On ne peut qu'être attiré par la superbe illustration de couverture de ce tome 1, mais c'est surtout le nom de
Sylvain Cordurié aux commandes qui a fini de me convaincre de me le procurer ainsi que sa suite et fin. Oui car il s'agit d'un récit en deux parties. C'est à la fois avantageux et problématique.
Cela permet normalement d'aller à l'essentiel, sans se perdre dans des détails insignifiants, mais cela ne permet pas au contraire d'approfondir certains points. Ce premier tome est un peu à l'image de cela. En effet, il pose le contexte, présente les personnages principaux et entame une intrigue suffisamment accrocheuse. Et cela va vite. les personnages sont tout juste esquissés, à peine caractérisés mais juste ce qu'il faut. La justesse et la finesse du travail de
Cordurié permet de les apprécier pour ce qu'ils sont. le récit également va vite et le lecteur se retrouve immédiatement plongé au coeur de l'action. Car urgence il y a et l'histoire nous le fait bien sentir. Il s'agit ni plus ni moins que de la survie du genre humain. Ainsi face à une extermination inexpliquée, des massacres sanglants et une incompréhension totales des devineresses qui deviennent folles face aux événements, quelques guerriers se lancent vers Asgard implorer l'aide d'Odin. C'est avec l'aide d'un Walkyrie, bannie et échouée sur Midgard, qu'ils se lancent dans ce qui risque d'être leur dernière aventure.
On ne s'ennuie pas à la lecture de ce périple. L'histoire est très bien illustrée par les graphismes et les couleurs de
Drazen Kovacevic ( même si je trouve son trait inégal) et
Simon Champelovier ( les ambiances nordiques sont superbes) et elle réserve quelques jolies surprises dans sa direction.
Sylvain Cordurié sait se différencier pour proposer un récit inattendu et une fraîcheur bienvenue. J'ai particulièrement apprécié le choix de représentation du dieu Fenrir ainsi que l'identité de "l'amant" de la Walkyrie. En effet Hermod n'est pas un dieu très connu dans le panthéon viking.