les débats et fractures que traverse la société, à travers une immersion dans les milieux ultras de droite.
Que peut-on sacrifier par amour ? La passion nous fait- elle rester entier ? Tel sont les questionnements qui agitent le narrateur au contact d'un homme qui le fait souffrir et le rabaisse.
Un roman brutal, avec une fin violente et ďéconcertante.

Au début, j'ai été déconcertée par ce récit, étant habituée à des livres plus classiques. Ce mélange de genres, ces références à l'actualité, cette violence, l'omniprésence de la sexualité m'ont un peu gênée. Pourtant, à mesure que j'entrais dans l'histoire, celle-ci est devenue de plus en plus addictive, je me suis mise à tourner les pages de manière effrénée. le destin brisé de ces deux jeunes hommes (Nico et Harry) qui s'aiment malgré des opinions radicalement différentes est inclassable, hors-normes. Je ne peux pas vous dire pourquoi, mais j'ai été fascinée par cette écriture d'un genre nouveau. Je ne sais plus qui a affirmé que la littérature devait déranger ou ne pas être. "Radical" est dans ce cas un bon exemple de littérature.

Quand Nicolas & Harry se rencontrent, leur vie bascule. Au premier regard, ils tombent amoureux & développent l'un pour l'autre une dépendance & une obsession toxiques & malsaines. Ils existent tous les deux dans la France d'aujourd'hui, habitée par une population qui a baissé les bras, secouée par les fractures sociales & domptée par Internet. C'est d'ailleurs par ce biais que les deux jeunes hommes se sont rencontrés. & rien ne les prédestinait à vivre cette folle histoire : Nicolas est étudiant à Sciences Po & vote plutôt à gauche tandis qu'Harry, lui, est plus jeune & activiste d'extrême droite. Les discussions sont houleuses, argumentées, violentes parfois, trash souvent. Au même titre que cette écriture incisive, & que cette analyse piquante de notre société.

Les discours & la radicalité d'Harry fascinent Nicolas qui, progressivement, oublie sa liberté & ses idéaux. Pour plaire à celui qu'il aime, il accepte & partage peu à peu ses pensées radicales, entraînant dans le même mouvement leur relation vers le chaos.
Ce roman est explosif, puissant : avec cette histoire d'amour destructrice & nocive, avec ces opinions politiques perturbantes parce qu'ouvertement revendiquées & diamétralement opposées, avec ces messages criants de vérités.
& toujours cette difficulté d'être gay (on est en 2020, bordel!).
« Radical » est un ouvrage à lire, que je recommande à 100%! Il est jusqu'à présent le titre de la rentrée littéraire qui m'a le plus convaincue.
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Difficile de vous parler de ce livre qui bouscule; tant par son style, que par son sujet mais aussi son écriture brute, voire brutale, et sans retenue, sans pudeur.

Nico élève à Sciences Po, a des idées assez arrêtées sur la vie, la politique, la société. Mais quand il rencontre Harry, il tombe sous son charme, limite sous son emprise et cette relation va bouleverser autant son quotidien que sa vision des choses.

Cet amour qu'il a pour lui est au-delà de la passion; il l'a dans la peau; sauf qu'Harry a également des idées bien précises et défend des causes qui sont totalement différentes de celles de Nico.

Leur relation plutôt chaotique a débuté de façon étrange.

Alors que les deux jeunes hommes partagent leur passion pour les différentes expériences sexuelles, ils vont tout à coup ressentir une sorte de jalousie malsaine.

Vous dire que j'ai aimez ou non le livre n'est pas une fin en soi. Je peux juste vous confirmer que l'en suis sortie chamboulée, mais également heureuse de l'avoir lu et d'avoir découvert la plume de ce jeune auteur qui semble avoir une belle carrière devant lui avec un public bien défini.

Je vous conseille cette lecture.


Belle lecture !



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Je ne cautionnais pas la violence gratuite, ni évidemment les opinions fascisantes d' Harry, mais, dans son combat, il y avait quelque chose qui dépassait largement sa fougue identitaire et sa déraison juvénile; j'y voyais bien davantage que de la brutalité, j'y voyais une forme de résistance à l'oppression lente que subissait les classes moyennes, qu'il s'agisse de fonctionnaires, d'employés ou de petits patrons; on ne pouvait réduire les incendies de l'avenue de la Grande Armée et les jets de projectiles à une agressivité bestiale. Ces gens tentaient tous de sauver l'honneur des oubliés et des sans-grade, avec les moyens de la souffrance et du désespoir.