Sa fausse petite amie

Nate s’était transformé en un homme doté d’une personnalité magnétique, d’un physique, d’une intelligence et d’une fortune que la plupart d’entre nous n’auraient jamais. Les femmes le désiraient et les hommes rêvaient d’être comme lui, sans aucun doute. Je n’avais pas besoin de le suivre pour en être convaincue.
Il ressemblait à un dieu grec avec son physique musclé, sa peau bronzée, ses yeux et sa chevelure sombres, sans parler de ses gestes pleins d’assurance. Quelle femme ne roucoulerait pas devant lui ? Je me disais aussi qu’il devait susciter pas mal de jalousie au sein de la gent masculine.
J’avais pensé que je pourrais ignorer les papillons qui dansaient dans mon estomac et l’envie de me perdre dans ses yeux. Encore une fois, je m’étais trompée. Dès l’instant où il m’avait prise dans ses bras, j’avais été prise au piège.
Son respect des femmes avait notablement attiré mon attention.

En chaque homme sommeille un chevalier blanc dont l’égo doit être caressé et nourri de temps en temps. La différence entre se comporter de façon héroïque ou véreuse n’est pas énorme, contrairement à ce que l’on pourrait penser. Oui, je sais, ça peut vous paraître choquant mais c’est comme ça. Ces deux facettes d’une personnalité veulent venir au secours de la demoiselle en détresse et au bout du compte, les deux veulent lui arracher ses vêtements et la goûter. Si on ressent de la honte pour avoir de telles pensées ou instincts, cela ne dure jamais très longtemps. On passe à autre chose rapidement, pour le meilleur ou pour le pire, c’est la nature humaine. Ces instincts primaires étaient remontés à la surface et je la serrais contre moi encore un peu plus fort.

Pourquoi certaines personnes semblaient toujours avoir Madame Chance à leurs côtés alors que le reste d’entre nous devaient se contenter de rêver et d’espérer un jour être riches sans pourtant jamais y arriver ? Oui, le monstre vert de la jalousie essayait bien de prendre le dessus, mais je parlais de Nate. Mon ami d’enfance. Un homme qui avait essayé de me défendre alors que tout le monde se moquait de moi ou me criait dessus. Non, j’étais sincèrement heureuse pour lui, de voir qu’il avait réussi sa vie.

Elle était jolie, une sorte de beauté classique. Ses cheveux d’un brun doré, attachés juste au niveau du col pour que son visage reste dégagé, étaient d’une couleur inhabituelle. C’était soit une teinte de brun très clair, soit une teinte de blond très foncé avec des mèches foncées de-ci, de-là. Cette couleur était naturelle, elle n’avait pas été inventée dans un salon, mais je sais que de nombreuses femmes seraient prêtes à payer une fortune pour avoir la même teinte de cheveux.

Si seulement j’avais pu comprendre ce que voulaient dire les gens quand ils me disaient que la vraie vie d’un artiste ne ressemblait en rien à celle projetée dans les versions romantiques à la télé ou dans les magazines. Alors, j’aurais peut-être réfléchi un peu plus. Ou, en tout cas, j’aurais passé plus de temps à m’organiser avant de prendre le taureau par les cornes et de me rendre compte que la route serait longue et ardue avant de devenir riche et célèbre.