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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après avoir dévoré les deux premiers tomes, j'attendais celui-ci avec impatience.

Cette suite et fin amène un nouveau tournant dans l'histoire. On est plus axé sur le côté militaire de l'intrigue et sur la résolution de l'énigme initiale. On plonge en profondeur dans le mythe de Dédale, à la recherche du maître, avec un jeu de piste plutôt mortel pour ceux qui échouent.

L'auteur, Eric Costa, nous révèle enfin les mystères de l'oeuvre et de ses occupants, tout en conservant cette narration à plusieurs voix qui m'avait tant plu. J'ai de nouveau apprécié cette alternance de points de vue grâce à la lecture du journal. On assiste à la déchéance d'un homme d'une manière vraiment inhumaine. Ce sentiment de malaise ne m'a pas quittée de toute ma lecture.

J'avoue que j'ai trouvé quelques longueurs à ce troisième tome. Je n'ai pas été aussi enjouée que pour les deux premiers. L'écriture est toujours aussi bien maîtrisée, là n'est pas le problème. le style est entraînant mais il m'a manqué une petite touche de peps pour que ce livre puisse se démarquer un peu du reste. J'ai eu l'impression de faire du surplace à certains moments.

Au niveau des personnages, l'auteur nous réserve quelques surprises. J'ai de nouveau été sensible à Elena et Jackson même si je trouve que Eric Costa a encore choisi la carte de la facilité en prétextant la coïncidence afin que tout se goupille bien.
Du coup, je reste mitigée sur cette fin. J'ai trouvé la chute un peu tirée par les cheveux, ce n'est pas ce à quoi je m'attendais, surtout en ce qui concerne notre héroïne Elena.

Malgré tout, Eric touche la sensibilité du lecteur avec le problème éthique de cette prison expérimentale. Il nous amène à réfléchir et à sortir de notre zone de confort, c'est ce qui rend ce récit si troublant. C'est dérangeant et percutant à la fois. On peut également souligner le travail de longue haleine de l'auteur, avec toutes ses recherches pour créer un univers atypique, une sorte de microcosme au sein même de notre société. Même si je n'adhère pas à 100%, l'idée est originale et bien menée. A chaque pièce je pouvais imaginer sans mal le décor tantôt désertique, tantôt tropical, comme si un film défilait devant mes yeux.

Au final c'est une oeuvre vraiment intéressante dans sa globalité, c'est un thriller palpitant qu'on dévore à vive allure même si on a un gros volume sur les trois tomes cumulés.
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Cela fait un an, presque jour pour jour, que j'ai tourné la dernière page du premier opus de cette trilogie. Un an déjà que j'ai pénétré – de façon totalement métaphorique bien entendu – dans l'Oeuvre aux côtés d'Elena et de ses compagnons. Un an que je me fais régulièrement la réflexion que je n'ai décidemment rien d'une héroïne de roman : à la place de notre chère hackeuse, je serai déjà morte à plusieurs reprises (de froid, de faim, d'une mauvaise rencontre, d'une chute), ou bien j'aurai enchainé les crises d'angoisse jusqu'à devenir complétement folle. Autant vous dire que j'admire énormément Elena, seule femme enfermée dans une prison expérimentale coupée du monde, entourée de détenus sanguinaires et de soldats machistes … D'autant plus qu'il ne fait absolument aucun doute, et cela depuis le début du premier tome, qu'elle est la seule personne au monde capable de mettre définitivement fin à toute cette sombre affaire … du moins, c'est ce que l'on croit.

Ils étaient treize. Ils ne sont plus que deux. Elena et Lasios sont les seuls rescapés de l'unité de mercenaires envoyés dans l'Oeuvre pour exfiltrer son architecte, surnommé Dédale. Aidés par Jackson, Explorateur et ancien militaire, ils tentent de résoudre l'énigme censée les conduire jusqu'au Maitre de l'Oeuvre. Mais les épreuves et embûches se multiplient sur leur chemin, et leur quête se transforme rapidement en une lutte pour leur seule survie … Et cela d'autant plus que la guerre civile menace d'éclater au sein de la prison, tandis que les Factions se dressent les unes contre les autres. Pendant ce temps, à l'extérieur, s'organise la mission de la dernière chance : suite aux révélations d'Agellos, le gouvernement américain est obligé d'agir pour redorer son blason, et envoie donc un ultime commando pour faire sortir tous les détenus de cette prison expérimentale incontrôlable. le colonel Maximus est à la tête de cette opération cruciale … Réussira-t-il là où tant d'autres ont échoué ?

N'ayant pas pris le temps de relire les deux premiers volumes avant de me plonger dans celui-ci – des pavés de cet acabit, ça ne se lit pas en deux minutes, et j'avais atrocement envie de connaitre le fin mot de l'histoire –, il m'a fallu quelques chapitres avant de me souvenir d'où nous avions laissé nos héros, et pour me replonger véritablement dans l'enfer de l'Oeuvre … On le sent, la fin approche : le rythme s'accélère, les affrontements se font plus nombreux et plus violents. L'équilibre de la prison est brisé. Il est grand temps que tout le monde sorte de ce terrifiant huis-clos où cohabitent petits bandits et grands criminels, ainsi que parfaits innocents – je pense aux scientifiques chargés d'étudier le comportement des détenus, et qui ont eux aussi été livrés en pâture à l'Oeuvre. Quand arrive le colonel Maximus et son unité, on tremble à la fois de soulagement et d'effroi : enfin ils se bougent pour mettre fin à cette terrible expérimentation hors de contrôle ! mais feront-ils mieux que tous ceux qui les ont précédés, ou le piège de l'Oeuvre se refermera-t-il sur eux également ? Car il ne fait absolument aucun doute que le Maitre ne voit pas d'un très bon oeil toutes ces intrusions dans son Oeuvre …

