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3,55

sur 74 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'écume depuis longtemps les rayons Romans policiers de nombreuses librairies. Il est plus facile d'y succomber à une valeur sûre, dernier roman à succès d'un auteur connu, que tenter des découvertes au risque de déconvenues.
La nostalgie du sang est pour moi une découverte, mais pas l'ombre d'une déconvenue ici. L'intrigue, centrée autour d'un serial killer aux crimes bien sanguinolents, est portée par deux personnages attachants. Ce sont eux, beaucoup plus que l'enquête, qui apportent vraiment au roman et le font sortir du lot.
Ilaria Patti est stagiaire dans un grand quotidien milanais, attirée malgré elle par la rubrique criminelle. Carlos Besana, lui, a fait toute sa carrière dans le domaine. La menace de mise en pré-retraite pèse sur ses épaules, tandis que Piatti rêve d'un avenir que les dirigeants du journal n'envisagent pas un instant.
L'enquête va réunir ces deux personnages improbables. Il y a une grande richesse dans ce roman, outre l'enquête, somme toute très classique et dont on peut trouver le dénouement décevant. le dynamisme de l'écriture, portée par de courts chapitres, rend difficile de lâcher le roman -même à des heures indues ; mais aussi le cadre sociétal, les petits villages autour de Milan, à la population plutôt fermée, ou encore la transformation profonde des pratiques du journalisme, où l'information ne se monnaye plus qu'au travers de signatures au bas d'articles gratuits sur internet.
Rajoutez à cela un brin d'exotisme avec les nombreuses pauses plus ou moins gastronomiques des protagonistes, et l'on obtient un cocktail très réussi, beaucoup plus riche que d'autres nombreuses parutions ‘policières'.
Merci à Babélio et aux éditions Albin Michel pour cet envoi dans le cadre d'une masse critique. Bien qu'ayant reçu un exemplaire d'épreuves non corrigées, ma lecture n'en a pas été entravée : les erreurs ne m'ont pas sauté aux yeux ni ‘sorti' de ma lecture, comme peuvent le faire parfois les traductions ratées.
Voici une très bonne surprise !
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J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération "Masse critique privilégiée", organisée par Babelio.

Merci à Babelio et aux éditions "Albin Michel" qui m'ont permis de découvrir ce roman policier passionnant.
L'action se déroule en Italie entre Milan et Bergame.

Un crime horrible vient d'être commis : une jeune femme a été éviscérée, un mollet arraché. Marco Besana, journaliste sur le déclin, mal vu par sa rédaction, se voit confier l'affaire.

Illaria Piatti, stagiaire au journal, mise à l'écart car réservée et peu attachée à son apparence, a une illumination sur le crime qui lui en rappelle un autre commis par Vincenzo Verzeni, tueur en série, au 19ème siècle. Besana, d'abord hostile à celle qui a été surnommée : "Le morpion" à la rédaction, va finir par l'écouter.

Les victimes vont se succéder : Aneta, Rossella, Dana, Mélissa, toutes assassinées selon un rituel bien établi. Les suspects aussi vont défiler.

Nous découvrons les coulisses d'une rédaction, de nos jours, avec ses travers et les impératifs liés à la publication sur le net.

Dans ce policier "détonant", ce sont les deux journalistes : l'ancien qui s'attend à être mis à la retraite et la stagiaire, tenace et douée, mais inexpérimentée, qui vont enquêter. Giorgio, le beau-frère de Besana, policier, leur fournira des informations.

J'ai beaucoup apprécié ce duo de journalistes, très attachant, surtout Illaria, à la perspicacité étonnante, jamais découragée. Besana va la prendre sous son aile et en faire son héritière, en lui apprenant les ficelles du métier. Ils vont s'apprivoiser au fur et à mesure de l'enquête et leur complémentarité va les faire progresser.

Je serais ravie de retrouver ce duo efficace dans un prochain roman de Dario Correnti.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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⭐ Un duo magistral ⭐
Marco Bessana, 58 ans roule sa bosse dans la rédaction d'un des plus grand quotidien papier d'Italie depuis plus de 20 ans. Les affaires criminelles n'ont plus de secrets pour lui. Depuis tout ce temps, il en a vu des cadavres, des tueurs fous. Ce métier c'est sa vie, ses tripes. Il lui a tout donné tout laissé. Mais à quelques mois d'un départ forcé en pré-retraite une dernière enquête va chambouler sa vie et sa vision du métier.

