Citations sur N'y a-t-il pas d'amour heureux ? (83)
Le contact avec la rage lorsqu'il est pleinement accepté permet donc une réhabilitation du monde affectif et surtout des émotions dites négatives. Leur rôle dans l'harmonie générale de l'être se dessine. Elles sont invariablement le signal qu'un besoin fondamental n'est pas respecté. Reconnues pleinement, elles permettent à un être de retrouver le sens de son entièreté. Il se guérit ainsi de la division entre raison et passion. La disparition de ce fossé constitue d'ailleurs la véritable libération de l'anima car à partir du moment où la capacité de ressentir et d'aimer n'est plus jugée comme un faiblesse, un individu a accès aux sentiments et aux intuitions qui peuvent guider sa vie. L'anima joue alors son juste rôle.
Voilà esquissé ce qui s'appelle le drame du "bon garçon", celui qui ne ferait pas de mal à une mouche mais qui a peur d'aimer. Son anima est prisonnière du complexe maternel négatif comme l'animus était prisonnier du complexe paternel négatif. Pour la libérer et reprendre contact avec son coeur, son inspiration et sa créativité, il devra comme la fille faire face à son ombre et affronter son dragon maternel.
... pour faire échec à un complexe castrant et ravageur, certains hommes se réfugient dans les hauteurs du rêve, de la pensée ou de la spiritualité. Ils ont l'air de flotter au-dessus de la réalité commune sans doute pour éviter d'éveiller le dragon endormi.
Pour la mère comme pour le fils, pour les femmes comme pour les hommes, il s'agit de sortir de la projection sur l'autre de nos parties noires et de consentir à ce que l'on déteste le plus comme étant une dimension de soi. Ce n'est qu'ainsi qu'on récupère l'énergie de tels complexes, qu'on se met à l'abri des passages à l'acte brutaux et qu'on cesse de choisir des partenaires qui incarnent nos pires démons parce que nous ne voulons pas les exorciser.
Finalement, pour faire échec à un complexe castrant et ravageur, certains hommes se réfugient dans les hauteurs du rêve, de la pensée ou de la spiritualité. Ils ont l'air de flotter au-dessus de la réalité commune sans doute pour éviter d'éveiller le dragon endormi.
Pour la mère comme pour le fils, pour les femmes comme pour les hommes, il s'agit de sortir de la projection sur l'autre de nos parties noires et de consentir à ce que l'on déteste le plus comme étant une dimension de soi. Ce n'est qu'ainsi qu'on récupère l'énergie de tels complexes, qu'on se met à l'abri des passages à l'acte brutaux et qu'on cesse de choisir des partenaires qui incarnent nos pires démons parce que nous ne voulons pas les exorciser.
Il souffrait de la maladie des bons garçons : la suradaptation, une suradaptation pratiquée avec complaisance qui masquait une grande peur du rejet. Il était devenu un champion de l'endurance et pouvait mieux que tout autre survivre à travers des situations inadmissibles tellement il avait réprimé ses réactions spontanées.
[Les serpents] symbolisent plutôt des aspects du pouvoir des mères et de la femme en général. La connivence entre Eve et le serpent décrite dans la Bible reflète la même idée. Certains mythologues pensent même que cet animal est le principal symbole du féminin à travers les âges. Cela nous en révèle la nature double et profonde : le reptile peut donner la mort mais sa capacité de changer de peau lui octroie le secret de la transformation, son venin possède le pouvoir de guérir ou de tuer.
Dans nos familles la violence verbale, psychologique, et même physique n'est pas seulement le fait de conjoints mâles envers partenaires et enfants, c'est aussi celle de mères désemparées et prisonnières du silence. Au fond d'eux-mêmes, les enfant ont peur de cette sorcière, de cette femme en colère qui est faite de l'ombre niée. La mère n'admet pas cette rage parce qu'elle ne veut pas être montrée du doigt comme étant une méchante. Mais en adoptant cette attitude de négation de l'ombre, elle empire sa situation car la pulsion agressive se transforme dans l'inconscient en violence.
Les hommes et les femmes les plus désespérés que j'ai rencontrés dans ma vie de thérapeute étaient presque immanquablement des fils et des filles parentifiés par leur père ou par leur mère.