Le Maitre. Cela fait déjà deux tomes que tout tourne autour de lui sans que jamais il n'apparaisse. On l'imagine, bien planqué dans sa salle de contrôle, omniscient et omnipotent, tel un Dieu, régnant sur son Oeuvre comme sur le monde. D'une certaine façon, on ne peut qu'admirer son génie : il a réussi à reconstituer tous les écosystèmes terrestres dans un seul édifice, il a réussi à créer un monde parfaitement autonome, parfaitement coupé du monde. Mais de l'autre, on a véritablement envie de mettre fin à son omnipotence : ils jouent avec les détenus comme un gosse joue avec des playmobils, et c'est révoltant. le Maitre. On attend depuis le tout début la rencontre, la confrontation, entre Elena et ce mystérieux bonhomme, divinisé par les Bâtisseurs, craint par tous les autres détenus. Et ce face à face tant attendu approche à grand pas … mais le lecteur n'est pas au bout de ses surprises. Que d'embûches se dressent sur le chemin de nos héros ! A chaque fois qu'on se dit « ça y est, ils y sont, ils ont réussi ! », quelque chose surgit pour mieux nous abasourdir. Comme Elena, le lecteur est prêt à renoncer. Et puis, ça y est, ce qu'on attend depuis le tout début arrive enfin … et c'est le choc. Je ne m'attendais pas à un tel retournement de situation, c'est grandiose ! Effrayant, mais grandiose …

Comme c'était déjà le cas dans les tomes précédents, l'auteur nous invite à suivre ici plusieurs points de vue. J'aime beaucoup les récits de ce genre, et c'est d'autant plus captivant ici que c'est admirablement bien mené. D'un côté, nous avons donc les péripéties de notre chère Elena et de son compagnon Jackson – il y a Basileus aussi, mais je ne l'apprécie pas plus que cela, donc je me le suis coltinée pendant 600 pages en ayant l'envie furieuse d'entrer dans le livre pour lui mettre des baffes. J'aime beaucoup ce duo, assez explosif et complémentaire. D'un côté, la jeune mercenaire, pour qui « la fin justifie les moyens » : tout ce qui l'intéresse, c'est de toucher la prime pour payer le traitement de sa mère. Et de l'autre, nous avons l'ancien militaire, paladin des temps modernes, aux valeurs inébranlables et à la loyauté admirable. Il ne la laissera pas tomber, quand bien même il n'est pas toujours d'accord avec ses choix et ses idées, il la soutiendra jusqu'au bout car il s'y est engagé. Nous avons ensuite le point de vue de Maximus, colonel assez orgueilleux au premier abord, mais qui cache finalement un grand coeur. En l'espace d'une mission, qui sera probablement sa dernière, il se remet en question, retrouve l'humilité qu'il avait perdue au cours de sa carrière. Quand bien même ses aventures n'apportent rien « de plus » à la connaissance des dangers de l'Oeuvre, j'ai beaucoup aimé le suivre.

Et puis nous avons enfin, comme toujours, les extraits du journal de Josh. Ici, c'est un homme brisé qui nous conte l'enfer du mitard, du couloir de la mort … C'est atroce, d'autant plus quand on sait que c'est amplement inspiré d'un véritable journal d'un véritable détenu. Quand on lit cela, on se rend finalement compte que ce qui nous semble si monstrueux au sein de l'Oeuvre existe bel et bien dans les « vraies » prisons. Cela s'exprime un peu différemment que dans le huis-clos de la prison expérimentale, mais l'enfer est déjà bel et bien là. Derrière les murs des centres pénitenciers, les hommes perdent toute humanité. Les uns parce que la prison amplifie leurs vices. Les autres parce qu'ils sombrent dans le désespoir. On pourrait écrire des centaines d'essais à propos de l'éthique des prisons, sans jamais en dire assez ni trouver de véritables solutions à ces problèmes. Cette trilogie, elle, de façon un peu détournée en mettant l'accent sur l'Oeuvre et ses mystères, ne fait finalement qu'exposer les faits. A chacun de se laisser ou non interpeller par cette situation. de même, si ce troisième opus évoque en long, en large et en travers la question des intelligences artificielles, de leurs avantages et de leurs dangers, la question n'est jamais tranchée. Au lecteur de se faire sa propre opinion …

En bref, vous l'auriez bien compris, c'est une fin magistrale que nous offre l'auteur avec ce troisième et ultime opus ! Toujours aussi haletant, toujours aussi surprenant, on vogue de surprises en frayeurs, d'espoirs en désillusions ... Un vrai régal littéraire, qui allie à merveille l'action, l'émotion et la réflexion. Sur la nature humaine, sur la technologie, sur la morale, sur la liberté, la vérité … Que de grandes thématiques évoquées sous le prisme de la fiction ! C'est assurément l'aspect que je préfère dans cette saga, moi qui aime tant les lectures qui font réfléchir sans en avoir l'air ! J'ai cependant un petit bémol pour le final : j'aurai vraiment préféré que l'auteur s'arrête à la sortie de l'Oeuvre, pour boucler la boucle, sans rien ajouter à l'après. Car l'après, c'est déjà une autre, une nouvelle histoire … Or, à mes yeux, l'histoire prenait fin au moment où Elena sort de l'Oeuvre, tout comme elle a débuté à l'instant où elle y est entrée. Je trouve un peu dommage d'avoir prolongé l'histoire, plutôt que de laisser le lecteur s'imaginer lui-même la suite s'il le souhaitait … Mais ce n'est qu'un détail qui ne m'a clairement pas empêché d'avoir un coup de coeur pour ce tome et pour cette trilogie en général !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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