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Citations sur Le cheval rouge (23)

Au fur et à mesure qu’on s’était rapproché de la côte, le ciel était devenu plus limpide, plus lumineux, comme si l’énorme miroir de l’eau s’y reflétait. Le paysage lui-même s’était fait sensiblement plus clair, et ces couleurs, ainsi que certaines autres particularités du lieu, avaient peu à peu réveillé dans l’âme du jeune homme des sensations oubliées depuis longtemps, sensations qu’il avait éprouvées dans les années lointaines de l’enfance, à l’occasion des premiers voyages à la mer. Mais il n’était pas du genre à s’attarder à de telles choses et il avait donc laissé ces impressions s’évanouir (du reste elles se seraient évanouies malgré lui) : nous ne pouvons retrouver du passé que de rares bribes parfois, et seulement le temps qu’elles se défassent à nouveau. p 55
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Vous devez toujours être prêtes, comme si chaque jour de votre vie était le dernier.
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Je t’en prie chère sœur, chère sœur,
A ma mère porte une fleur,
Je n’irai pas jusqu'à demain,
Je n’irai pas jusqu'à demain...
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En substance, Michele s'était rendu compte que marxisme et nazisme avaient un nombre extraordinairement élevé d'ancêtres communs, qu'ils étaient en somme de la même veine. En effet, tous les deux – en une antithèse désormais presque parfaite avec le christianisme qui est amour – s'expliquaient à travers des mécanismes de haine analogues : mais, tandis que pour le marxisme une classe rédemptrice (le prolétariat) était appelée à renverser et à « réprimer » les autres classes, pour le nazisme il s'agissait au contraire d'une race élue, appelée à dominer et asservir les autres.
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Tant l’être humain est limité : il acquiert d’un côté, il perd ponctuellement de l’autre et, à cela, il semble qu’il n’y ait pas de remède. Qu’on pense, en dernier ressort, aux incroyables boîtes pour la nidification des étourneaux installées sur les baraquements d’Auschwitz, par les bourreaux qui avaient le coeur tendre pour les oiseaux. p78
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Ils s’assirent dans les fauteuils près de la touffe de bambou, au pied duquel poussait une de minuscules muguets, modestes comme l’herbe. («C’est ma mère qui les a plantés», avait autrefois expliqué Tintori. Bien que personne ne s’en occupât, les petites plantes continuaient de reparaître, année après année, tenaces -- malgré leur fragilité -- comme certains souvenirs délicats qui, même si nous les négligeons, s’obstinent à nous revenir en mémoire.) p 71
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Il y a des moments, parfois des périodes de quelques mois, où se joue l'avenir d'un peuple pour très longtemps. Et nous nous trouvons précisément dans un de ces moments, comment ne vous en rendez-vous pas compte ?
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Son âme abandonna son corps. Comme au temps où, enfant, dans la cour de la Nomanella, mains et ventre appuyés sur l'un des brancards de la charrette, Stefano poussait les jambes en l'air et la tête en bas pour jouer à voir les monde à l'envers, ainsi maintenant, autour de lui, un grand renversement se produisit.
Au même moment à Nomana — à trois mille kilomètres de distance — un tic tac sur une vitre de la chambre à coucher réveilla mamm Lusia qui poussa un cri : « Stefano est mort ! Oh pauvre de moi, pauvre de moi, pauvre de moi. »
Ferrante s'éveilla en sursaut : « Comment ? Quoi… Qu'est-ce que tu dis ? »
– Notre Stefano est mort, il est mort.
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Livre de la mémoire, livre où sont consignés des événements disparus, des vérités soigneusement occultées ou délibérément altérées, « le Cheval Rouge » s’apparente à ce livre doux comme le miel, amer à avaler, mais fortifiant, dont parle l’Apocalypse. Grand roman historique né dans un pays où l’arbre du roman a donné peu de fruits durables, « Le Cheval Rouge » semble pouvoir résister à l’usure du temps. Il n’a rien d’un météore ou d’une étoile filante, d’une concession à des modes passagères. Il deviendra sans doute une étoile fixe de la littérature de notre siècle.
François Livi, p972
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Le capitaine il est blessé
Il est blessé et va mourir
Premier morceau à la montagne
Qu’elle le recouvre de fleurs
Le deuxième pour notre roi
Qu’il rappelle son soldat
Le troisième morceau au régiment.
Le quatrième pour sa mère
Qu’elle se souvienne de son fils,
Le cinquième pour que ma belle
N’oublie pas son premier amour.
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