Ecce femina ! (comme dirait Desproges et il était dans le vrai surtout lorsqu'il ajoutait «La femme est beaucoup plus que ce mammifère inférieur qu'on nous décrit dans les loges phallocratiques. La femme est l'égale du cheval.»...on ferme la parenthèse...)
du misérabilisme encore, identique à celui du tome 1 de la série «mystery» avec la Mangouste, ici, Irina est une pauvre petite orpheline (ha Cosette en a fait des émules! D'ailleurs si on associe la Mangouste et Irina ce sont les nouveaux Hansel et Grettel) dans un orphelinat tenue par une sorte de «Soeur
Marie-Thérèse des Batignolles» mongole à poigne. Que de souffrances a-t-elle subi cette mignonnette à cause de ces vilains russkofs (étoilés rouges, psychopathes et on en passe) qui ont assassiné sa girl-friend et donc on comprend l'engrenage qui va la mener de la vengeance au meurtre institutionnalisé surtout par le vilain KGB
La souffrance étant un bon aiguillon Irina devient une tueuse, règle ses comptes. Même parcours que la Mangouste mais financé par le KGB alors que celui de la Mangouste l'était sur des fonds privés avec retour d'investissement: l'Amérique a du bon. l'URSS c'est terne, c'est plutôt fonctionnaire
Toujours le KGB en arrière fond, omniprésent sur tous les coups et il est bon de noter que ses nervis sont très typés asiatiques (ah des méchants aussi ces asiatiques) sauf les instructeurs qui sont franchement russes (des méchants plus que méchants ceux-là tellement méchants que l'un deux est borgne et laid mais ce n'est pas du à de la conjonctivite) et les exécuteurs de derniers recours (russkofs c'est plus fiable les asiatiques hum! Hum!)
Une première de couverture qui fait assez dessin du style «Martine au KGB» avec une Irina excessivement mafflue du coté de la poitrine: on suppose qu'elle est atteinte d'hypertrophie mammaire et c'est gênant pour le tir au makarov. Un visage glacé, peu entreprenant et là on se demande pourquoi il faut affubler une femme d'un regard aussi méchant? Pour qu'on en ait le respect Philippe ?
Erreur car tout d'abord elle est russe (voir plus haut on tient à éviter la répétition)
et surtout ce n'est pas le sourire qui rend la femme faible voyez ( mais pour la corpulence pas pour le sourire) la «Soeur
Marie-Thérèse des Batignolles mongole» et
Thatcher.
C'est vrai que
Philippe Berthet nous a habitué à des pinups peu souriantes mais aussi moins mamelues (joufflue de la poitrine)
Donc on aurait aimé une Irina plus avenante sans être fémininement aguicheuse.
Le fond rouge est de circonstance les lèvres et l'étoile aussi, la blouse d'infirmière un peu moins par contre le pétard on se demande si c'est un makarov ou une arme de poing américaine mais là on ne sait pas si elle est dans sa période soviétique ou occidentales
L'oeil et le sourcil ...Inquiétants. Brrr
Page 5: case de paysage sous la neige avec des couleurs grises, ocres et blanches pour la neige couleurs très tendues, lissées que l'on remarque bien ici mais qui sont omniprésente dans la BD. Cependant elles donnent des personnages sans aspérité et les rendent un peu fades.
Pour le reste c'est pas terrible, mais bon l'essentiel n'est-il pas de passer un bon moment ensemble? Eh bien voilà c'est réussi et puis qui sait avec des personnages ayant autant souffert peut-être va-t-on les apprécier à leur juste valeur? XIII n'a qu'à bien se tenir!
Agréable album sans plus comme celui de la Mangouste