Il est de ces textes que l'on écrit pas mais que l'on crie.
De ces textes que l'on a portés si longtemps qu'ils sont indissociables d'une partie de votre âme.
J'espère que tu m'entends. Je veux que mes paroles s'insinuent dans ton crâne et qu'elles s'amplifient jusqu'au seuil de la douleur. Je veux te hanter comme tu m'as hantée
Même après condamnation pour maltraitance la dette n'est jamais payée.
" Cette petite fille aux longues tresses, cette petite fille qui a si peu protesté, cette petite fille... qui t'aimait, je l'ai jetée. Je l'ai balancée comme on se débarrasse d'une poupée cassée. Une poupée toute moche. Toute fêlée. Rien d'autre qu'une petite fille violée. Je n'ai pas le droit de vivre normalement parce que je porte en moi cette petite fille déchirée. Tellement laide. Tellement laide "
Mon père est dans le coma. Je ressens quoi ? Une joie. Une indicible joie. Il va peut-être crever. A quand remonte la dernière fois où j'ai souhaité sa mort ? Deux jours ? Trois jours ? Hier soir ?