Voilà un petit livre très ciselé du prix Nobel 1962, un livre à vocation morale et sur l'impasse dans laquelle se trouvent ceux qui pourraient sortir de leur condition misérable parce que l'environnement social les tient. On retrouve ce thème de manière récurrente dans la littérature latino-américaine. Mais ici, le texte est ramassé et lui donne une extrême profondeur. La perle la plus grosse du monde ne peut rien pour le pauvre lorsqu'il la trouve parce qu'elle devient un enjeu pour tous. Les acheteurs de perles, le médecin même essaient de voler le pêcheur qui a eu la main heureuse sous l'eau. Kino, après avoir trouvé la perle pense à la fois à l'éducation de son fils et à sa reconnaissance sociale en se mariant pour de vrai et en acquérant un fusil. Il ne peut imaginer la valeur de ce qu'il détient dans sa main, mais Juana sa compagne sait que c'est le malheur et veut la rendre à la mer.
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De Steinbeck, j'ai lu et relu le merveilleux Des souris et des hommes. J'ai bien d'autres titres dans ma PAL, mais La perle n'avait pas jusqu'ici croisé mon chemin. Rencontrée par hasard à la bibliothèque, cette adaptation graphique a suscité ma curiosité.
La perle est une fable. « Dans la ville, on raconte l'histoire de la grosse perle. Comment elle fut trouvée et comment elle fut perdue. On parle de Kino le pêcheur, de sa femme Juana, et de leur petit garçon Coyotito. » Kino, pauvre pêcheur d'huîtres, découvre un jour la plus grosse perle du monde. D'une richesse inestimable, elle lui donne l'espoir de pouvoir soigner Coyotito, son bébé, piqué par un scorpion. Une fable à la morale bien triste, que je vous laisserai découvrir par vous-même.
J'ai beaucoup aimé les dessins, le côté anguleux des traits donnés aux personnages, les couleurs chaudes et froides…
Ce roman graphique donne vraiment envie de découvrir le texte original. Je garde cette petite perle en mémoire, espérant avoir un jour l'occasion de me la procurer.
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