Tu ne veux pas répondre ? lui demandai-je.
— Non, je n’attends personne et tous les livreurs connaissent le code. C’est probablement un mendiant. Ils se baladent dans le quartier comme des zombies.
je l’admire, mais pas quand nous sommes sur la même affaire. Résultat des courses : lui soutirer des pièces à échanger tiendra de l’arrachage de dents.
Elle avait le regard classique du faon aveuglé par des phares de voiture.
- J'ai besoin d'un avocat. ils vont m'arrêter.
Elle savait donc ce que la police allait découvrir dans le jardin.
- Lisa, je ne suis plus votre avocat. je peux vous en recommander...
- Nooooon ! Vous ne pouvez pas m'abandonner ! Pas maintenant !
- Lisa, vous venez juste de m'avoir accuser de vous avoir envoyé les flics. Et maintenant, vous voudriez que je vous représente ?
- J'ai besoin de vous, Mickey. je vous en prie.
Ne jamais abattre ses cartes avant que l'adversaire ne demande à voir.
Je flottais encore sur mon petit nuage d'adrénaline lorsque j'arrivai au cabinet. J'avais la forme pure et à fort degré d'octane qui vous vient lorsque , sans que vous vous y attendiez, le hasard tourne en votre faveur.
La réalité était effectivement que nous n'avions absolument rien à prouver. Nous n'avions qu'à suggérer l'idée et laisser aux jurés le soin de faire le reste. Et je n'avais, moi, qu'une seule chose à faire: leur planter un doute raisonnable dans l'esprit. Donner corps à l'hypothèse de l'innocence.
- Il n'y pas de mais qui tienne, dis-je. C'est de stratégies de défense que nous parlons. De façons d'offrir la meilleure défense possible au client. De stratégies que nous pourrions adopter, innocence ou culpabilité mises à part. Vous voulez vous défendre au pénal? C'est ça qu'il faut commencer par comprendre: on ne demande jamais au client s'il a fait le coup ou pas. Qu'elle soit positive ou négative, la réponse à cette question ne sert qu'à distraire du but. Voilà pourquoi il est inutile de savoir.
- N'est-il pas vrai, inspecteur, que Lisa Trammel n'est jamais revenue sur sa déclaration selon laquelle elle n'était pas près de la banque le jour du meurtre ?
- Je ne saurais vous dire. Je ne suis pas au courant de ce qu"elle a pu dire depuis.
Voilà qu'il devenait hargneux. Cela m'allait très bien.
(p.341)
Je réintégrai le prétoire. J'avais encore dix minutes avant la fin de la pause de l'après-midi, je projetai de m'en servir pour ruminer un peu sur le fait de travailler pour une cliente que je n'aimais pas et que je commençais même à mépriser.
(p.309)
L'Internet propose bien des moyens de se documenter sur le passé de jurés potentiels, surtout lorsque le procès tourne autour d'une transaction financière du style saisie.
(p.267)