Ilaria Piatti, surnommée « Morpion », est une petite stagiaire de 27 ans. Jeune fille un peu empotée et fagotée pire qu'en Desigual intégral (pardon pour ceux qui me lisent et qui en porte) elle est la risée de la rédaction du journal. Personne ne la prend au sérieux, personne ne croit en elle. Son rêve, c'est le journalisme en affaires criminelles. Pour elle, Bessana est un mythe, un dieu qu'elle ose à peine approcher. Pourtant une enquête hors norme va lui donner le courage de l'appeler pour lui fournir une intuition capitale. le duo le plus improbable de Milan vient de naître.

Ce duo c'est plus qu'un coup de coeur, c'est un coup de foudre pour moi. Deux personnages qui s'allient à la perfection. Une osmose narrative comme j'en ai rarement lu. Bien souvent, dans les binômes, un des deux prend le pas sur l'autre. Ici, rien de tout ça. Marco et Ilaria s'équilibrent, se complètent. Ils ont tous deux leurs failles, leurs rêves, leur personnalité et sont tout simplement profondément humains. Les répliques, ironiques de l'un et l'autre m'ont souvent fait sourire, parfois rire. Petit à petit ils se découvrent, s'apprivoisent et comprennent l'un et l'autre que la meilleure chose qui pouvait leur arriver à cet instant de leur vie c'est leur rencontre et cette enquête.

⭐ Un autre regard ⭐
Que c'est bon de suivre une intrigue criminelle sans le prisme omniprésent du système judiciaire. Ici, pas de commissions rogatoires, de perquisitions à gogo et d'arrestations musclées. Tous les rouages habituels d'une enquête criminelle classique sont relégués au second plan. Les vrais héros de ce roman ce sont les journalistes. Dans la campagne isolée de la périphérie de Milan, ils vont se lancer avant tout dans une quête de vérité.

Lorsqu'un cadavre de femme est retrouvé, éventré, en partie mangé avec d'étranges épingles disposées autour, les médias se mettent en alerte. C'est Ilaria la première qui fait le rapprochement avec une série de meurtres survenus dans les années 1870. Pas n'importe quels meurtres puisqu'ils sont attribués à un homme qui sera considéré comme le premier serial-killer d'Italie. Alors que les cadavres s'accumulent dans la campagne milanaise, Marco et Illaria vont multiplier les recherches pour apporter chaque jour à la rédaction les nouvelles révélations de cette enquête qui terrifie l'Italie.

Le livre est purement et simplement inlâchable. Une fois la première page tournée, il faudrait presque une alerte incendie chez vous pour vous faire décrocher des pages. Moi, il ne m'aura fallu que deux soirées pour engloutir les 500 pages. le rythme est donné par des chapitres très courts de 3 à 5 pages maximum qui rendent cette histoire complètement addictive. Alors oui, certains petits détails auraient pu être creusés, d'autres auraient pu être évités. Peut-être que la fin aurait pu être un peu plus subtile. Mais l'ensemble est tellement magistral que les quelques petits défauts sont presque invisibles, noyés par tant de qualités.

⭐ En bref ⭐
Après seulement 20 pages, je savais que j'allais engloutir ce livre à la vitesse de l'éclair et que je ne pourrais le lâcher que difficilement. La force de roman est incontestablement ce duo d'enquêteurs auquel je me suis vraiment attachée. Un binôme d'un nouveau genre qui restera une référence dans ma mémoire de lectrice. Ce thriller est une vraie pépite et je n'espère qu'une chose : que l'auteur nous écrive prochainement une nouvelle aventure du duo de choc Bessana/Piatti. Leurs dialogues cyniques me manquent déjà. Pas vraiment besoin de le dire mais bien évidemment je recommande !
Lien : https://culturez-moi.com/la-..
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Rhâ voilà une lecture qui m'a emballée ! Les auteurs de polars/thrillers italiens (Antonio Manzini, Sandrone Dazieri, Donato Carrisi...) sont vraiment en forme en ce moment !!!
J'ai lu ce livre pendant la canicule, et il m'a bien rafraîchie, puisque dans « La nostalgie du sang » de Dario Correnti, c'est l'hiver, ça caille et ça neige sur Milan et Bergame, où un copycat (serial killer qui copie le modus operandi d'un plus ancien) sévit dans la campagne. Marco Besana, vieux briscard du journalisme d'investigation, un brin ronchon, enquête, secondé par Ie Morpion aka Ilaria Piatti, jeune stagiaire mal dégrossie, mal fagotée, au passé trouble, et hyper attachante.
J'ai vraiment beaucoup aimé, j'ai même crié ma frustration à la fin du livre (pour de vrai, hein, genre "Oh non !!!") -fin bien abrupte comme je les aime- car c'était déjà fini.
Donc vous l'avez compris, j'en redemande, et ai hâte de retrouver ce tandem super attachant dans de nouvelles enquêtes (mais je ne sais pas du tout si c'est au programme ^^)
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