John Connolly est principalement connu pour sa série de thrillers avec le personnage de Charlie Parker. Son approche du fantastique a principalement donné le roman «
le livre des choses perdues » .
Ce recueil de nouvelles est à classer dans la veine des histoires fantastiques de l'auteur.
Dix-neuf histoires, pour un univers et une ambiance bien à part. Des récits fantasmagoriques, où le surnaturel et le folklore anglo-saxon prédominent.
Des nouvelles tout en ambiance, souvent assez courtes (une dizaine des pages), mais paradoxalement denses. Car le style de l'auteur est très travaillé, parfois même emphatique. Cette plume accentue le poids des thèmes choisis, parfois un peu trop à mon sens d'ailleurs.
Les ambiances fleurent bon les atmosphères du début du siècle dernier ou de l'entre-deux guerres, et l'auteur ne se cache pas de ses influences (à l'image de cette histoire avec un directeur d'université s'appelant
Lovecraft et des professeurs ayant pour noms
Poe et Dickens).
Un climat généralement triste, introspectif, souvent tout en poésie, où l'on retrouve certaines de nos peurs d'enfant (traitées avec un ton très adulte) et des thématiques assez classiques (parfois trop à mon goût).
Alors que j'aime souvent lire plusieurs nouvelles à la suite, il m'a été assez difficile de procéder de la sorte avec ce recueil. L'ambiance générale et le style de l'auteur m'ont « imposé » une lecture plus morcelée. Un bien ou un mal ? Chacun jugera selon ses envies.
Même s'il ne m'a pas apporté toutes les sensations escomptées, c'est un recueil qui porte en tout cas parfaitement bien son nom :
Nocturnes (avec un S), ou des histoires à picorer en évitant de le faire juste avant de se coucher.
Lu dans le cadre de l'opération Masse Critique, un grand merci à l'éditeur L'Archipel et à Babelio.
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